{"title":"Chez l’enfant c’est différent ! Nouveautés et avancées dans l’évaluation et la prise en charge de la commotion cérébrale chez l’enfant et l’adolescent","authors":"I. Gagnon","doi":"10.1016/j.jts.2024.07.002","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><p>Les enfants et les adolescents sont les plus touchés par les commotions cérébrales et présentent des défis spécifiques pour les cliniciens, en raison de leur développement rapide et de leur difficulté à exprimer les symptômes. L’objectif de cet article sera de présenter les développements discutés lors de la dernière rencontre du CISG, en ce qui a trait à l’évaluation, aux approches de traitement et à la prévention des commotions cérébrales chez l’enfant et l’adolescent. Dans le cadre du consensus d’Amsterdam, les outils d’évaluation comme le ChildSCAT6® et le ChildSCOAT6 ont été mis à jour pour inclure des modifications aidant les cliniciens à évaluer les commotions dès les lignes de côté jusqu’au cabinet médical. Ces outils intègrent des particularités pédiatriques, comme des modifications de l’échelle des symptômes et des évaluations de l’équilibre adaptées. Les stratégies d’intervention sont présentées en trois phases : aiguë (24–48 heures), subaiguë (jusqu’à 30 jours) et chronique (au-delà de 30 jours), et incluent une approche progressive pour le retour aux activités scolaires et sportives. Les prédicteurs de récupération prolongée incluent une charge initiale de symptômes élevée et des facteurs comme le délai avant de recevoir des soins et un historique de migraines. S’agissant de la prévention, les stratégies comprennent des règles sportives, l’entraînement préventif et des politiques de prise en charge des commotions. En conclusion, les enfants nécessitent une approche distincte pour la prévention, l’évaluation et la prise en charge de leurs commotions cérébrales. Le domaine nécessite davantage de recherches, particulièrement pour les enfants de moins de 8 ans et les filles, afin d’améliorer les pratiques cliniques et les résultats à long terme.</p></div><div><p>Children and adolescents are the most affected by concussions, but present specific challenges for clinicians due to their rapid development and difficulty in expressing symptoms. Systematic reviews conducted for the preparation of the Amsterdam consensus highlighted gaps in knowledge, particularly for younger children. The aim of this paper is to present recent developments discussed at the latest CISG meeting regarding the evaluation, treatment approaches, and prevention of concussions in children and adolescents. As part of the Amsterdam consensus, evaluation tools like the ChildSCAT6® and ChildSCOAT6 have been updated to include modifications helping clinicians assess concussions from the sidelines to the medical office. These tools integrate pediatric-specific features, such as modifications to the symptom scale and adapted balance assessments. The intervention strategies are presented in three phases: acute (24–48<!--> <!-->hours), subacute (up to 30<!--> <!-->days), and chronic (beyond 30<!--> <!-->days), with a progressive approach for the return to school and sports activities. Predictors of prolonged recovery include a high initial symptom load and factors such as the delay in receiving care and a history of migraines. Regarding prevention, strategies include sports rules, preventive training, and concussion management policies. Studies show mixed results on the effectiveness of protective equipment, but adjustments to helmets and mouth guards could contribute to reduce concussions. In conclusion, children require a distinct approach for the prevention, evaluation, and management of their concussions. More research is needed, particularly for children under 8<!--> <!-->years old and for girls, to improve clinical practices and long-term outcomes.</p></div>","PeriodicalId":38932,"journal":{"name":"Journal de Traumatologie du Sport","volume":"41 3","pages":"Pages 227-231"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-09-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0762915X24000883/pdfft?md5=2ee40dcf9f7c781a417a6a7d08e7159d&pid=1-s2.0-S0762915X24000883-main.pdf","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Journal de Traumatologie du Sport","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0762915X24000883","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Medicine","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Les enfants et les adolescents sont les plus touchés par les commotions cérébrales et présentent des défis spécifiques pour les cliniciens, en raison de leur développement rapide et de leur difficulté à exprimer les symptômes. L’objectif de cet article sera de présenter les développements discutés lors de la dernière rencontre du CISG, en ce qui a trait à l’évaluation, aux approches de traitement et à la prévention des commotions cérébrales chez l’enfant et l’adolescent. Dans le cadre du consensus d’Amsterdam, les outils d’évaluation comme le ChildSCAT6® et le ChildSCOAT6 ont été mis à jour pour inclure des modifications aidant les cliniciens à évaluer les commotions dès les lignes de côté jusqu’au cabinet médical. Ces outils intègrent des particularités pédiatriques, comme des modifications de l’échelle des symptômes et des évaluations de l’équilibre adaptées. Les stratégies d’intervention sont présentées en trois phases : aiguë (24–48 heures), subaiguë (jusqu’à 30 jours) et chronique (au-delà de 30 jours), et incluent une approche progressive pour le retour aux activités scolaires et sportives. Les prédicteurs de récupération prolongée incluent une charge initiale de symptômes élevée et des facteurs comme le délai avant de recevoir des soins et un historique de migraines. S’agissant de la prévention, les stratégies comprennent des règles sportives, l’entraînement préventif et des politiques de prise en charge des commotions. En conclusion, les enfants nécessitent une approche distincte pour la prévention, l’évaluation et la prise en charge de leurs commotions cérébrales. Le domaine nécessite davantage de recherches, particulièrement pour les enfants de moins de 8 ans et les filles, afin d’améliorer les pratiques cliniques et les résultats à long terme.
Children and adolescents are the most affected by concussions, but present specific challenges for clinicians due to their rapid development and difficulty in expressing symptoms. Systematic reviews conducted for the preparation of the Amsterdam consensus highlighted gaps in knowledge, particularly for younger children. The aim of this paper is to present recent developments discussed at the latest CISG meeting regarding the evaluation, treatment approaches, and prevention of concussions in children and adolescents. As part of the Amsterdam consensus, evaluation tools like the ChildSCAT6® and ChildSCOAT6 have been updated to include modifications helping clinicians assess concussions from the sidelines to the medical office. These tools integrate pediatric-specific features, such as modifications to the symptom scale and adapted balance assessments. The intervention strategies are presented in three phases: acute (24–48 hours), subacute (up to 30 days), and chronic (beyond 30 days), with a progressive approach for the return to school and sports activities. Predictors of prolonged recovery include a high initial symptom load and factors such as the delay in receiving care and a history of migraines. Regarding prevention, strategies include sports rules, preventive training, and concussion management policies. Studies show mixed results on the effectiveness of protective equipment, but adjustments to helmets and mouth guards could contribute to reduce concussions. In conclusion, children require a distinct approach for the prevention, evaluation, and management of their concussions. More research is needed, particularly for children under 8 years old and for girls, to improve clinical practices and long-term outcomes.