{"title":"Les blessures au volleyball : revue de la littérature et 11 ans d’expérience en équipes de France","authors":"J. Laffond","doi":"10.1016/j.jts.2024.09.010","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><div>Devant le développement croissant de la pratique du volleyball en France, il est intéressant de se pencher sur ses particularités traumatologiques. En effet, ce sport pivot sans contact basé sur une succession de sauts, s’avère être pourvoyeur de traumatismes aigus mais aussi plus souvent chroniques. L’analyse du temps d’indisponibilité de chaque blessure au volleyball conclut à ce que ce sport est relativement peu dangereux (3,8 blessures entraînant un arrêt de sport pour 1000<!--> <!-->h de jeu). Les principales études ainsi que nos 11 années d’expérience comme médecin de volleyeurs (amateurs et professionnels) confirment que l’entorse de cheville est la pathologie aiguë la plus fréquente (1/3 des blessures). En revanche, sur le plan chronique, la pathologie microtraumatique la plus fréquente est la tendinopathie patellaire du genou, plus communément appelée « Jumper Knee ». Les douleurs de genou concernent presque un volleyeur sur deux. Certains gestes spécifiques de ce sport comme le service ou l’attaque en suspension entraînent des pathologies rachidiennes chroniques ou des tendinopathies de la coiffe à l’épaule. Enfin, les doigts sont des éléments à protéger, notamment des contacts directs avec le ballon. En conclusion, la prise en compte de cette traumatologie spécifique peut aider les soignants dans leur prise en charge et dans la mise en place de protocoles préventifs.</div></div><div><div>Faced with the growing development of the practice of volleyball in France, it is interesting to look at its traumatological particularities. This non-contact pivotal sport, based on a succession of jumps, is a source of acute injuries and some more chronic trauma. The analysis of the unavailability time of each volleyball injury concludes that this sport is relatively not dangerous (3.8 timeloss injuries per 1000<!--> <!-->h of play). The main studies and our 11<!--> <!-->years of experience as doctor for volleyball players and professionals confirm that ankle sprains are the most common acute pathology (1/3 of injuries). On the other hand, for the chronic injuries, the most common microtraumatic pathology is patellar tendinopathy of the knee, more commonly called Jumper Knee. Knee pain affects almost one in two volleyball players. Certain specific actions of this sport, suspensions serve and attack, give chronic spinal pathologies or tendinopathy of the shoulder cuff. Finally, the fingers are elements to be protected, particularly from direct contact with the ball. In conclusion, taking into account these specific injury patterns can help medical staff in their care and in creations of preventive protocols.</div></div>","PeriodicalId":38932,"journal":{"name":"Journal de Traumatologie du Sport","volume":"41 4","pages":"Pages 337-342"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-10-21","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Journal de Traumatologie du Sport","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0762915X24001281","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Medicine","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Devant le développement croissant de la pratique du volleyball en France, il est intéressant de se pencher sur ses particularités traumatologiques. En effet, ce sport pivot sans contact basé sur une succession de sauts, s’avère être pourvoyeur de traumatismes aigus mais aussi plus souvent chroniques. L’analyse du temps d’indisponibilité de chaque blessure au volleyball conclut à ce que ce sport est relativement peu dangereux (3,8 blessures entraînant un arrêt de sport pour 1000 h de jeu). Les principales études ainsi que nos 11 années d’expérience comme médecin de volleyeurs (amateurs et professionnels) confirment que l’entorse de cheville est la pathologie aiguë la plus fréquente (1/3 des blessures). En revanche, sur le plan chronique, la pathologie microtraumatique la plus fréquente est la tendinopathie patellaire du genou, plus communément appelée « Jumper Knee ». Les douleurs de genou concernent presque un volleyeur sur deux. Certains gestes spécifiques de ce sport comme le service ou l’attaque en suspension entraînent des pathologies rachidiennes chroniques ou des tendinopathies de la coiffe à l’épaule. Enfin, les doigts sont des éléments à protéger, notamment des contacts directs avec le ballon. En conclusion, la prise en compte de cette traumatologie spécifique peut aider les soignants dans leur prise en charge et dans la mise en place de protocoles préventifs.
Faced with the growing development of the practice of volleyball in France, it is interesting to look at its traumatological particularities. This non-contact pivotal sport, based on a succession of jumps, is a source of acute injuries and some more chronic trauma. The analysis of the unavailability time of each volleyball injury concludes that this sport is relatively not dangerous (3.8 timeloss injuries per 1000 h of play). The main studies and our 11 years of experience as doctor for volleyball players and professionals confirm that ankle sprains are the most common acute pathology (1/3 of injuries). On the other hand, for the chronic injuries, the most common microtraumatic pathology is patellar tendinopathy of the knee, more commonly called Jumper Knee. Knee pain affects almost one in two volleyball players. Certain specific actions of this sport, suspensions serve and attack, give chronic spinal pathologies or tendinopathy of the shoulder cuff. Finally, the fingers are elements to be protected, particularly from direct contact with the ball. In conclusion, taking into account these specific injury patterns can help medical staff in their care and in creations of preventive protocols.