C. Guineberteau, E. DE GROSSOUVRE, H. Delagarde, F. Lemire, A. Siary, J. Jeanneteau
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Abstract
Évaluer le risque cardiovasculaire global des patients en prévention primaire est un acte quotidien en médecine générale. La situation du patient jugé à risque intermédiaire est la plus délicate, car source d’incertitude sur la stratégie thérapeutique la plus appropriée. Le score calcique (coronary artery calcium, CAC) est un marqueur d’évaluation du risque cardiovasculaire global complémentaire de l’approche proposée par les références habituelles (SCORE, Framingham). Alors que ces références validées à l’échelle populationnelles peuvent être prises en défaut à l’échelle personnelle, le score calcique pourrait être un marqueur plus individuel. Quatre valeurs seuils semblent intéressantes en pratique clinique : CAC = 0, CAC > 100 ou charge calcaire modérée, CAC > 400 ou charge calcaire importante et CAC > 1 000 ou charge calcaire majeure. Sous certaines conditions, un CAC = 0 permettrait de reclasser en risque faible un patient jugé à risque intermédiaire. À l’inverse, un CAC élevé pourrait inciter à une attitude plus interventionniste adaptée à la singularité du patient, visant à réduire le risque cardiovasculaire global (prescription d’une statine et/ou d’activité physique, etc.). Pour autant, y recourir nécessite de connaître les situations dans lesquelles son résultat doit être considéré avec précaution. Il doit aussi être réservé aux situations dans lesquelles le résultat est réellement susceptible de modifier l’attitude thérapeutique. Des études prospectives sont nécessaires pour préciser son intérêt en routine de médecine générale.