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Abstract
La vie et la carrière de Marcelle Ehrhard, professeur de russe à Lyon en 1932-1958, n’ont jamais été retracées. Son dossier de carrière conservé aux Archives départementales du Rhône nous permet de le faire. En 1912 Marcelle Ehrhard est admise première au concours des jeunes filles de l’agrégation d’allemand. Pendant la Grande guerre, elle soigne les blessés dans un hôpital. À partir de 1918 elle enseigne l’allemand aux lycées de Lons-le-Saunier, de Montluçon, de Clermont-Ferrand et de Lyon. Après sa mutation à Lyon en 1923, elle s’inscrit en licence de russe et obtient ce diplôme en 1927. Ensuite, elle commence à préparer deux thèses de doctorat, sous la direction de Jules Legras. En 1932, après le départ de Jules Patouillet à la retraite, elle est recrutée à la Faculté des lettres de l’université de Lyon en qualité de chargée de cours de russe. En 1939, après la soutenance à Paris de ses deux thèses, Marcelle Ehrhard devient professeur titulaire. Sa thèse principale est en littérature comparée (Allemagne, Angleterre et pays slaves) : V. A. Joukovski et le préromantisme russe (1938) ; sa thèse complémentaire s’intitule Un ambassadeur de Russie à la Cour de Louis XV. Le prince Cantemir à Paris (1738-1744) (1938). D’après les annuaires de l’université de Lyon, elle enseigne la littérature russe, le vieux russe et le vieux slave, dont la préparation à l’agrégation. En dehors du russe et de l’allemand, Marcelle Ehrhard maîtrise l’anglais, le polonais et le tchèque. Sa correspondance laisse entendre qu’elle entretenait des relations chaleureuses, du moins privilégiées, avec André Lirondelle, Jules Patouillet et André Mazon. Les évaluations annuelles des chefs de service ont infailliblement souligné son affabilité, son charme, son intelligence et son érudition. L’annexe de l’article reproduit la correspondance inédite, officielle et privée, de Marcelle Ehrhard, et le procès-verbal d’un Conseil de Faculté qui examine la question du remplacement de Jules Patouillet.