Pub Date : 2023-04-18DOI: 10.35562/modernites-russes.731
Natalia Gamalova
La vie et la carrière de Marcelle Ehrhard, professeur de russe à Lyon en 1932-1958, n’ont jamais été retracées. Son dossier de carrière conservé aux Archives départementales du Rhône nous permet de le faire. En 1912 Marcelle Ehrhard est admise première au concours des jeunes filles de l’agrégation d’allemand. Pendant la Grande guerre, elle soigne les blessés dans un hôpital. À partir de 1918 elle enseigne l’allemand aux lycées de Lons-le-Saunier, de Montluçon, de Clermont-Ferrand et de Lyon. Après sa mutation à Lyon en 1923, elle s’inscrit en licence de russe et obtient ce diplôme en 1927. Ensuite, elle commence à préparer deux thèses de doctorat, sous la direction de Jules Legras. En 1932, après le départ de Jules Patouillet à la retraite, elle est recrutée à la Faculté des lettres de l’université de Lyon en qualité de chargée de cours de russe. En 1939, après la soutenance à Paris de ses deux thèses, Marcelle Ehrhard devient professeur titulaire. Sa thèse principale est en littérature comparée (Allemagne, Angleterre et pays slaves) : V. A. Joukovski et le préromantisme russe (1938) ; sa thèse complémentaire s’intitule Un ambassadeur de Russie à la Cour de Louis XV. Le prince Cantemir à Paris (1738-1744) (1938). D’après les annuaires de l’université de Lyon, elle enseigne la littérature russe, le vieux russe et le vieux slave, dont la préparation à l’agrégation. En dehors du russe et de l’allemand, Marcelle Ehrhard maîtrise l’anglais, le polonais et le tchèque. Sa correspondance laisse entendre qu’elle entretenait des relations chaleureuses, du moins privilégiées, avec André Lirondelle, Jules Patouillet et André Mazon. Les évaluations annuelles des chefs de service ont infailliblement souligné son affabilité, son charme, son intelligence et son érudition. L’annexe de l’article reproduit la correspondance inédite, officielle et privée, de Marcelle Ehrhard, et le procès-verbal d’un Conseil de Faculté qui examine la question du remplacement de Jules Patouillet.
{"title":"Marcelle Ehrhard, professeur de langue et littérature russes en 1932-1958","authors":"Natalia Gamalova","doi":"10.35562/modernites-russes.731","DOIUrl":"https://doi.org/10.35562/modernites-russes.731","url":null,"abstract":"La vie et la carrière de Marcelle Ehrhard, professeur de russe à Lyon en 1932-1958, n’ont jamais été retracées. Son dossier de carrière conservé aux Archives départementales du Rhône nous permet de le faire. En 1912 Marcelle Ehrhard est admise première au concours des jeunes filles de l’agrégation d’allemand. Pendant la Grande guerre, elle soigne les blessés dans un hôpital. À partir de 1918 elle enseigne l’allemand aux lycées de Lons-le-Saunier, de Montluçon, de Clermont-Ferrand et de Lyon. Après sa mutation à Lyon en 1923, elle s’inscrit en licence de russe et obtient ce diplôme en 1927. Ensuite, elle commence à préparer deux thèses de doctorat, sous la direction de Jules Legras. En 1932, après le départ de Jules Patouillet à la retraite, elle est recrutée à la Faculté des lettres de l’université de Lyon en qualité de chargée de cours de russe. En 1939, après la soutenance à Paris de ses deux thèses, Marcelle Ehrhard devient professeur titulaire. Sa thèse principale est en littérature comparée (Allemagne, Angleterre et pays slaves) : V. A. Joukovski et le préromantisme russe (1938) ; sa thèse complémentaire s’intitule Un ambassadeur de Russie à la Cour de Louis XV. Le prince Cantemir à Paris (1738-1744) (1938). D’après les annuaires de l’université de Lyon, elle enseigne la littérature russe, le vieux russe et le vieux slave, dont la préparation à l’agrégation. En dehors du russe et de l’allemand, Marcelle Ehrhard maîtrise l’anglais, le polonais et le tchèque. Sa correspondance laisse entendre qu’elle entretenait des relations chaleureuses, du moins privilégiées, avec André Lirondelle, Jules Patouillet et André Mazon. Les évaluations annuelles des chefs de service ont infailliblement souligné son affabilité, son charme, son intelligence et son érudition. L’annexe de l’article reproduit la correspondance inédite, officielle et privée, de Marcelle Ehrhard, et le procès-verbal d’un Conseil de Faculté qui examine la question du remplacement de Jules Patouillet.","PeriodicalId":34857,"journal":{"name":"Modernites Russes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-04-18","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"44464137","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-04-18DOI: 10.35562/modernites-russes.635
Julie Gerber
Concernant la reconstruction de l’activité professionnelle d’André Lirondelle, il faut souligner l’importance de sa nécrologie par André Mazon en 1952 et celle de l’allocution du doyen de l’université de Bordeaux en 1944. En outre, de nombreux faits portant sur sa vie n’avaient encore jamais été rassemblés. Une telle opportunité nous est offerte par les registres d’état civil et le dossier personnel d’André Lirondelle se trouvant les archives du Ministère de l’Éducation nationale. André Lirondelle a commencé sa carrière d’enseignant en tant que professeur d’anglais. Après avoir obtenu son diplôme de « Langue russe » et avoir soutenu sa thèse, il est devenu maître de conférences à Lille (1902). Dans les années vingt, il s’oriente vers le domaine administratif. De 1931 à 1941, André Lirondelle occupe le poste de recteur de l’Académie de Lyon et celui de président du Conseil de l’université de Lyon. Le dossier personnel d’André Lirondelle inclut de la correspondance officielle, des lettres de recommandation, des demandes de subvention, des comptes rendus de ses supérieurs hiérarchiques ainsi que des discours officiels et informations sur le service de Lirondelle au sein de différents établissements. L’article suit un ordre chronologique et est constitué de quatre parties correspondant aux différentes étapes de la vie de Lirondelle. Elles sont consacrées au début de sa carrière universitaire, à ses voyages en Russie, son activité pédagogique et scientifique à Lille et à l’étranger et, enfin, à son travail dans le cadre des fonctions administratives qu’il a assumées dans plusieurs régions de province, dont Lyon.
{"title":"The professional life of André Lirondelle (1879-1952), a scholar in Slavic studies","authors":"Julie Gerber","doi":"10.35562/modernites-russes.635","DOIUrl":"https://doi.org/10.35562/modernites-russes.635","url":null,"abstract":"Concernant la reconstruction de l’activité professionnelle d’André Lirondelle, il faut souligner l’importance de sa nécrologie par André Mazon en 1952 et celle de l’allocution du doyen de l’université de Bordeaux en 1944. En outre, de nombreux faits portant sur sa vie n’avaient encore jamais été rassemblés. Une telle opportunité nous est offerte par les registres d’état civil et le dossier personnel d’André Lirondelle se trouvant les archives du Ministère de l’Éducation nationale. André Lirondelle a commencé sa carrière d’enseignant en tant que professeur d’anglais. Après avoir obtenu son diplôme de « Langue russe » et avoir soutenu sa thèse, il est devenu maître de conférences à Lille (1902). Dans les années vingt, il s’oriente vers le domaine administratif. De 1931 à 1941, André Lirondelle occupe le poste de recteur de l’Académie de Lyon et celui de président du Conseil de l’université de Lyon. Le dossier personnel d’André Lirondelle inclut de la correspondance officielle, des lettres de recommandation, des demandes de subvention, des comptes rendus de ses supérieurs hiérarchiques ainsi que des discours officiels et informations sur le service de Lirondelle au sein de différents établissements. L’article suit un ordre chronologique et est constitué de quatre parties correspondant aux différentes étapes de la vie de Lirondelle. Elles sont consacrées au début de sa carrière universitaire, à ses voyages en Russie, son activité pédagogique et scientifique à Lille et à l’étranger et, enfin, à son travail dans le cadre des fonctions administratives qu’il a assumées dans plusieurs régions de province, dont Lyon.","PeriodicalId":34857,"journal":{"name":"Modernites Russes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-04-18","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"42067120","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-04-18DOI: 10.35562/modernites-russes.666
Régis Gayraud
Notre existence est marquée par l’inachèvement, notre finitude elle-même proclame l’inachèvement de tout ce que nous entreprenons et que notre fin nous empêchera d’achever. L’auteur médite sur sa (relative) propension à ne pas rendre les articles qu’il a promis, à laisser ses travaux inachevés, et il constate le même défaut chez l’auteur sur lequel il travaille depuis plusieurs décennies. Cet inachèvement est-il un moyen illusoire de retarder la mort, ou un moyen infaillible pour ne pas laisser de trace ? Chez Il’ja Zdanevič, on constate différents types d’inachèvement : par abandon du projet, par reprise continuelle du texte, mais aussi, plus curieusement, par soustraction de pages déjà écrites. Se pose alors cette énigme : se peut-il que ces textes inachevés le soient en raison d’une intervention extérieure, ou bien ont-ils été amputés par Zdanevič lui-même ?
{"title":"A self-centered reasoning on incompleteness, on Il’ja Zdanevič, and on an enigma","authors":"Régis Gayraud","doi":"10.35562/modernites-russes.666","DOIUrl":"https://doi.org/10.35562/modernites-russes.666","url":null,"abstract":"Notre existence est marquée par l’inachèvement, notre finitude elle-même proclame l’inachèvement de tout ce que nous entreprenons et que notre fin nous empêchera d’achever. L’auteur médite sur sa (relative) propension à ne pas rendre les articles qu’il a promis, à laisser ses travaux inachevés, et il constate le même défaut chez l’auteur sur lequel il travaille depuis plusieurs décennies. Cet inachèvement est-il un moyen illusoire de retarder la mort, ou un moyen infaillible pour ne pas laisser de trace ? Chez Il’ja Zdanevič, on constate différents types d’inachèvement : par abandon du projet, par reprise continuelle du texte, mais aussi, plus curieusement, par soustraction de pages déjà écrites. Se pose alors cette énigme : se peut-il que ces textes inachevés le soient en raison d’une intervention extérieure, ou bien ont-ils été amputés par Zdanevič lui-même ?","PeriodicalId":34857,"journal":{"name":"Modernites Russes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-04-18","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"44422394","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-04-18DOI: 10.35562/modernites-russes.681
Maryse Dennes
Pendant plus de dix ans, dès 2008 jusqu’à ces toutes dernières années, un réseau dense de relations scientifiques s’est tissé entre la Maison des sciences de l’homme d’Aquitaine (MSHA) à Bordeaux et la Maison A. F. Losev à Moscou. La genèse de cette collaboration remonte à de grandes manifestations scientifiques internationales, par exemple, le colloque organisé à Bordeaux en septembre 2008 « L’œuvre d’A. F. Losev dans le contexte de la culture européenne », qui a joué le rôle de lancement de cette coopération scientifique. Le travail conduit en commun s’est ensuite concrétisé par l’organisation d’un séminaire franco-russe en philosophie avec des séances organisées à Bordeaux, à Paris et à Moscou, et par de nombreuses publications communes parues en France et en Russie. Cette collaboration scientifique a pu s’appuyer d’abord sur des liens personnels qui s’étaient établis entre les chercheurs français et russes. Comment cette collaboration franco-russe s’est-elle manifestée et maintenue pendant plus de dix ans ? Comment a-t-elle ouvert de nouvelles perspectives dans le développement des sciences humaines en Europe ? C’est en hommage à Aza Alibekovna Taho-Godi que l’auteur s’est proposé de répondre à ces questions en parcourant la décennie de coopération scientifique entre la Maison Losev de Moscou et la Maison des sciences de l’homme d’Aquitaine.
{"title":"Десять лет сотрудничества между Домом А. Ф. Лосева в Москве и Домом гуманитарных наук Аквитании","authors":"Maryse Dennes","doi":"10.35562/modernites-russes.681","DOIUrl":"https://doi.org/10.35562/modernites-russes.681","url":null,"abstract":"Pendant plus de dix ans, dès 2008 jusqu’à ces toutes dernières années, un réseau dense de relations scientifiques s’est tissé entre la Maison des sciences de l’homme d’Aquitaine (MSHA) à Bordeaux et la Maison A. F. Losev à Moscou. La genèse de cette collaboration remonte à de grandes manifestations scientifiques internationales, par exemple, le colloque organisé à Bordeaux en septembre 2008 « L’œuvre d’A. F. Losev dans le contexte de la culture européenne », qui a joué le rôle de lancement de cette coopération scientifique. Le travail conduit en commun s’est ensuite concrétisé par l’organisation d’un séminaire franco-russe en philosophie avec des séances organisées à Bordeaux, à Paris et à Moscou, et par de nombreuses publications communes parues en France et en Russie. Cette collaboration scientifique a pu s’appuyer d’abord sur des liens personnels qui s’étaient établis entre les chercheurs français et russes. Comment cette collaboration franco-russe s’est-elle manifestée et maintenue pendant plus de dix ans ? Comment a-t-elle ouvert de nouvelles perspectives dans le développement des sciences humaines en Europe ? C’est en hommage à Aza Alibekovna Taho-Godi que l’auteur s’est proposé de répondre à ces questions en parcourant la décennie de coopération scientifique entre la Maison Losev de Moscou et la Maison des sciences de l’homme d’Aquitaine.","PeriodicalId":34857,"journal":{"name":"Modernites Russes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-04-18","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"45876698","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-04-18DOI: 10.35562/modernites-russes.698
Olga Artyushkina
К особенностям повествования Ирины Грековой и Юрия Трифонова, представителей так называемой «городской прозы», относится особая организация внутреннего диалога с памятью. Материалом для исследования послужили произведения Дом на набережной и Старик Трифонова, а также повесть Фазан Грековой, объединeнные тематикой «диалога с Другим», диалога стариков с прошлым в поисках истины. Рассматриваются некоторые механизмы полифонического письма, которое реализуется с помощью чередования временных пластов нарратива и множественности точек зрения на события. Методология исследования опирается на работы М. М. Бахтина и Ю. М. Лотмана.
{"title":"The labyrinths of memory and the test of truth. Old people's Мemories through the prism of Semiotics and Polyphony based on the example of Jurij Trifonov’s and Irina Grekova’s “urban prose”","authors":"Olga Artyushkina","doi":"10.35562/modernites-russes.698","DOIUrl":"https://doi.org/10.35562/modernites-russes.698","url":null,"abstract":"К особенностям повествования Ирины Грековой и Юрия Трифонова, представителей так называемой «городской прозы», относится особая организация внутреннего диалога с памятью. Материалом для исследования послужили произведения Дом на набережной и Старик Трифонова, а также повесть Фазан Грековой, объединeнные тематикой «диалога с Другим», диалога стариков с прошлым в поисках истины. Рассматриваются некоторые механизмы полифонического письма, которое реализуется с помощью чередования временных пластов нарратива и множественности точек зрения на события. Методология исследования опирается на работы М. М. Бахтина и Ю. М. Лотмана.","PeriodicalId":34857,"journal":{"name":"Modernites Russes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-04-18","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"46376208","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-04-18DOI: 10.35562/modernites-russes.615
N. Gamalova
{"title":"Anniversary collection for the centenary of Lyon Slavic Studies, 1920-2020","authors":"N. Gamalova","doi":"10.35562/modernites-russes.615","DOIUrl":"https://doi.org/10.35562/modernites-russes.615","url":null,"abstract":"","PeriodicalId":34857,"journal":{"name":"Modernites Russes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-04-18","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"46516265","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-04-18DOI: 10.35562/modernites-russes.649
Ruzanna Mézrakian
Книжная графика является одним из самых ярких проявлений русской культуры ХХ века. Среди представителей творческой интеллигенции, покинувших Россию после Октябрьской революции и Первой мировой войны, было множество выдающихся мастеров живописи и графики. В Европе их талант проявился сразу в нескольких отраслях художественного творчества, в том числе и в сценографии, дизайне и книгоиздании. Особенно охотно художники брались за оформление книг на русском языке, а также переводов классиков русской литературы, участвуя таким образом в создании и развитии культуры русской эмиграции. Иллюстрированные издания выходили в свет во всех главных европейских центрах, среди которых особенно выделялся Париж, ставший в двадцатых годах прошлого столетия центром притяжения художественной элиты. Знаменитые мастера русского авангарда и традиционного реализма весьма плодотворно сотрудничали с крупными парижскими издательствами. Сегодня уже историю французского книгоиздания невозможно представить без графического наследия русских художников-эмигрантов. В статье, на фоне небольшого экскурса в историю европейской книжной графики начала прошлого века, впервые производится описание хранящихся в научном фонде библиотеки Жан Мулен Лион 3 тех ценных книг, художественное оформление которых принадлежит таким выдающимся мастерам как Н. Гончарова, М. Ларионов, Ю. Анненков, В. Масютин, Б. Григорьев, И. Билибин и др. Искусствоведческий анализ иллюстративного материала имеет цель привлечь внимание научных кругов к ценным коллекционным книгам славянского фонда и других французских собраний для более перспективных и углубленных исследований в этой области художественного творчества.
{"title":"Коллекционные иллюстрированные издания, хранящиеся в славянском фонде библиотеки университета Лион 3","authors":"Ruzanna Mézrakian","doi":"10.35562/modernites-russes.649","DOIUrl":"https://doi.org/10.35562/modernites-russes.649","url":null,"abstract":"Книжная графика является одним из самых ярких проявлений русской культуры ХХ века. Среди представителей творческой интеллигенции, покинувших Россию после Октябрьской революции и Первой мировой войны, было множество выдающихся мастеров живописи и графики. В Европе их талант проявился сразу в нескольких отраслях художественного творчества, в том числе и в сценографии, дизайне и книгоиздании. Особенно охотно художники брались за оформление книг на русском языке, а также переводов классиков русской литературы, участвуя таким образом в создании и развитии культуры русской эмиграции. Иллюстрированные издания выходили в свет во всех главных европейских центрах, среди которых особенно выделялся Париж, ставший в двадцатых годах прошлого столетия центром притяжения художественной элиты. Знаменитые мастера русского авангарда и традиционного реализма весьма плодотворно сотрудничали с крупными парижскими издательствами. Сегодня уже историю французского книгоиздания невозможно представить без графического наследия русских художников-эмигрантов. В статье, на фоне небольшого экскурса в историю европейской книжной графики начала прошлого века, впервые производится описание хранящихся в научном фонде библиотеки Жан Мулен Лион 3 тех ценных книг, художественное оформление которых принадлежит таким выдающимся мастерам как Н. Гончарова, М. Ларионов, Ю. Анненков, В. Масютин, Б. Григорьев, И. Билибин и др. Искусствоведческий анализ иллюстративного материала имеет цель привлечь внимание научных кругов к ценным коллекционным книгам славянского фонда и других французских собраний для более перспективных и углубленных исследований в этой области художественного творчества.","PeriodicalId":34857,"journal":{"name":"Modernites Russes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-04-18","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"48278063","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2023-04-18DOI: 10.35562/modernites-russes.727
Marie-Odile Thirouin
Une recherche menée en 2021 dans les archives de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, société savante datant du début du XVIIIe siècle, a mis en évidence un ensemble de textes témoignant de l’existence de liens entre la Russie et Lyon avant la fondation de l’université locale et avant la création de la première chaire de slavistique lyonnaise. Ces documents sont de trois natures différentes : lettres (de Russie ou sur la Russie), mémoires manuscrits et enfin discours, ayant donné lieu à publication ou non. La première partie de cette investigation a paru dans le numéro 20 des Modernités russes. Cette seconde partie parlera de Philippe Benoit (1793-1881) fait prisonnier lors de la campagne de Russie de 1812 : il rapporte de son séjour forcé une longue relation de captivité (Souvenirs d’un Ardéchois prisonnier de guerre en Russie de 1812 à 1814), des poèmes et une pièce de théâtre inédite (Fedor ou une révolte de serfs en Russie). Deux lettres de Charles de Pougens (pour l’impératrice douairière Marie et son fils le grand-duc Constantin) et d’Alexandre Moreau de Jonnès (sur la propagation du choléra dans le Sud de la Russie) complètent au XIXe siècle la collection des documents de l’Académie touchant à la Russie. La Révolution russe de 1917 fait une remarquable irruption dans deux discours de réception à l’Académie, ceux des avocats Pierre Villard (1857-1930) et Jules Millevoye (1852-1930), en 1918 et 1922. Après 1930 et jusqu’au XXIe siècle, la Russie disparaît pratiquement des activités de l’Académie de Lyon où elle aura été surtout présente, logiquement, pendant la période où cette dernière avait pris l’initiative d’intensifier ses échanges avec l’Europe occidentale.
2021年,在里昂科学、文学和艺术学院(Académie des Sciences,Belles Lettres et Arts de Lyon)的档案中进行的一项研究表明,在当地本科成立之前和里昂第一个斯拉夫教席成立之前,俄罗斯和里昂之间存在着联系。这些文件有三种不同的性质:信件(来自俄罗斯或关于俄罗斯)、手写回忆录,最后是演讲,无论是否出版。这项调查的第一部分发表在《俄罗斯现代性》第20期。第二部分将讲述菲利普·贝诺伊特(1793-1881)在1812年俄国战役中被俘的故事:他讲述了他被迫长期被俘的经历(1812年至1814年在俄罗斯的一名阿代什战俘的回忆)、诗歌和一部未出版的戏剧(Fedor ou une révolte de serfs en Russie)。19世纪,查尔斯·德·普根斯(Charles de Pougens)和亚历山大·莫罗·德·琼内斯(Alexandre Moreau de Jonnes)的两封信(关于霍乱在俄罗斯南部的传播)完成了学院关于俄罗斯的文件收藏。1917年的俄国革命在1918年和1922年,律师皮埃尔·维拉德(1857-1930)和朱尔斯·米勒沃耶(1852-1930年)在学院发表了两次演讲。1930年后,直到21世纪,俄罗斯几乎从里昂学院的活动中消失,从逻辑上讲,在里昂学院主动加强与西欧的交流期间,俄罗斯将主要存在。
{"title":"Russia at the Academy of sciences, belles-lettres and arts of Lyon (18th-20th centuries)","authors":"Marie-Odile Thirouin","doi":"10.35562/modernites-russes.727","DOIUrl":"https://doi.org/10.35562/modernites-russes.727","url":null,"abstract":"Une recherche menée en 2021 dans les archives de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, société savante datant du début du XVIIIe siècle, a mis en évidence un ensemble de textes témoignant de l’existence de liens entre la Russie et Lyon avant la fondation de l’université locale et avant la création de la première chaire de slavistique lyonnaise. Ces documents sont de trois natures différentes : lettres (de Russie ou sur la Russie), mémoires manuscrits et enfin discours, ayant donné lieu à publication ou non. La première partie de cette investigation a paru dans le numéro 20 des Modernités russes. Cette seconde partie parlera de Philippe Benoit (1793-1881) fait prisonnier lors de la campagne de Russie de 1812 : il rapporte de son séjour forcé une longue relation de captivité (Souvenirs d’un Ardéchois prisonnier de guerre en Russie de 1812 à 1814), des poèmes et une pièce de théâtre inédite (Fedor ou une révolte de serfs en Russie). Deux lettres de Charles de Pougens (pour l’impératrice douairière Marie et son fils le grand-duc Constantin) et d’Alexandre Moreau de Jonnès (sur la propagation du choléra dans le Sud de la Russie) complètent au XIXe siècle la collection des documents de l’Académie touchant à la Russie. La Révolution russe de 1917 fait une remarquable irruption dans deux discours de réception à l’Académie, ceux des avocats Pierre Villard (1857-1930) et Jules Millevoye (1852-1930), en 1918 et 1922. Après 1930 et jusqu’au XXIe siècle, la Russie disparaît pratiquement des activités de l’Académie de Lyon où elle aura été surtout présente, logiquement, pendant la période où cette dernière avait pris l’initiative d’intensifier ses échanges avec l’Europe occidentale.","PeriodicalId":34857,"journal":{"name":"Modernites Russes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2023-04-18","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"49045720","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Pub Date : 2022-07-15DOI: 10.35562/modernites-russes.569
Marie-Odile Thirouin
Une recherche menée en 2021 dans les archives de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, société savante datant du début du xviiie siècle, a mis en évidence un ensemble de textes témoignant de l’existence de liens entre la Russie et Lyon avant la fondation de l’université locale (1896) et avant la création de la première chaire de slavistique lyonnaise (1920). Ces documents sont de trois natures différentes : lettres (de Russie ou sur la Russie), mémoires manuscrits et enfin discours, ayant donné lieu à publication ou non. Parmi ces textes, on trouve trace de deux ardents patriotes russes, l’un venu d’Ukraine et l’autre de Pologne. Le médecin Danilo Samojlovič (1742-1805) devient en 1785 associé de l’Académie de Lyon pour assurer la promotion et la diffusion de ses idées nouvelles sur le traitement de la peste. Karolina Oleśkiewicz est pour sa part l’auteur d’un long manuscrit intitulé Révélations sur la Russie, portrait légitimiste de sa patrie d’adoption rédigé entre 1839 et 1845, peut-être en réponse aux attaques de Custine ou Henningsen contre la Russie. Inversement, plusieurs Lyonnais ont eu à faire avec la Russie au xviiie et au xixe siècle, sans même parler du diplomate et écrivain marseillais Claude-Charles de Peyssonnel (1727-1790), auteur d’une Dissertation sur la langue Sclavone, prétendument Illyrique (1765), dont on trouve un fragment manuscrit dans les archives de l’Académie. Le médecin et naturaliste Jean-Emmanuel Gilibert (1741-1814) tire de son long séjour en Pologne-Lituanie, à la veille du dernier partage de la Pologne, la matière de mémoires pour l’Académie (sur la géographie de la région, ses mœurs, ses habitants), de même que son confrère le naturaliste et minéralogiste Louis Patrin (1742-1815), à propos de la Sibérie. Le contexte change radicalement avec Philippe Benoit (1793-1881), fait prisonnier lors de la campagne de Russie de 1812 : il rapporte de son séjour forcé une longue relation de captivité (Souvenirs d’un Ardéchois prisonnier de guerre en Russie de 1812 à 1814), des poèmes et une pièce de théâtre inédite (Fëdor ou une révolte de serfs en Russie). Deux lettres de Charles de Pougens (pour l’impératrice douairière Marie et son fils le grand-duc Constantin) et d’Alexandre Moreau de Jonnès (sur la propagation du choléra dans le Sud de la Russie) complètent au xixe siècle la collection des documents de l’Académie touchant à la Russie. La Révolution russe de 1917 fait une remarquable irruption dans deux discours de réception à l’Académie, ceux des avocats Pierre Villard (1857-1930) et Jules Millevoye (1852-1930), en 1918 et 1922. Après 1930 et jusqu’au xxie siècle, la Russie disparaît pratiquement des activités de l’Académie de Lyon où elle aura été surtout présente, logiquement, pendant la période où cette dernière avait pris l’initiative d’intensifier ses échanges avec l’Europe occidentale.
2021年进行的一项研究的档案中得来,里昂和艺术科学院学术社会可追溯到18世纪初,凸显了一套文本之间存在联系,表明俄罗斯在当地大学和里昂基金会之前成立之前(1896年),并首次与里昂catholique教授(1920)。这些文件有三种不同的性质:信件(来自俄罗斯或关于俄罗斯),手写回忆录,最后是演讲,无论是否发表。在这些文本中,有两位热情的俄罗斯爱国者的痕迹,一位来自乌克兰,另一位来自波兰。大夫Danilo Samojlovič1742-1805(1785年)成为搭档里昂学院为确保促进和传播其思想上的新流感的治疗。Karolina Oleśkiewicz手稿的作者而言,它是一个漫长的“爆料俄罗斯方向,他的肖像,写故乡或许1839年至1845年,因应de Custine印章或者攻击俄罗斯。相反,一些里昂人在18世纪和19世纪与俄罗斯有过接触,更不用说马赛的外交官和作家克劳德-查尔斯·德·佩松内尔(Claude-Charles de Peyssonnel, 1727-1790)了,他写了一篇关于斯克拉沃尼亚语的论文,据说是伊利里克语(1765),他的手稿片段可以在学院的档案中找到。医生及博物学家Jean-Emmanuel Gilibert 1741-1814)从其境内长期居留是否最后分享的前夕,波兰科学院来说,内存方面(关于地理区域,其风俗、居民),以及他的同事的矿物学家和博物学家Louis Patrin 1742-1815)谈到了西伯利亚。必须彻底改变背景与菲利普(Benoit 1793-1881)俘虏,俄罗斯总统竞选期间:1812年的报道,他被迫留在圈养的悠久关系(一个Ardéchois战俘回忆在1812年至1814年)、俄罗斯(Fëdor前所未有的诗歌和戏剧在俄罗斯还是一个农奴起义)。查尔斯·德·普根斯(Charles de Pougens)的两封信(写给杜埃里耶·玛丽皇后和她的儿子康斯坦丁大公)和亚历山大·莫罗·德·约内斯(alexandre Moreau de jones)的两封信(关于霍乱在俄罗斯南部的传播)完成了学院19世纪关于俄罗斯的文件收藏。1917年的俄国革命在学院的两次接待演讲中引人注目,分别是律师皮埃尔·维拉德(Pierre Villard, 1857-1930)和儒勒·米列沃耶(Jules Millevoye, 1852-1930)在1918年和1922年的演讲。从1930年到21世纪,俄罗斯实际上从里昂学院的活动中消失了,从逻辑上讲,在里昂学院主动加强与西欧的交流期间,俄罗斯主要出现在里昂学院。
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Pub Date : 2022-07-15DOI: 10.35562/modernites-russes.535
Galina Mikhaïlova
Программная ориентация Гумилева как главы акмеизма на поэзию и эстетические воззрения Готье и интерес русского поэта к поэзии Бодлера хорошо известны. В своих переводах поэзии Гумилев строго следовал «заповедям», изложенным им самим в одной из статей 1919 года. Эти предписания касались, прежде всего, соблюдения ритмической, синтаксической и лексической структуры подлинника, а также своеобразия его образной системы. Отступления от подлинников Готье и Бодлера, на первый взгляд, кажутся несущественными. Но они не являются случайными, а выявляют идеи, концептуальные для оригинального творчества переводчика. В переводе последней строфы стихотворения Готье Гиппопотам поэт отклоняется от оригинала и добавляет наречие «торжественно», которое уточняет подход к лирическому субъекту. Этот выбор мотивирован семантическим и символическим полем лексемы торжественность в русских стихах Гумилева, где торжественность ассоциируется с принятием своего поэтического предназначения, которое определяется одновременно как драматическое и победное. Не считая поэта носителем абсолютной истины, Гумилев стремится к Абсолюту как в своем поэтическом ремесле, так и в личном поиске истины — некоей «золотой двери». В переводе стихотворения Бодлера Смерть любовников поэт отступает от французского текста и в последней строфе вводит свою собственную тему «золотых дверей». Полуоткрытые двери, достаточно конкретные у Бодлера, в русском переводе получают не только те значения, которые важны для творчества французского поэта (семантика обратимого движения Эроса и Танатоса, близость этого мира и потустороннего, «врата в бесконечность»), но обогащаются новыми смыслами о сокровенном, мистическом знании, связанном с «золотыми дверями». В процессе перевода Гумилев, с одной стороны, следует своим же рекомендациям оставаться в переводческой деятельности «внимательным исследователем и проникновенным критиком», но с другой — нарушает свой тезис о том, что переводчик «должен забыть свою личность, думая только о личности автора».
{"title":"Мотивация некоторых изменений смысловой структуры французского текста в переводах Николая Гумилева","authors":"Galina Mikhaïlova","doi":"10.35562/modernites-russes.535","DOIUrl":"https://doi.org/10.35562/modernites-russes.535","url":null,"abstract":"Программная ориентация Гумилева как главы акмеизма на поэзию и эстетические воззрения Готье и интерес русского поэта к поэзии Бодлера хорошо известны. В своих переводах поэзии Гумилев строго следовал «заповедям», изложенным им самим в одной из статей 1919 года. Эти предписания касались, прежде всего, соблюдения ритмической, синтаксической и лексической структуры подлинника, а также своеобразия его образной системы. Отступления от подлинников Готье и Бодлера, на первый взгляд, кажутся несущественными. Но они не являются случайными, а выявляют идеи, концептуальные для оригинального творчества переводчика. В переводе последней строфы стихотворения Готье Гиппопотам поэт отклоняется от оригинала и добавляет наречие «торжественно», которое уточняет подход к лирическому субъекту. Этот выбор мотивирован семантическим и символическим полем лексемы торжественность в русских стихах Гумилева, где торжественность ассоциируется с принятием своего поэтического предназначения, которое определяется одновременно как драматическое и победное. Не считая поэта носителем абсолютной истины, Гумилев стремится к Абсолюту как в своем поэтическом ремесле, так и в личном поиске истины — некоей «золотой двери». В переводе стихотворения Бодлера Смерть любовников поэт отступает от французского текста и в последней строфе вводит свою собственную тему «золотых дверей». Полуоткрытые двери, достаточно конкретные у Бодлера, в русском переводе получают не только те значения, которые важны для творчества французского поэта (семантика обратимого движения Эроса и Танатоса, близость этого мира и потустороннего, «врата в бесконечность»), но обогащаются новыми смыслами о сокровенном, мистическом знании, связанном с «золотыми дверями». В процессе перевода Гумилев, с одной стороны, следует своим же рекомендациям оставаться в переводческой деятельности «внимательным исследователем и проникновенным критиком», но с другой — нарушает свой тезис о том, что переводчик «должен забыть свою личность, думая только о личности автора».","PeriodicalId":34857,"journal":{"name":"Modernites Russes","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-07-15","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"45776305","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}