MA BARALE-PENANGUER, S. Bernaudon, Julien Carvelli, A. Janczewski, J. Forte
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Abstract
Introduction. Les résidents d’EHPAD sont des personnes âgées fragiles et vulnérables. En situation de fin de vie, un transfert en service d’urgence, pourtant souvent évitable, est parfois décidé. Objectif. Explorer les raisons de ces transferts aux urgences, en étudier le vécu par les soignants et faire ressortir des pistes d’amélioration de l’accompagnement en fin de vie des résidents. Mé thode. Étude qualitative inspirée de la théorisation ancrée par entretiens individuels semi-dirigés réalisés auprès de tout professionnel actif dans le parcours de soins de résidents d’EHPAD en fin de vie, exerçant dans les Hautes-Alpes. Les intervenants ont été recrutés de juin 2021 à mars 2022. Les informations ont été recueillies jusqu’à l’obtention d’une suffisance des données. Une analyse inductive a été réalisée, avec triangulation des données par deux chercheurs. Résultats. 18 professionnels ont participé à l’étude. Le travail des soignants d’EHPAD est peu valorisé, avec un épuisement du personnel en carence de recrutement. EHPAD, services d’urgence et acteurs extérieurs doivent renforcer leur communication pour une prise en charge coordonnée des résidents. L’élaboration d’un projet de fin de vie se prépare tôt dans la vie d’un patient, mais les outils existants sont difficiles à mettre en oeuvre. Le soin du résident d’EHPAD n’est plus adapté à l’activité du médecin traitant libéral. Pour coordonner les soins et salarier un médecin traitant, les modèles de financement et de tarification des EHPAD doivent être remodelés. Conclusion. Le transfert de résidents d’EHPAD en fin de vie met en lumière un épuisement des soignants dans une activité peu valorisée au sein de structures dont les modèles de financement et de gestion médicale ne sont plus adaptés.