{"title":"Sharing or Dividing the Land? Land Rights and Farmer-Herder Relations in Burkina Faso and Northwest Cameroon","authors":"Andreas Dafinger, M. Pelican","doi":"10.1080/00083968.2006.10751338","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Résumé Les changements dans les droits fonciers et les modèles d’utilisation de la terre qui s’y rattachent sont une force essentielle dans les relations entre fermiers et bergers. La transformation des lois foncières est au centre des processus de restructuration et de décentralisation dans la majeure partie de l’Afrique sub-saharienne et la question des droits fonciers est donc devenue de plus en plus importante dans la recherche anthropologique. Cet article compare les relations entre fermiers et bergers au Burkina-Faso et dans le nord-ouest du Cameroun où les bergers agriculteurs forment une minorité ethnique dans les sociétés dominées par les fermiers. Il y a de grosses différences entre les groupes pour ce qui est de l’intégration et du conflit. Si les relations au Burkina se distinguent par une intégration pacifique, en revanche au Cameroun, elles se caractérisent par d’occasionnels violents conflits. Ces différences s’expliquent du fait des différences mêmes entre les systèmes judiciaires et les modèles d’utilisation des terres dans les deux pays. Une utilisation partagée de la terre et des “ressources agricoles” encourage l’intégration grâce à des conflits permanents peu sérieux, tandis qu’un paysage divisé et une allocation de titres fonciers exclusifs augmentent la possibilité de conflits violents. Au Burkina, l’organisation historique et politique encourage la pratique et l’idéologie d’un paysage partagé, tandis qu’au nord-ouest du Cameroun, la législation coloniale et post-coloniale promeut la division des ressources entres fermiers et bergers.","PeriodicalId":0,"journal":{"name":"","volume":null,"pages":null},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2006-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1080/00083968.2006.10751338","citationCount":"27","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.1080/00083968.2006.10751338","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Résumé Les changements dans les droits fonciers et les modèles d’utilisation de la terre qui s’y rattachent sont une force essentielle dans les relations entre fermiers et bergers. La transformation des lois foncières est au centre des processus de restructuration et de décentralisation dans la majeure partie de l’Afrique sub-saharienne et la question des droits fonciers est donc devenue de plus en plus importante dans la recherche anthropologique. Cet article compare les relations entre fermiers et bergers au Burkina-Faso et dans le nord-ouest du Cameroun où les bergers agriculteurs forment une minorité ethnique dans les sociétés dominées par les fermiers. Il y a de grosses différences entre les groupes pour ce qui est de l’intégration et du conflit. Si les relations au Burkina se distinguent par une intégration pacifique, en revanche au Cameroun, elles se caractérisent par d’occasionnels violents conflits. Ces différences s’expliquent du fait des différences mêmes entre les systèmes judiciaires et les modèles d’utilisation des terres dans les deux pays. Une utilisation partagée de la terre et des “ressources agricoles” encourage l’intégration grâce à des conflits permanents peu sérieux, tandis qu’un paysage divisé et une allocation de titres fonciers exclusifs augmentent la possibilité de conflits violents. Au Burkina, l’organisation historique et politique encourage la pratique et l’idéologie d’un paysage partagé, tandis qu’au nord-ouest du Cameroun, la législation coloniale et post-coloniale promeut la division des ressources entres fermiers et bergers.