Esclaves et esclavages en Afrique-Occidentale française: un objet embarrassant pour les sciences sociales françaises en situation coloniale (de la fin de la Seconde Guerre mondiale aux années 1950)
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Abstract
Résumé Malgré l'abolition officielle de l'esclavage par les autorités coloniales en Afrique-Occidentale française (AOF) en 1905, esclaves et différentes situations d'esclavages n'ont pas pour autant disparu en pratique. Leur persistance ne retient pourtant pas l'attention des travaux venus des sciences sociales qui se développent dans une situation de plus grande autonomie par rapport aux pouvoirs coloniaux, surtout depuis la Seconde Guerre mondiale grâce à des structures scientifiques comme l'Institut fondamental d'Afrique noire (IFAN). Les travaux ethnologiques ne s'intéressent guère à cette catégorie spécifique au sein des populations étudiées et l'approche historique tend à réduire l'esclavage à une réalité passée. La sociologie paraît, elle, plus soucieuse de montrer la modernité des sociétés africaines. La situation des esclaves est dépeinte sans fard cependant lors d'enquêtes de géographie sur les niveaux de vie, qui permettent d'identifier la condition spécifique qui leur est faite. Mais au moment des indépendances de ces nouveaux Etats, cette thématique n'apparaît cependant pas comme prioritaire.