Putting Workers on the Map: Towards a Labour Cartography

Abstract

RÉSUMÉ:La cartographie du travail est un cadre utile pour la recherche cartographique. Le projet de cartographie du travail implique trois domaines d'étude principaux. Premièrement, la récupération d'archives de cartes créées par les travailleurs et les syndicats, une histoire de la cartographie vue d'en bas. Deuxièmement, la cartographie et l'analyse spatiale qui rendent visibles les modèles historiques de travail, d'organisation et de vie communautaire de la classe ouvrière. Troisièmement, la recherche sur les applications des SIG par les syndicats contemporains et les organismes de défense des travailleurs, dans l’optique de développer des utilisations plus répandues, plus sophistiquées et plus démocratiques des cartes et de l'analyse spatiale dans le travail d'organisation. Les archives syndicales américaines contiennent de nombreuses cartes collectées, réutilisées, réalisées et distribuées par les travailleurs et leurs syndicats. Ces cartes constituent la base d'une nouvelle reconnaissance de la présence des travailleurs et des syndicats dans l'histoire de la cartographie, une reconnaissance analogue à celle ayant guidé les travaux de géographie du travail qui ont vu le jour dans les années 1990. Les cartes existantes mettent en lumière les tensions importantes dans la production, la synthèse et la diffusion des connaissances géographiques. Elles reflètent le défi que les syndicats ont dû relever pour concilier expertise et participation : orienter l'activité d'organisation syndicale à l'aide d'un éventail de renseignements, depuis les géographies sociales fines de l'atelier jusqu'au vaste terrain de la recherche sur les campagnes d'entreprise et sectorielles.ABSTRACT:Labour cartography is a useful frame for cartographic research. The project of labour cartography involves three main areas of study. First, recovery of an archive of maps created by workers and labour unions, a history of cartography from below. Second, mapping and spatial analysis that renders visible historical patterns of work, organizing, and working-class community life. Third, research into applications of GIS by contemporary labour unions and workers’ advocacy organizations, with an eye to developing more widespread, sophisticated, and democratic uses of maps and spatial analysis in organizing work. US labour archives contain many maps collected, repurposed, made, and distributed by workers and their unions. These maps provide the basis for a new recognition of the presence of workers and unions in cartographic history, a recognition analogous to that which guided work in labour geography that emerged in the 1990s. Extant maps illuminate scalar tensions in the production, synthesis, and dissemination of geographic knowledge. They reflect the unions’ challenge of reconciling expertise with participation: steering labour organizing activity by a range of information, from the fine-grained social geographies of the shop floor up through the broad terrain of corporate and sectoral campaign research.