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Abstract
Dans les annees 1965-1975, on observe un developpement tres important des cultures illicites et de la consommation de drogues, qui s’accentue encore dans la decennie suivante. Ce developpement est concomitant a deux phenomenes mondiaux independants : d’une part, l’ouverture des agricultures du Sud a l’economie de marche et, d’autre part, des changements culturels profonds dans les pays du Nord, avec les premieres manifestations de deregulation sociale. Les premieres actions internationales, dans le domaine de la reduction de l’offre, pour le controle de la culture des plantes productrices de drogues ont commence au milieu des annees 70 en Asie sur la culture du pavot (au travers du Pnucid - programme des Nations unies pour le controle international des drogues) ; elles se sont ensuite developpees en Amerique latine sur la culture de la coca (creation de la Comision interamericana para el control del abuso de drogas - Cicad, en 1986), puis dans le bassin mediterraneen au debut des annees 90 sur la culture du chanvre (programmes UE/MED). Les premieres annees, cette lutte s’est operee sous le concept de cultures de substitution (ou cultures alternatives) : les parcelles de culture illicites etaient arrachees et remplacees par d’autres productions. L’analyse des echecs repetes de ce type d’intervention a montre que les regions productrices etaient presque toujours des regions marginalisees d’un point de vue socio-economique et que la lutte contre les cultures illicites n’etait pas uniquement une affaire de developpement de nouvelles cultures. Il etait, en fait, necessaire de creer les conditions d’une nouvelle economie agricole. Ainsi, le concept de developpement alternatif a peu a peu emerge pour aboutir aux grands principes de base enonces, en 33 points, lors de l’assemblee generale des Nations unies du 8 septembre 1998 1.