B. Lelièvre, S. Férec, D. Boels, Mohammed Bennaceur, P. Harry, C. Abbara, B. Diquet, A. Turcant
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Le désoxypipradrol, une nouvelle drogue disponible sur Internet : à propos d’un cas
Objectifs : Internet est une source incontrolable de vente de drogues ou de derives de medicaments. Nous rapportons le cas d’un homme de 32 ans, ayant des antecedents de polytoxicomanie, qui a consomme, 3 jours avant son admission, 250 mg de desoxypipradrol (ou 2-DPMP), substance derivee du pipradrol, medicament retire du marche en France en raison des risques d’abus a visee recreative dont il a fait l’objet. Cliniquement, il presente des hallucinations auditives et visuelles, des propos incoherents, une anorexie, une insomnie, des cephalees et une legere mydriase. Les symptomes du patient ont dure 7 jours. Methodes : Des analyses chromatographiques (LC-DAD, GC-MS et UPLC-MS/MS) portant sur des prelevements effectues a l’admission (sang) et 4 jours plus tard (sang et urines) ont ete realisees. Resultats et discussion : Elles ont mis en evidence la presence uniquement de desoxypipradrol a une concentration plasmatique de 136 μ g/L a l’admission (J3) et 93 μ g/L a J4; la concentration urinaire etait egale a 4 805 μ g/L a J4. D’apres la litterature, le desoxypipradrol est consomme par les toxicomanes a des doses comprises entre 10 et 20 mg pour ses proprietes psychostimulante et anorexigene. Ses effets durent 5 a 7 jours en moyenne. Trois cas de deces ont ete decrits pour des patients ayant consomme de facon concomitante d’autres drogues et/ou de l’alcool. Conclusion : Ce cas illustre aussi l’un des problemes auquel est confronte le toxicologue, a savoir l’identification rapide des nouvelles drogues facilement accessibles par Internet.