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Recension – The New class war : Saving democracy from the managerial elite de Michael Lind. Michael Lind, The New class war : Saving democracy from the managerial elite, New York, Portfolio/Penguin, 2020, 224 p.
La nouvelle lutte de classe selon Michael Lind oppose des diplômés universitaires à des non-diplômés, qui vivent sur des territoires différents – quartiers densément peuplés des grandes villes ( hubs ) pour les premiers, banlieues éloignées et territoires ruraux pour les seconds ( heartlands ). Depuis une cinquantaine d’années, les élites diplômées se sont emparées de tous les pouvoirs et ont imposé leur technocratie à travers les pays occidentaux, des deux côtés de l’Atlantique. C’est la révolution néolibérale par le haut. Une révolution par le bas a suivi, associée à la montée du populisme qui attire les non-diplômés. Ceux-ci rejettent le pouvoir social détenu par les élites néolibérales technocratiques qui dominent dans les domaines cruciaux de la société que sont la politique, l’économie et la culture. La classe ouvrière a perdu le pouvoir qu’elle partageait avec d’autres groupes de la société dans le cadre du pluralisme démocratique qui a prévalu de 1945 aux années 1960 – période de paix entre les classes –, qui a pris fin avec le début du démantèlement des institutions qui favorisaient ce pluralisme. La nouvelle lutte de classe éclate maintenant, après avoir couvé pendant cinquante ans. L’introduction de l’ouvrage, qui débute avec la distinction entre révolte et révolution pour souligner l’importance de ces phénomènes sociétaux