{"title":"欧洲联盟打击恐怖主义的限制性措施、辩护权和欧洲联盟法院判例法","authors":"Diego Colás, Brice Fodda","doi":"10.47743/rdc-2016-4-0003","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Dans son arrêt du 3 septembre 2008, Kadi et Al Barakaat International Foundation/Conseil \net Commission (C-402/05 P, dit «arrêt Kadi I», point 81), la Cour de Justice de \nl’Union Européenne a souligné avec une certaine solennité que «la \nCommunauté Européenne est une communauté de droit en ce que ni ses États \nmembres ni ses institutions n’échappent au contrôle de la conformité de leurs \nactes à la charte constitutionnelle de base qu’est le traité de l’Union». \nDans le cadre de la même affaire, quelques années plus tard, dans son arrêt du \n18 juillet 2013, Commission, Conseil et Royaume-Uni/Kadi (C‑584/10 P, \nC‑593/10 P et C‑595/10 P, dit «arrêt Kadi II», point 66), la Cour de Justice de \nl’Union Européenne a de nouveau qualifié de «constitutionnelle» la garantie \nqu’incarne, dans une Union de droit, le contrôle juridictionnel de la légalité de \ntout acte de l’Union, y compris de ceux qui, comme en l’occurrence, mettent en \nœuvre un acte de droit international, au regard des droits fondamentaux \ngarantis par l’Union. \nAinsi, c’est à l’occasion de la lutte contre le terrorisme qu’a été rappelée et \nconsacrée une caractéristique qui, certes, existait déjà en droit de l’Union3 et \nqui permettait à l’Union Européenne de considérer son traité fondateur comme \nun acte qui n’était pas seulement de nature contractuelle ou synallagmatique, \nmais comme véritablement constitutionnel, c’est-à-dire fondateur d’un ordre \njuridique construit sur des valeurs partagées.","PeriodicalId":421528,"journal":{"name":"Revista de Drept Constituțional","volume":"21 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"1900-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Mesures restrictives de L'Union Europeenne pour lutter contre le terrorisme, droits de la defense et jurisprudence de la Cour de justice de l'Union Europeenne\",\"authors\":\"Diego Colás, Brice Fodda\",\"doi\":\"10.47743/rdc-2016-4-0003\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"Dans son arrêt du 3 septembre 2008, Kadi et Al Barakaat International Foundation/Conseil \\net Commission (C-402/05 P, dit «arrêt Kadi I», point 81), la Cour de Justice de \\nl’Union Européenne a souligné avec une certaine solennité que «la \\nCommunauté Européenne est une communauté de droit en ce que ni ses États \\nmembres ni ses institutions n’échappent au contrôle de la conformité de leurs \\nactes à la charte constitutionnelle de base qu’est le traité de l’Union». \\nDans le cadre de la même affaire, quelques années plus tard, dans son arrêt du \\n18 juillet 2013, Commission, Conseil et Royaume-Uni/Kadi (C‑584/10 P, \\nC‑593/10 P et C‑595/10 P, dit «arrêt Kadi II», point 66), la Cour de Justice de \\nl’Union Européenne a de nouveau qualifié de «constitutionnelle» la garantie \\nqu’incarne, dans une Union de droit, le contrôle juridictionnel de la légalité de \\ntout acte de l’Union, y compris de ceux qui, comme en l’occurrence, mettent en \\nœuvre un acte de droit international, au regard des droits fondamentaux \\ngarantis par l’Union. \\nAinsi, c’est à l’occasion de la lutte contre le terrorisme qu’a été rappelée et \\nconsacrée une caractéristique qui, certes, existait déjà en droit de l’Union3 et \\nqui permettait à l’Union Européenne de considérer son traité fondateur comme \\nun acte qui n’était pas seulement de nature contractuelle ou synallagmatique, \\nmais comme véritablement constitutionnel, c’est-à-dire fondateur d’un ordre \\njuridique construit sur des valeurs partagées.\",\"PeriodicalId\":421528,\"journal\":{\"name\":\"Revista de Drept Constituțional\",\"volume\":\"21 1\",\"pages\":\"0\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"1900-01-01\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Revista de Drept Constituțional\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.47743/rdc-2016-4-0003\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revista de Drept Constituțional","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.47743/rdc-2016-4-0003","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
Mesures restrictives de L'Union Europeenne pour lutter contre le terrorisme, droits de la defense et jurisprudence de la Cour de justice de l'Union Europeenne
Dans son arrêt du 3 septembre 2008, Kadi et Al Barakaat International Foundation/Conseil
et Commission (C-402/05 P, dit «arrêt Kadi I», point 81), la Cour de Justice de
l’Union Européenne a souligné avec une certaine solennité que «la
Communauté Européenne est une communauté de droit en ce que ni ses États
membres ni ses institutions n’échappent au contrôle de la conformité de leurs
actes à la charte constitutionnelle de base qu’est le traité de l’Union».
Dans le cadre de la même affaire, quelques années plus tard, dans son arrêt du
18 juillet 2013, Commission, Conseil et Royaume-Uni/Kadi (C‑584/10 P,
C‑593/10 P et C‑595/10 P, dit «arrêt Kadi II», point 66), la Cour de Justice de
l’Union Européenne a de nouveau qualifié de «constitutionnelle» la garantie
qu’incarne, dans une Union de droit, le contrôle juridictionnel de la légalité de
tout acte de l’Union, y compris de ceux qui, comme en l’occurrence, mettent en
œuvre un acte de droit international, au regard des droits fondamentaux
garantis par l’Union.
Ainsi, c’est à l’occasion de la lutte contre le terrorisme qu’a été rappelée et
consacrée une caractéristique qui, certes, existait déjà en droit de l’Union3 et
qui permettait à l’Union Européenne de considérer son traité fondateur comme
un acte qui n’était pas seulement de nature contractuelle ou synallagmatique,
mais comme véritablement constitutionnel, c’est-à-dire fondateur d’un ordre
juridique construit sur des valeurs partagées.