{"title":"andre Gide的恶魔主义:归纳的力量","authors":"Claudia Bouliane","doi":"10.4000/books.pufc.7752","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"La presence de la figure du Diable dans les œuvres fictionnelles d’Andre Gide a fascine les lecteurs comme les critiques. Elle a occasionne depuis leur parution une longue serie de travaux visant a elucider le rapport equivoque que l’ecrivain ambigu, a la fois tout devoilement et tout mystere, entretenait avec le Mal, posant toutefois la question des seuls points de vue ethique et theologique.Plus recemment, le flou semantique autour du terme « demon » dans les ecrits de Gide a donne lieu a plusieurs analyses de sa parente probable avec le daimon grec. A partir de comparaisons similaires avec les œuvres de Baudelaire, de Blake, de Dostoievski, de Goethe et de Nietzsche, elles insistent toutes sur le caractere moral de la lutte du Bien et du Mal au sein des memes extraits de Paludes, des Nourritures terrestres, de L’Immoraliste, des Faux-Monnayeurs, etc. Aucun critique ne glose la pratique scripturale a l’œuvre dans ces representations demoniaques. La presente etude propose de deplacer la question de la comprehension daimonique du demonisme gidien vers une lecture de sa conception de l’art romanesque.Du daimon socratique au « demon » gidienLes exegetes des textes anciens s’entendent pour definir le daimonion de Socrate comme le pouvoir intermediaire ou demi-dieu qui a pour but de faire respecter la justice divine. Le philosophe grec est inculpe de vouloir introduire cette figure a la place des dieux de la cite. Chez Platon, ce sont uniquement ses accusateurs qui emploient le t","PeriodicalId":398913,"journal":{"name":"Les écrivains théoriciens de la littérature (1920-1945)","volume":"66 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2013-05-09","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Le démonisme d’André Gide : le pouvoir de l’induction\",\"authors\":\"Claudia Bouliane\",\"doi\":\"10.4000/books.pufc.7752\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"La presence de la figure du Diable dans les œuvres fictionnelles d’Andre Gide a fascine les lecteurs comme les critiques. Elle a occasionne depuis leur parution une longue serie de travaux visant a elucider le rapport equivoque que l’ecrivain ambigu, a la fois tout devoilement et tout mystere, entretenait avec le Mal, posant toutefois la question des seuls points de vue ethique et theologique.Plus recemment, le flou semantique autour du terme « demon » dans les ecrits de Gide a donne lieu a plusieurs analyses de sa parente probable avec le daimon grec. A partir de comparaisons similaires avec les œuvres de Baudelaire, de Blake, de Dostoievski, de Goethe et de Nietzsche, elles insistent toutes sur le caractere moral de la lutte du Bien et du Mal au sein des memes extraits de Paludes, des Nourritures terrestres, de L’Immoraliste, des Faux-Monnayeurs, etc. Aucun critique ne glose la pratique scripturale a l’œuvre dans ces representations demoniaques. La presente etude propose de deplacer la question de la comprehension daimonique du demonisme gidien vers une lecture de sa conception de l’art romanesque.Du daimon socratique au « demon » gidienLes exegetes des textes anciens s’entendent pour definir le daimonion de Socrate comme le pouvoir intermediaire ou demi-dieu qui a pour but de faire respecter la justice divine. Le philosophe grec est inculpe de vouloir introduire cette figure a la place des dieux de la cite. Chez Platon, ce sont uniquement ses accusateurs qui emploient le t\",\"PeriodicalId\":398913,\"journal\":{\"name\":\"Les écrivains théoriciens de la littérature (1920-1945)\",\"volume\":\"66 1\",\"pages\":\"0\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2013-05-09\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Les écrivains théoriciens de la littérature (1920-1945)\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.4000/books.pufc.7752\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Les écrivains théoriciens de la littérature (1920-1945)","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.4000/books.pufc.7752","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
Le démonisme d’André Gide : le pouvoir de l’induction
La presence de la figure du Diable dans les œuvres fictionnelles d’Andre Gide a fascine les lecteurs comme les critiques. Elle a occasionne depuis leur parution une longue serie de travaux visant a elucider le rapport equivoque que l’ecrivain ambigu, a la fois tout devoilement et tout mystere, entretenait avec le Mal, posant toutefois la question des seuls points de vue ethique et theologique.Plus recemment, le flou semantique autour du terme « demon » dans les ecrits de Gide a donne lieu a plusieurs analyses de sa parente probable avec le daimon grec. A partir de comparaisons similaires avec les œuvres de Baudelaire, de Blake, de Dostoievski, de Goethe et de Nietzsche, elles insistent toutes sur le caractere moral de la lutte du Bien et du Mal au sein des memes extraits de Paludes, des Nourritures terrestres, de L’Immoraliste, des Faux-Monnayeurs, etc. Aucun critique ne glose la pratique scripturale a l’œuvre dans ces representations demoniaques. La presente etude propose de deplacer la question de la comprehension daimonique du demonisme gidien vers une lecture de sa conception de l’art romanesque.Du daimon socratique au « demon » gidienLes exegetes des textes anciens s’entendent pour definir le daimonion de Socrate comme le pouvoir intermediaire ou demi-dieu qui a pour but de faire respecter la justice divine. Le philosophe grec est inculpe de vouloir introduire cette figure a la place des dieux de la cite. Chez Platon, ce sont uniquement ses accusateurs qui emploient le t