{"title":"andre布雷顿或超越政治的诗学","authors":"Céline Sangouard-Berdeaux","doi":"10.4000/books.pufc.7672","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"A l’epoque meme du surrealisme, le rapport du mouvement d’Andre Breton a la politique etait regulierement critique : certains jugeaient les prises de position surrealistes trop fortes, tandis que d’autres, au contraire, reprochaient au groupe sa confusion et son indecision, sa difficulte a se situer clairement sur le terrain politique. Les rapports complexes de Breton avec le Parti communiste, dont il cherchait la reconnaissance mais dont il refusait le dogmatisme, ont particulierement ete commentes. Parfois considerees par les contemporains de l’ecrivain aussi bien que par ses critiques ulterieurs comme le signe d’une faiblesse dans la theorie surrealiste, voire stigmatisees et soupconnees d’etre la trace d’une ambiguite douteuse ou d’un idealisme coupable, ces relations a la politique temoignent plutot du souci constant et manifeste dans toute l’œuvre de Breton de definir, par la confrontation meme a l’engagement et a l’action politique, la specificite de la litterature, plus exactement de la poesie, seule creation litteraire qui vaille aux yeux de Breton. Nous aimerions ainsi montrer que, tout au long de son œuvre exigeante et sans cesse remise en question, le theoricien du surrealisme construit sa conception du poetique en rapport permanent avec le politique.A l’origine, un desir de « revolution quelconque »Andre Breton a exprime en diverses occasions, avant meme la creation officielle du mouvement surrealiste – dans des textes regroupes dans Les Pas perdus notamment1 –,","PeriodicalId":398913,"journal":{"name":"Les écrivains théoriciens de la littérature (1920-1945)","volume":"35 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2013-04-22","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"André Breton ou le poétique au-delà du politique\",\"authors\":\"Céline Sangouard-Berdeaux\",\"doi\":\"10.4000/books.pufc.7672\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"A l’epoque meme du surrealisme, le rapport du mouvement d’Andre Breton a la politique etait regulierement critique : certains jugeaient les prises de position surrealistes trop fortes, tandis que d’autres, au contraire, reprochaient au groupe sa confusion et son indecision, sa difficulte a se situer clairement sur le terrain politique. Les rapports complexes de Breton avec le Parti communiste, dont il cherchait la reconnaissance mais dont il refusait le dogmatisme, ont particulierement ete commentes. Parfois considerees par les contemporains de l’ecrivain aussi bien que par ses critiques ulterieurs comme le signe d’une faiblesse dans la theorie surrealiste, voire stigmatisees et soupconnees d’etre la trace d’une ambiguite douteuse ou d’un idealisme coupable, ces relations a la politique temoignent plutot du souci constant et manifeste dans toute l’œuvre de Breton de definir, par la confrontation meme a l’engagement et a l’action politique, la specificite de la litterature, plus exactement de la poesie, seule creation litteraire qui vaille aux yeux de Breton. Nous aimerions ainsi montrer que, tout au long de son œuvre exigeante et sans cesse remise en question, le theoricien du surrealisme construit sa conception du poetique en rapport permanent avec le politique.A l’origine, un desir de « revolution quelconque »Andre Breton a exprime en diverses occasions, avant meme la creation officielle du mouvement surrealiste – dans des textes regroupes dans Les Pas perdus notamment1 –,\",\"PeriodicalId\":398913,\"journal\":{\"name\":\"Les écrivains théoriciens de la littérature (1920-1945)\",\"volume\":\"35 1\",\"pages\":\"0\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2013-04-22\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Les écrivains théoriciens de la littérature (1920-1945)\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.4000/books.pufc.7672\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Les écrivains théoriciens de la littérature (1920-1945)","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.4000/books.pufc.7672","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
A l’epoque meme du surrealisme, le rapport du mouvement d’Andre Breton a la politique etait regulierement critique : certains jugeaient les prises de position surrealistes trop fortes, tandis que d’autres, au contraire, reprochaient au groupe sa confusion et son indecision, sa difficulte a se situer clairement sur le terrain politique. Les rapports complexes de Breton avec le Parti communiste, dont il cherchait la reconnaissance mais dont il refusait le dogmatisme, ont particulierement ete commentes. Parfois considerees par les contemporains de l’ecrivain aussi bien que par ses critiques ulterieurs comme le signe d’une faiblesse dans la theorie surrealiste, voire stigmatisees et soupconnees d’etre la trace d’une ambiguite douteuse ou d’un idealisme coupable, ces relations a la politique temoignent plutot du souci constant et manifeste dans toute l’œuvre de Breton de definir, par la confrontation meme a l’engagement et a l’action politique, la specificite de la litterature, plus exactement de la poesie, seule creation litteraire qui vaille aux yeux de Breton. Nous aimerions ainsi montrer que, tout au long de son œuvre exigeante et sans cesse remise en question, le theoricien du surrealisme construit sa conception du poetique en rapport permanent avec le politique.A l’origine, un desir de « revolution quelconque »Andre Breton a exprime en diverses occasions, avant meme la creation officielle du mouvement surrealiste – dans des textes regroupes dans Les Pas perdus notamment1 –,