Diana Kabanova , Charles Moret , Pierre Albaladejo , Karem Slim
{"title":"改进后的结直肠手术康复计划的护理路径是否对生态负责?","authors":"Diana Kabanova , Charles Moret , Pierre Albaladejo , Karem Slim","doi":"10.1016/j.jchirv.2023.10.006","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><p>Au-delà du bloc opératoire écoresponsable, la prise en compte de l’impact environnemental de tout le parcours du patient opéré semble essentielle et a été peu faite dans la littérature. Parallèlement, les programmes de réhabilitation améliorée en chirurgie (RAC) sont considérés comme un standard de soins. Le but de cette revue était de déterminer l’empreinte carbone du programme de RAC colorectale.</p></div><div><h3>Méthode</h3><p>Cette revue narrative a été construite à partir d’articles référencés dans la base PubMed. Nos recherches ont été basées sur l’impact environnemental d’un programme de RAC dans le cadre de la chirurgie colorectale. Diverses mesures de RAC issues des recommandations françaises et internationales ont été étudiées. Nous avons utilisé les termes « empreinte carbone », « durabilité », « coût énergétique », « empreinte environnementale », « évaluation du cycle de vie » ET un mot clef de chaque sujet des recommandations RAC.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>La majorité des mesures de RAC est factuellement ou intuitivement vertueuse sur le plan écologique dans le cadre d’une chirurgie colorectale. Considérant uniquement la réduction de la durée de séjour d’environ 3<!--> <!-->jours après RAC, ce programme permettrait de réduire les émissions d’au moins 375 Kg CO<sub>2</sub>e/patient (Annexes 1 et 2). La part la plus importante de cette réduction se produit durant la période peropératoire. Certaines mesures (comme le jeûne court) sont écologiquement neutres, d’autres (comme le traitement des comorbidités, l’arrêt du tabac, la prévention de l’hypothermie, l’antibioprophylaxie, la laparoscopie, l’absence de drains ou sondes, la thromboprophylaxie, la réalimentation et la mobilisation précoces), du fait de la réduction des complications postopératoires, peuvent être considérées comme écoresponsables. Enfin, d’autres mesures comme la chirurgie robotique ont une empreinte carbone importante.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>La RAC respecte deux piliers du développement durable : le pilier social avec la meilleure récupération des patients et une meilleure condition de travail des soignants (grâce à l’esprit d’équipe) et le pilier économique (dépenses de santé réduites). Le troisième pilier écologique est intuitivement présent, mais le faible nombre d’études publiées reste une limite qu’il faudra dépasser grâce à des études quantitatives à venir.</p></div><div><h3>Introduction</h3><p>Above and beyond the environmentally responsible operating theater, the environmental impact of the pathways of surgically treated patients seems essential but has seldom been considered in the literature. On a parallel track, enhanced recovery programmes (ERP) are presently deemed a standard of care. The objective of this review is to determine the carbon footprint of the ERP approach in colorectal surgery.</p></div><div><h3>Method</h3><p>This a narrative review based on articles referenced in PubMed. Our search was centered on the environmental impact of an Eras program in the context of colorectal surgery. A number of measures included in the national and international guidelines were studied. We utilized the terms “carbon footprint”, “sustainability”, “energy cost”, “environmental footprint”, “life cycle assessment” AND a keyword for each subject found in the ERAS recommendations.</p></div><div><h3>Results</h3><p>Most ERAS measures in the context of colorectal surgery are factually or intuitively virtuous from an ecological standpoint. With a 3-day reduction in average hospital stay resulting from ERAS, the program permits a reduction of at least 375 Kg CO<sub>2</sub>e/patient (Appendixes 1 and 2). The most substantial part of this reduction is achieved during the perioperative period. While some measures, such as short fasting, are ecologically neutral, others (treatment of comorbidities, smoking cessation, hypothermia prevention, antibiotic prophylaxis, laparoscopy, absence of drains or probes, thromboprophylaxis, early feeding and mobilization, etc.) lead to fewer postoperative complications, and can consequently be considered as environmentally responsible. Conversely, other measures, one example being robotic surgery, leave a substantial carbon footprint.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>ERP is congruent with two pillars of sustainable development: the social pillar (improved patient recovery, and better caregiver working conditions fostered by team spirit), and the economic pillar (decreased healthcare expenses). While the third, environmental pillar is intuitively present, the low number of published studies remains a limitation to be overcome in future qualitative studies.</p></div>","PeriodicalId":73567,"journal":{"name":"Journal de chirurgie viscerale","volume":"161 2","pages":"Pages 51-58"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-04-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Le parcours de soins avec un programme de réhabilitation améliorée en chirurgie colorectale est-il écoresponsable ?\",\"authors\":\"Diana Kabanova , Charles Moret , Pierre Albaladejo , Karem Slim\",\"doi\":\"10.1016/j.jchirv.2023.10.006\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"<div><h3>Introduction</h3><p>Au-delà du bloc opératoire écoresponsable, la prise en compte de l’impact environnemental de tout le parcours du patient opéré semble essentielle et a été peu faite dans la littérature. 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Considérant uniquement la réduction de la durée de séjour d’environ 3<!--> <!-->jours après RAC, ce programme permettrait de réduire les émissions d’au moins 375 Kg CO<sub>2</sub>e/patient (Annexes 1 et 2). La part la plus importante de cette réduction se produit durant la période peropératoire. Certaines mesures (comme le jeûne court) sont écologiquement neutres, d’autres (comme le traitement des comorbidités, l’arrêt du tabac, la prévention de l’hypothermie, l’antibioprophylaxie, la laparoscopie, l’absence de drains ou sondes, la thromboprophylaxie, la réalimentation et la mobilisation précoces), du fait de la réduction des complications postopératoires, peuvent être considérées comme écoresponsables. Enfin, d’autres mesures comme la chirurgie robotique ont une empreinte carbone importante.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>La RAC respecte deux piliers du développement durable : le pilier social avec la meilleure récupération des patients et une meilleure condition de travail des soignants (grâce à l’esprit d’équipe) et le pilier économique (dépenses de santé réduites). Le troisième pilier écologique est intuitivement présent, mais le faible nombre d’études publiées reste une limite qu’il faudra dépasser grâce à des études quantitatives à venir.</p></div><div><h3>Introduction</h3><p>Above and beyond the environmentally responsible operating theater, the environmental impact of the pathways of surgically treated patients seems essential but has seldom been considered in the literature. On a parallel track, enhanced recovery programmes (ERP) are presently deemed a standard of care. The objective of this review is to determine the carbon footprint of the ERP approach in colorectal surgery.</p></div><div><h3>Method</h3><p>This a narrative review based on articles referenced in PubMed. Our search was centered on the environmental impact of an Eras program in the context of colorectal surgery. A number of measures included in the national and international guidelines were studied. We utilized the terms “carbon footprint”, “sustainability”, “energy cost”, “environmental footprint”, “life cycle assessment” AND a keyword for each subject found in the ERAS recommendations.</p></div><div><h3>Results</h3><p>Most ERAS measures in the context of colorectal surgery are factually or intuitively virtuous from an ecological standpoint. With a 3-day reduction in average hospital stay resulting from ERAS, the program permits a reduction of at least 375 Kg CO<sub>2</sub>e/patient (Appendixes 1 and 2). 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Le parcours de soins avec un programme de réhabilitation améliorée en chirurgie colorectale est-il écoresponsable ?
Introduction
Au-delà du bloc opératoire écoresponsable, la prise en compte de l’impact environnemental de tout le parcours du patient opéré semble essentielle et a été peu faite dans la littérature. Parallèlement, les programmes de réhabilitation améliorée en chirurgie (RAC) sont considérés comme un standard de soins. Le but de cette revue était de déterminer l’empreinte carbone du programme de RAC colorectale.
Méthode
Cette revue narrative a été construite à partir d’articles référencés dans la base PubMed. Nos recherches ont été basées sur l’impact environnemental d’un programme de RAC dans le cadre de la chirurgie colorectale. Diverses mesures de RAC issues des recommandations françaises et internationales ont été étudiées. Nous avons utilisé les termes « empreinte carbone », « durabilité », « coût énergétique », « empreinte environnementale », « évaluation du cycle de vie » ET un mot clef de chaque sujet des recommandations RAC.
Résultats
La majorité des mesures de RAC est factuellement ou intuitivement vertueuse sur le plan écologique dans le cadre d’une chirurgie colorectale. Considérant uniquement la réduction de la durée de séjour d’environ 3 jours après RAC, ce programme permettrait de réduire les émissions d’au moins 375 Kg CO2e/patient (Annexes 1 et 2). La part la plus importante de cette réduction se produit durant la période peropératoire. Certaines mesures (comme le jeûne court) sont écologiquement neutres, d’autres (comme le traitement des comorbidités, l’arrêt du tabac, la prévention de l’hypothermie, l’antibioprophylaxie, la laparoscopie, l’absence de drains ou sondes, la thromboprophylaxie, la réalimentation et la mobilisation précoces), du fait de la réduction des complications postopératoires, peuvent être considérées comme écoresponsables. Enfin, d’autres mesures comme la chirurgie robotique ont une empreinte carbone importante.
Conclusion
La RAC respecte deux piliers du développement durable : le pilier social avec la meilleure récupération des patients et une meilleure condition de travail des soignants (grâce à l’esprit d’équipe) et le pilier économique (dépenses de santé réduites). Le troisième pilier écologique est intuitivement présent, mais le faible nombre d’études publiées reste une limite qu’il faudra dépasser grâce à des études quantitatives à venir.
Introduction
Above and beyond the environmentally responsible operating theater, the environmental impact of the pathways of surgically treated patients seems essential but has seldom been considered in the literature. On a parallel track, enhanced recovery programmes (ERP) are presently deemed a standard of care. The objective of this review is to determine the carbon footprint of the ERP approach in colorectal surgery.
Method
This a narrative review based on articles referenced in PubMed. Our search was centered on the environmental impact of an Eras program in the context of colorectal surgery. A number of measures included in the national and international guidelines were studied. We utilized the terms “carbon footprint”, “sustainability”, “energy cost”, “environmental footprint”, “life cycle assessment” AND a keyword for each subject found in the ERAS recommendations.
Results
Most ERAS measures in the context of colorectal surgery are factually or intuitively virtuous from an ecological standpoint. With a 3-day reduction in average hospital stay resulting from ERAS, the program permits a reduction of at least 375 Kg CO2e/patient (Appendixes 1 and 2). The most substantial part of this reduction is achieved during the perioperative period. While some measures, such as short fasting, are ecologically neutral, others (treatment of comorbidities, smoking cessation, hypothermia prevention, antibiotic prophylaxis, laparoscopy, absence of drains or probes, thromboprophylaxis, early feeding and mobilization, etc.) lead to fewer postoperative complications, and can consequently be considered as environmentally responsible. Conversely, other measures, one example being robotic surgery, leave a substantial carbon footprint.
Conclusion
ERP is congruent with two pillars of sustainable development: the social pillar (improved patient recovery, and better caregiver working conditions fostered by team spirit), and the economic pillar (decreased healthcare expenses). While the third, environmental pillar is intuitively present, the low number of published studies remains a limitation to be overcome in future qualitative studies.