{"title":"多哥医学影像技术人员对患者辐射防护的认识和态度","authors":"K. Adambounou, A.B. Kouevidjin, K. Kpomblekou","doi":"10.1016/j.mednuc.2024.01.092","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Objectif</h3><p>Évaluer les connaissances et attitudes des manipulateurs d’imagerie médicale en matière de radioprotection des patients au Togo.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Étude transversale descriptive réalisée du 18 février au 18 mai 2023 auprès des manipulateurs d’imagerie médicale exerçant dans les structures sanitaires publiques et privées du Togo. Les données avaient été collectées par voie électronique via un formulaire Google forms et par voie classique sur format imprimé.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Soixante-trois questionnaires avaient été analysés. Les manipulateurs, moyenne d’âge de 37,8 ans, majoritairement de sexe masculin (76,2 %) et titulaires d’un diplôme de master (60,3 %), exerçaient dans 74,6 % des cas en public et dans 74,6 % dans la ville de Lomé. Environ 2/3 avaient une expérience professionnelle de plus 5 ans et 68,3 % avaient déjà participé à un séminaire sur la radioprotection des patients. Ils étaient 90,5 % à déclarer connaître les trois principes de la radioprotection et 33,3 % avaient pu les citer. Ils étaient 42,8 % à savoir que la justification relevait de la responsabilité du demandeur et du réalisateur, 25,4 % savaient que la limitation ne s’appliquait pas aux patients et 95,2 % savaient que le réalisateur avait le droit de refuser de réaliser un examen irradiant non justifié. La grossesse était une contre-indication relative pour 82,5 % et 28,5 % savaient qu’il est possible de proposer une interruption de grossesse en cas d’irradiation méconnue. Un examen radiologique d’une gestante dont l’abdomen et le pelvis sont hors du champ d’irradiation ne présentait aucun risque supplémentaire d’effet malformatif pour l’enfant à naître selon 66,7 % d’entre eux ; 76,2 % savaient que la TDM est plus irradiante que la radiologie conventionnelle et la scintigraphie et 49,2 % savaient que les effets stochastiques sont les plus plausibles en imagerie médicale. La notion de Niveau de Référence Diagnostique, était connue dans de 69,8 % des cas et 34,1 % savaient que c’est un critère de bonne pratique. Les équivalents de dose d’une TDM cérébrale, abdominale et thoracique étaient connus, respectivement, par 71,4 %, 65,1 % et 44,4 % des manipulateurs. Ils étaient 32,3 % et 47,6 % à avoir déjà réalisé un examen radiologique, respectivement, sans bulletin de demande et sans indication ; 73 % avaient déjà refusé de réaliser un examen non justifié et 58,7 % demandaient la date des dernières règles aux femmes en activité génitale avant l’examen ; 39,7 % avaient déjà exposé une grossesse méconnue, 84,1 % avaient déjà réalisé un examen autre que le pelvis scanner chez une gestante et 90,6 % avaient utilisé un tablier plombé dans ce cas. Pour les radiographies du bassin des garçons, 34,9 % utilisaient toujours des caches gonades.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Les connaissances des manipulateurs d’imagerie médicale en matière de radioprotection étaient peu satisfaisantes et les bonnes attitudes en la matière n’étaient pas toujours adoptées. Des efforts restent à faire par les manipulateurs et les autorités sanitaires pour une radioprotection optimale des patients au Togo.</p></div>","PeriodicalId":49841,"journal":{"name":"Medecine Nucleaire-Imagerie Fonctionnelle et Metabolique","volume":"48 2","pages":"Pages 86-87"},"PeriodicalIF":0.2000,"publicationDate":"2024-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Connaissances et attitudes des manipulateurs d’imagerie médicale en matière de radioprotection des patients au Togo\",\"authors\":\"K. Adambounou, A.B. Kouevidjin, K. Kpomblekou\",\"doi\":\"10.1016/j.mednuc.2024.01.092\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"<div><h3>Objectif</h3><p>Évaluer les connaissances et attitudes des manipulateurs d’imagerie médicale en matière de radioprotection des patients au Togo.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Étude transversale descriptive réalisée du 18 février au 18 mai 2023 auprès des manipulateurs d’imagerie médicale exerçant dans les structures sanitaires publiques et privées du Togo. Les données avaient été collectées par voie électronique via un formulaire Google forms et par voie classique sur format imprimé.</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Soixante-trois questionnaires avaient été analysés. Les manipulateurs, moyenne d’âge de 37,8 ans, majoritairement de sexe masculin (76,2 %) et titulaires d’un diplôme de master (60,3 %), exerçaient dans 74,6 % des cas en public et dans 74,6 % dans la ville de Lomé. Environ 2/3 avaient une expérience professionnelle de plus 5 ans et 68,3 % avaient déjà participé à un séminaire sur la radioprotection des patients. Ils étaient 90,5 % à déclarer connaître les trois principes de la radioprotection et 33,3 % avaient pu les citer. Ils étaient 42,8 % à savoir que la justification relevait de la responsabilité du demandeur et du réalisateur, 25,4 % savaient que la limitation ne s’appliquait pas aux patients et 95,2 % savaient que le réalisateur avait le droit de refuser de réaliser un examen irradiant non justifié. La grossesse était une contre-indication relative pour 82,5 % et 28,5 % savaient qu’il est possible de proposer une interruption de grossesse en cas d’irradiation méconnue. Un examen radiologique d’une gestante dont l’abdomen et le pelvis sont hors du champ d’irradiation ne présentait aucun risque supplémentaire d’effet malformatif pour l’enfant à naître selon 66,7 % d’entre eux ; 76,2 % savaient que la TDM est plus irradiante que la radiologie conventionnelle et la scintigraphie et 49,2 % savaient que les effets stochastiques sont les plus plausibles en imagerie médicale. La notion de Niveau de Référence Diagnostique, était connue dans de 69,8 % des cas et 34,1 % savaient que c’est un critère de bonne pratique. Les équivalents de dose d’une TDM cérébrale, abdominale et thoracique étaient connus, respectivement, par 71,4 %, 65,1 % et 44,4 % des manipulateurs. Ils étaient 32,3 % et 47,6 % à avoir déjà réalisé un examen radiologique, respectivement, sans bulletin de demande et sans indication ; 73 % avaient déjà refusé de réaliser un examen non justifié et 58,7 % demandaient la date des dernières règles aux femmes en activité génitale avant l’examen ; 39,7 % avaient déjà exposé une grossesse méconnue, 84,1 % avaient déjà réalisé un examen autre que le pelvis scanner chez une gestante et 90,6 % avaient utilisé un tablier plombé dans ce cas. Pour les radiographies du bassin des garçons, 34,9 % utilisaient toujours des caches gonades.</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Les connaissances des manipulateurs d’imagerie médicale en matière de radioprotection étaient peu satisfaisantes et les bonnes attitudes en la matière n’étaient pas toujours adoptées. Des efforts restent à faire par les manipulateurs et les autorités sanitaires pour une radioprotection optimale des patients au Togo.</p></div>\",\"PeriodicalId\":49841,\"journal\":{\"name\":\"Medecine Nucleaire-Imagerie Fonctionnelle et Metabolique\",\"volume\":\"48 2\",\"pages\":\"Pages 86-87\"},\"PeriodicalIF\":0.2000,\"publicationDate\":\"2024-03-01\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Medecine Nucleaire-Imagerie Fonctionnelle et Metabolique\",\"FirstCategoryId\":\"3\",\"ListUrlMain\":\"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0928125824000925\",\"RegionNum\":4,\"RegionCategory\":\"医学\",\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"Q4\",\"JCRName\":\"PATHOLOGY\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Medecine Nucleaire-Imagerie Fonctionnelle et Metabolique","FirstCategoryId":"3","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0928125824000925","RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"PATHOLOGY","Score":null,"Total":0}
Connaissances et attitudes des manipulateurs d’imagerie médicale en matière de radioprotection des patients au Togo
Objectif
Évaluer les connaissances et attitudes des manipulateurs d’imagerie médicale en matière de radioprotection des patients au Togo.
Matériel et méthodes
Étude transversale descriptive réalisée du 18 février au 18 mai 2023 auprès des manipulateurs d’imagerie médicale exerçant dans les structures sanitaires publiques et privées du Togo. Les données avaient été collectées par voie électronique via un formulaire Google forms et par voie classique sur format imprimé.
Résultats
Soixante-trois questionnaires avaient été analysés. Les manipulateurs, moyenne d’âge de 37,8 ans, majoritairement de sexe masculin (76,2 %) et titulaires d’un diplôme de master (60,3 %), exerçaient dans 74,6 % des cas en public et dans 74,6 % dans la ville de Lomé. Environ 2/3 avaient une expérience professionnelle de plus 5 ans et 68,3 % avaient déjà participé à un séminaire sur la radioprotection des patients. Ils étaient 90,5 % à déclarer connaître les trois principes de la radioprotection et 33,3 % avaient pu les citer. Ils étaient 42,8 % à savoir que la justification relevait de la responsabilité du demandeur et du réalisateur, 25,4 % savaient que la limitation ne s’appliquait pas aux patients et 95,2 % savaient que le réalisateur avait le droit de refuser de réaliser un examen irradiant non justifié. La grossesse était une contre-indication relative pour 82,5 % et 28,5 % savaient qu’il est possible de proposer une interruption de grossesse en cas d’irradiation méconnue. Un examen radiologique d’une gestante dont l’abdomen et le pelvis sont hors du champ d’irradiation ne présentait aucun risque supplémentaire d’effet malformatif pour l’enfant à naître selon 66,7 % d’entre eux ; 76,2 % savaient que la TDM est plus irradiante que la radiologie conventionnelle et la scintigraphie et 49,2 % savaient que les effets stochastiques sont les plus plausibles en imagerie médicale. La notion de Niveau de Référence Diagnostique, était connue dans de 69,8 % des cas et 34,1 % savaient que c’est un critère de bonne pratique. Les équivalents de dose d’une TDM cérébrale, abdominale et thoracique étaient connus, respectivement, par 71,4 %, 65,1 % et 44,4 % des manipulateurs. Ils étaient 32,3 % et 47,6 % à avoir déjà réalisé un examen radiologique, respectivement, sans bulletin de demande et sans indication ; 73 % avaient déjà refusé de réaliser un examen non justifié et 58,7 % demandaient la date des dernières règles aux femmes en activité génitale avant l’examen ; 39,7 % avaient déjà exposé une grossesse méconnue, 84,1 % avaient déjà réalisé un examen autre que le pelvis scanner chez une gestante et 90,6 % avaient utilisé un tablier plombé dans ce cas. Pour les radiographies du bassin des garçons, 34,9 % utilisaient toujours des caches gonades.
Conclusion
Les connaissances des manipulateurs d’imagerie médicale en matière de radioprotection étaient peu satisfaisantes et les bonnes attitudes en la matière n’étaient pas toujours adoptées. Des efforts restent à faire par les manipulateurs et les autorités sanitaires pour une radioprotection optimale des patients au Togo.
期刊介绍:
Le but de Médecine nucléaire - Imagerie fonctionnelle et métabolique est de fournir une plate-forme d''échange d''informations cliniques et scientifiques pour la communauté francophone de médecine nucléaire, et de constituer une expérience pédagogique de la rédaction médicale en conformité avec les normes internationales.