海洛因中毒:法国毒物控制中心的健康监测示例

IF 1.8 Q4 TOXICOLOGY Toxicologie Analytique et Clinique Pub Date : 2024-09-10 DOI:10.1016/j.toxac.2024.08.035
R. Ouedraogo, M. Hervé, N. Paret, French PCC Research Group , C. Chevallier
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Les données des Centres antipoison et de toxico-vigilance (CAP-TV) constituent un outil important de veille sanitaire sur les complications liées à la consommation d’opioïde en France, et notamment d’héroïne.</p></div><div><h3>Méthodes</h3><p>Étude rétrospective des cas d’intoxication par l’héroïne en France à partir du système d’information des CAP-TV (SICAP) sur une période de plus de 6<!--> <!-->ans (2018–2023 ; janvier–mars 2024). Ce travail comprend les cas de la réponse téléphonique à l’urgence (RTU) et hors RTU (collecte de dossiers de toxico-vigilance).</p></div><div><h3>Résultats</h3><p>Un total de 394 cas a été inclus (210 cas via RTU, 184 hors RTU). Parmi les cas de RTU, les patients ont un âge médian de 36<!--> <!-->ans, avec 79 % d’hommes et une poly-consommation de substances psychoactives annoncée dans 70 % des dossiers : cocaïne<!--> <!-->&gt;<!--> <!-->alcool<!--> <!-->&gt;<!--> <!-->cannabis<!--> <!-->&gt;<!--> <!-->médicaments. La grande majorité des patients a été symptomatique (90 %) et a nécessité une prise en charge hospitalière, dont 56 cas de gravité forte (27 %) orientés en unité de soins intensifs. Un toxidrome opioïde a été observé à des degrés variables chez ces patients. Dans 16 cas (8 %), une symptomatologie discordante a cependant été décrite faisant évoquer une adultération de l’héroïne avec une autre substance (agitation forte, délire, tachycardie). Cependant, des analyses toxicologiques sont rarement réalisées dans ces cas (seuls 28 % des dossiers) et ne peuvent confirmer ou infirmer l’intoxication. Entre 2018 et 2022, le nombre de cas RTU est relativement stable ; 2018 étant l’année où l’on recense le plus de cas (78) ; 2020 le moins de cas (50). On note une baisse en 2023 (35). Les décès sont relativement rares (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->9, 4 %) avec une poly-consommation dans 8 cas. Toutefois, la nature de la symptomatologie observée permet bien de mettre en cause l’héroïne, dont 8 cas avec une confirmation analytique de la présence d’opiacé dans l’organisme. Les dossiers hors RTU (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->184) concernent majoritairement la collecte de cas graves (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->127), dont 110 décès rapportés par les services de médecine légale (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->119 ; 65 %). Il n’est pas observé d’augmentation des cas de décès parmi les hors RTU. Le recueil des cas collectés sur l’année 2023, notamment des décès (délai médico-légal et judiciaire contraint) est cependant toujours en cours.</p></div><div><h3>Discussion et conclusion</h3><p>À ce jour, la disponibilité de l’héroïne reste élevée en France et provient toujours essentiellement d’Afghanistan malgré l’interdiction de la culture du pavot à opium (2022). L’enquête DRAMES montre que le nombre de décès liés à l’héroïne, associée ou non à la cocaïne, augmente légèrement en France (non significatif) <span><span>[3]</span></span>. Les données de notre étude ne rapportent pas, à ce jour, de signal alarmant avec la consommation d’héroïne dans le réseau des CAP-TV. Mais face à l’évolution possible de ce marché, une vigilance particulière doit être portée aux cas d’intoxication par l’héroïne qui pourrait s’avérer fortement dosée ou adultérée (fentanyloides et autres opioïdes de synthèse tels que les nitazènes). L’analyse de produit et/ou la réalisation de prélèvements toxicologiques sont primordiales dans ces cas d’intoxication par des opiacés, notamment chez les patients présentant une symptomatologie discordante ou très marquée.</p></div>","PeriodicalId":23170,"journal":{"name":"Toxicologie Analytique et Clinique","volume":"36 3","pages":"Page S90"},"PeriodicalIF":1.8000,"publicationDate":"2024-09-10","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Intoxications par l’héroïne : une illustration de veille sanitaire par les Centres antipoison en France\",\"authors\":\"R. Ouedraogo,&nbsp;M. Hervé,&nbsp;N. Paret,&nbsp;French PCC Research Group ,&nbsp;C. Chevallier\",\"doi\":\"10.1016/j.toxac.2024.08.035\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"<div><h3>Objectif</h3><p>L’usage d’héroïne a évolué au cours de cette dernière décennie, tant au niveau du produit lui-même que de son marché. 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Cependant, des analyses toxicologiques sont rarement réalisées dans ces cas (seuls 28 % des dossiers) et ne peuvent confirmer ou infirmer l’intoxication. Entre 2018 et 2022, le nombre de cas RTU est relativement stable ; 2018 étant l’année où l’on recense le plus de cas (78) ; 2020 le moins de cas (50). On note une baisse en 2023 (35). Les décès sont relativement rares (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->9, 4 %) avec une poly-consommation dans 8 cas. Toutefois, la nature de la symptomatologie observée permet bien de mettre en cause l’héroïne, dont 8 cas avec une confirmation analytique de la présence d’opiacé dans l’organisme. Les dossiers hors RTU (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->184) concernent majoritairement la collecte de cas graves (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->127), dont 110 décès rapportés par les services de médecine légale (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->119 ; 65 %). Il n’est pas observé d’augmentation des cas de décès parmi les hors RTU. Le recueil des cas collectés sur l’année 2023, notamment des décès (délai médico-légal et judiciaire contraint) est cependant toujours en cours.</p></div><div><h3>Discussion et conclusion</h3><p>À ce jour, la disponibilité de l’héroïne reste élevée en France et provient toujours essentiellement d’Afghanistan malgré l’interdiction de la culture du pavot à opium (2022). L’enquête DRAMES montre que le nombre de décès liés à l’héroïne, associée ou non à la cocaïne, augmente légèrement en France (non significatif) <span><span>[3]</span></span>. Les données de notre étude ne rapportent pas, à ce jour, de signal alarmant avec la consommation d’héroïne dans le réseau des CAP-TV. Mais face à l’évolution possible de ce marché, une vigilance particulière doit être portée aux cas d’intoxication par l’héroïne qui pourrait s’avérer fortement dosée ou adultérée (fentanyloides et autres opioïdes de synthèse tels que les nitazènes). L’analyse de produit et/ou la réalisation de prélèvements toxicologiques sont primordiales dans ces cas d’intoxication par des opiacés, notamment chez les patients présentant une symptomatologie discordante ou très marquée.</p></div>\",\"PeriodicalId\":23170,\"journal\":{\"name\":\"Toxicologie Analytique et Clinique\",\"volume\":\"36 3\",\"pages\":\"Page S90\"},\"PeriodicalIF\":1.8000,\"publicationDate\":\"2024-09-10\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Toxicologie Analytique et Clinique\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2352007824001963\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"Q4\",\"JCRName\":\"TOXICOLOGY\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Toxicologie Analytique et Clinique","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S2352007824001963","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"TOXICOLOGY","Score":null,"Total":0}
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摘要

目标过去十年间,海洛因的使用在产品本身及其市场两方面都发生了变化。在短短不到 10 年的时间里,海洛因在所售毒品中的平均含量已从 2011 年的 9.8%上升到 2020 年的 20.3%,同时,由于国际地缘政治环境的影响,新的进口路线也在不断发展[1], [2]。海关缉获的毒品数量也在不断增加。毒物控制和毒物警戒中心(CAP-TV)的数据是法国阿片类药物使用相关并发症,尤其是海洛因并发症的重要健康监测工具。方法利用CAP-TV信息系统(SICAP)对法国6年多(2018-2023年;2024年1月至3月)的海洛因中毒病例进行回顾性研究。这项工作包括电话急救(RTU)和非 RTU 病例(收集毒物警戒记录)。结果共纳入 394 例病例(210 例通过 RTU,184 例非 RTU)。在 RTU 病例中,患者的年龄中位数为 36 岁,79% 为男性,70% 的病例显示曾多次使用精神活性物质:可卡因、酒精、大麻和药物。绝大多数患者都有症状(90%),需要住院治疗,其中有 56 例非常严重的病例(27%)需要转入重症监护室。在这些患者中观察到了不同程度的阿片中毒症状。不过,有 16 例(8%)患者出现了不一致的症状,表明海洛因中掺杂了其他物质(严重躁动、谵妄、心动过速)。然而,在这些病例中很少进行毒理学分析(仅占 28%),因此无法确认或排除中毒。2018 年至 2022 年,RTU 病例数相对稳定;2018 年病例数最多(78 例),2020 年病例数最少(50 例)。2023 年有所下降(35 例)。死亡病例相对较少(9 例,4%),其中 8 例使用了多种药物。然而,所观察到的症状性质明显与海洛因有关,其中 8 例经分析确认体内含有鸦片制剂。大多数 RTU 以外的病例(n = 184)涉及重症病例(n = 127),包括法医部门报告的 110 例死亡病例(n = 119;65%)。在 RTU 未覆盖的人群中,死亡人数没有增加。讨论与结论迄今为止,尽管罂粟种植已被禁止(2022 年),但海洛因在法国仍可广泛获取,主要来自阿富汗。DRAMES 调查显示,在法国,与海洛因(无论是否与可卡因有关)相关的死亡人数略有增加(不显著)[3]。迄今为止,我们的研究数据并未显示 CAP-TV 网络中存在任何使用海洛因的惊人迹象。不过,考虑到这一市场的可能发展,在海洛因中毒事件中需要特别警惕,因为海洛因可能是高剂量或掺假的(芬太尼类和其他合成阿片类药物,如硝氮类)。在这些阿片类药物中毒病例中,产品分析和/或毒理学取样至关重要,尤其是在患者出现不一致或非常明显的症状时。
本文章由计算机程序翻译,如有差异,请以英文原文为准。
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Intoxications par l’héroïne : une illustration de veille sanitaire par les Centres antipoison en France

Objectif

L’usage d’héroïne a évolué au cours de cette dernière décennie, tant au niveau du produit lui-même que de son marché. En un peu moins de 10 ans, la teneur moyenne en héroïne de la drogue vendue est passée de 9,8 % en 2011 à 20,3 % en 2020, tandis que de nouvelles routes d’import se développent du fait du contexte géopolitique international [1], [2]. Les quantités saisies par les douanes ne cessent également d’augmenter. Les données des Centres antipoison et de toxico-vigilance (CAP-TV) constituent un outil important de veille sanitaire sur les complications liées à la consommation d’opioïde en France, et notamment d’héroïne.

Méthodes

Étude rétrospective des cas d’intoxication par l’héroïne en France à partir du système d’information des CAP-TV (SICAP) sur une période de plus de 6 ans (2018–2023 ; janvier–mars 2024). Ce travail comprend les cas de la réponse téléphonique à l’urgence (RTU) et hors RTU (collecte de dossiers de toxico-vigilance).

Résultats

Un total de 394 cas a été inclus (210 cas via RTU, 184 hors RTU). Parmi les cas de RTU, les patients ont un âge médian de 36 ans, avec 79 % d’hommes et une poly-consommation de substances psychoactives annoncée dans 70 % des dossiers : cocaïne > alcool > cannabis > médicaments. La grande majorité des patients a été symptomatique (90 %) et a nécessité une prise en charge hospitalière, dont 56 cas de gravité forte (27 %) orientés en unité de soins intensifs. Un toxidrome opioïde a été observé à des degrés variables chez ces patients. Dans 16 cas (8 %), une symptomatologie discordante a cependant été décrite faisant évoquer une adultération de l’héroïne avec une autre substance (agitation forte, délire, tachycardie). Cependant, des analyses toxicologiques sont rarement réalisées dans ces cas (seuls 28 % des dossiers) et ne peuvent confirmer ou infirmer l’intoxication. Entre 2018 et 2022, le nombre de cas RTU est relativement stable ; 2018 étant l’année où l’on recense le plus de cas (78) ; 2020 le moins de cas (50). On note une baisse en 2023 (35). Les décès sont relativement rares (n = 9, 4 %) avec une poly-consommation dans 8 cas. Toutefois, la nature de la symptomatologie observée permet bien de mettre en cause l’héroïne, dont 8 cas avec une confirmation analytique de la présence d’opiacé dans l’organisme. Les dossiers hors RTU (n = 184) concernent majoritairement la collecte de cas graves (n = 127), dont 110 décès rapportés par les services de médecine légale (n = 119 ; 65 %). Il n’est pas observé d’augmentation des cas de décès parmi les hors RTU. Le recueil des cas collectés sur l’année 2023, notamment des décès (délai médico-légal et judiciaire contraint) est cependant toujours en cours.

Discussion et conclusion

À ce jour, la disponibilité de l’héroïne reste élevée en France et provient toujours essentiellement d’Afghanistan malgré l’interdiction de la culture du pavot à opium (2022). L’enquête DRAMES montre que le nombre de décès liés à l’héroïne, associée ou non à la cocaïne, augmente légèrement en France (non significatif) [3]. Les données de notre étude ne rapportent pas, à ce jour, de signal alarmant avec la consommation d’héroïne dans le réseau des CAP-TV. Mais face à l’évolution possible de ce marché, une vigilance particulière doit être portée aux cas d’intoxication par l’héroïne qui pourrait s’avérer fortement dosée ou adultérée (fentanyloides et autres opioïdes de synthèse tels que les nitazènes). L’analyse de produit et/ou la réalisation de prélèvements toxicologiques sont primordiales dans ces cas d’intoxication par des opiacés, notamment chez les patients présentant une symptomatologie discordante ou très marquée.

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