对在患病期间罹患癌症的类风湿关节炎患者的二十年护理:一项单中心研究

R. Ghossan , E. Portier , O. Fogel , S. Hecquet , S. Carvès , A. Dauchez , O. Al Tabaa , J. Herrou , M. Thomas , Y. Allanore , J. Avouac
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La plupart des patients ont connu une interruption transitoire de leur traitement par bDMARD pendant leur traitement oncologique (chirurgie, chimiothérapie). Par la suite, 31 patients ont initié un traitement par bDMARD, dont 16 avaient un historique de prescription de bDMARD avant le diagnostic de cancer et 15 n’en avaient pas. Le <span><span>Tableau 1</span></span> compare les caractéristiques de la PR, du cancer et des traitements entre ces 31 patients et les 13 patients non traités par bDMARD après le diagnostic de cancer. Quarante-deux pour cent des patients ont repris un traitement par bDMARD au cours de la première année suivant le diagnostic de cancer. 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Des statistiques descriptives ont été utilisées pour résumer les caractéristiques des patients, l’utilisation des bDMARDs et le temps écoulé entre le diagnostic de cancer et l’initiation du traitement par bDMARD.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Parmi 44 patients atteints de PR ayant développé un cancer, 32 (73 %) étaient des femmes, avec un âge moyen de 61<!--> <!-->±<!--> <!-->18 ans au moment du diagnostic de cancer. La durée moyenne de la maladie avant le diagnostic de cancer était de 13<!--> <!-->±<!--> <!-->10 ans. Le temps de suivi total était de 405 années-patients après la visite index. Les caractéristiques démographiques et cliniques à la visite index sont résumées dans le <span><span>Tableau 1</span></span>. La plupart des patients ont connu une interruption transitoire de leur traitement par bDMARD pendant leur traitement oncologique (chirurgie, chimiothérapie). Par la suite, 31 patients ont initié un traitement par bDMARD, dont 16 avaient un historique de prescription de bDMARD avant le diagnostic de cancer et 15 n’en avaient pas. Le <span><span>Tableau 1</span></span> compare les caractéristiques de la PR, du cancer et des traitements entre ces 31 patients et les 13 patients non traités par bDMARD après le diagnostic de cancer. Quarante-deux pour cent des patients ont repris un traitement par bDMARD au cours de la première année suivant le diagnostic de cancer. Les facteurs associés à la prescription de bDMARD après cancer étaient l’activité de la PR (DAS 28 4,3<!--> <!-->±<!--> <!-->1,6 à l’initiation du bDMARD post-cancer contre 2,8<!--> <!-->±<!--> <!-->1,4 chez les patients ne recevant pas de bDMARD, <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,002), l’incidence des poussées de PR (93 %, 14/15 poussées de PR à l’initiation du nouveau traitement par bDMARD) et les caractéristiques liées au cancer, telles que le stade et l’année du diagnostic. La dose de corticoïdes n’a pas influencé la prescription de bDMARD après cancer dans notre cohorte. Le rituximab a été le bDMARD le plus prescrit après cancer (62 %), suivi des anti-TNFα (26 %), des inhibiteurs de l’IL-6R (6 %) et de l’abatacept (6 %). Seuls 2 patients ont présenté une récidive de cancer au cours de la période de surveillance de neuf ans : l’un avec un mélanome localisé et l’autre avec un cancer de la prostate métastatique sous tocilizumab, sans interruption du traitement par bDMARD par la suite.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’interruption des traitements de la PR après un diagnostic de cancer a été liée à une augmentation de l’activité de la maladie et des poussées. L’initiation d’un traitement par bDMARD, notamment le rituximab, était principalement guidée par l’activité de la maladie, reflétant une évolution des pratiques cliniques par rapport à la limite des 5 ans initialement préconisée par les sociétés savantes, avec presque la moitié (42 %) des patients reprenant un traitement par bDMARD dès la première année suivant le diagnostic de cancer.</div></div>\",\"PeriodicalId\":38943,\"journal\":{\"name\":\"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)\",\"volume\":\"91 \",\"pages\":\"Pages A92-A93\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2024-11-26\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1169833024006148\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"Q4\",\"JCRName\":\"Medicine\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1169833024006148","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Medicine","Score":null,"Total":0}
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摘要

导言对罹患癌症的类风湿性关节炎(RA)患者的治疗管理仍然是风湿病学日常工作中的一项复杂挑战,需要采取个体化和深思熟虑的方法。本研究旨在探讨癌症确诊后生物疗法(bDMARDs)的使用模式和启动时间的变化。患者和方法我们在巴黎科钦医院开展了一项回顾性观察队列研究,涉及500多名RA患者。随访时间从癌症诊断日(索引日)开始计算,到最后一次随访日(2024年9月)结束。结果 在44名罹患癌症的RA患者中,32人(73%)为女性,确诊癌症时的平均年龄为61±18岁。确诊癌症前的平均病程为(13 ± 10)年。随访总时长为 405 年。表 1 总结了指标就诊时的人口统计学和临床特征。大多数患者在接受肿瘤治疗(手术、化疗)期间曾短暂中断过 bDMARD 治疗。随后,31 名患者开始接受 bDMARD 治疗,其中 16 人在确诊癌症前曾接受过 bDMARD 治疗,15 人没有。表 1 比较了这 31 名患者和 13 名确诊癌症后未接受 bDMARD 治疗的患者的 RA、癌症和治疗特征。42%的患者在癌症确诊后第一年内恢复了bDMARD治疗。与癌症后服用bDMARD处方相关的因素有:RA活性(癌症后开始服用bDMARD时的SAR 28为4.3 ± 1.6,而未服用bDMARD的患者为2.8 ± 1.4,p = 0.002)、RA复发的发生率(93%,14/15的RA复发发生在开始接受新的bDMARD治疗时)以及癌症相关特征,如分期和诊断年份。在我们的队列中,皮质类固醇剂量并不影响癌症后的bDMARD处方。利妥昔单抗是癌症后处方最多的 bDMARD(62%),其次是抗肿瘤坏死因子α(26%)、IL-6R 抑制剂(6%)和阿巴他赛(6%)。在长达9年的监测期内,仅有2名患者出现癌症复发:一名是局部黑色素瘤患者,另一名是转移性前列腺癌患者,他们在使用托西珠单抗治疗后未再停用bDMARD。bDMARD疗法(尤其是利妥昔单抗)的启动主要以疾病活动为导向,这反映出临床实践已从学会最初推荐的5年为限发生了转变,近一半(42%)的患者在癌症确诊后第一年内恢复了bDMARD疗法。
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Vingt ans de prise en charge des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde développant un cancer au cours de leur maladie : une expérience monocentrique

Introduction

La prise en charge thérapeutique des patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) qui développent un cancer demeure un défi complexe en pratique rhumatologique quotidienne, nécessitant une approche individualisée et réfléchie. L’objectif de cette étude est d’examiner les changements dans les schémas d’utilisation et le délai d’initiation des biothérapies (bDMARDs) après un diagnostic de cancer.

Patients et méthodes

Nous avons mené une étude de cohorte rétrospective et observationnelle à l’Hôpital Cochin à Paris, impliquant plus de 500 patients atteints de PR. Le temps de suivi a été calculé à partir de la date de diagnostic de cancer (date index) jusqu’à la date de la dernière visite de suivi (septembre 2024). Des statistiques descriptives ont été utilisées pour résumer les caractéristiques des patients, l’utilisation des bDMARDs et le temps écoulé entre le diagnostic de cancer et l’initiation du traitement par bDMARD.

Résultats

Parmi 44 patients atteints de PR ayant développé un cancer, 32 (73 %) étaient des femmes, avec un âge moyen de 61 ± 18 ans au moment du diagnostic de cancer. La durée moyenne de la maladie avant le diagnostic de cancer était de 13 ± 10 ans. Le temps de suivi total était de 405 années-patients après la visite index. Les caractéristiques démographiques et cliniques à la visite index sont résumées dans le Tableau 1. La plupart des patients ont connu une interruption transitoire de leur traitement par bDMARD pendant leur traitement oncologique (chirurgie, chimiothérapie). Par la suite, 31 patients ont initié un traitement par bDMARD, dont 16 avaient un historique de prescription de bDMARD avant le diagnostic de cancer et 15 n’en avaient pas. Le Tableau 1 compare les caractéristiques de la PR, du cancer et des traitements entre ces 31 patients et les 13 patients non traités par bDMARD après le diagnostic de cancer. Quarante-deux pour cent des patients ont repris un traitement par bDMARD au cours de la première année suivant le diagnostic de cancer. Les facteurs associés à la prescription de bDMARD après cancer étaient l’activité de la PR (DAS 28 4,3 ± 1,6 à l’initiation du bDMARD post-cancer contre 2,8 ± 1,4 chez les patients ne recevant pas de bDMARD, p = 0,002), l’incidence des poussées de PR (93 %, 14/15 poussées de PR à l’initiation du nouveau traitement par bDMARD) et les caractéristiques liées au cancer, telles que le stade et l’année du diagnostic. La dose de corticoïdes n’a pas influencé la prescription de bDMARD après cancer dans notre cohorte. Le rituximab a été le bDMARD le plus prescrit après cancer (62 %), suivi des anti-TNFα (26 %), des inhibiteurs de l’IL-6R (6 %) et de l’abatacept (6 %). Seuls 2 patients ont présenté une récidive de cancer au cours de la période de surveillance de neuf ans : l’un avec un mélanome localisé et l’autre avec un cancer de la prostate métastatique sous tocilizumab, sans interruption du traitement par bDMARD par la suite.

Conclusion

L’interruption des traitements de la PR après un diagnostic de cancer a été liée à une augmentation de l’activité de la maladie et des poussées. L’initiation d’un traitement par bDMARD, notamment le rituximab, était principalement guidée par l’activité de la maladie, reflétant une évolution des pratiques cliniques par rapport à la limite des 5 ans initialement préconisée par les sociétés savantes, avec presque la moitié (42 %) des patients reprenant un traitement par bDMARD dès la première année suivant le diagnostic de cancer.
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期刊介绍: Revue de la Société française de rhumatologie, la Revue du rhumatisme publie des articles originaux, des éditoriaux, des revues generales, des faits cliniques, des notes techniques, des lettres à la rédaction, concernant les maladies des articulations, des os et du rachis. En outre, quatre fois par an, des monographies traitent de sujets importants dans la spécialité, sous forme de mises au point de qualité
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