M. Dumont, T. Barnetche, E. Gefard-Gontier, R. Beinat, L. Luchetti, A. Badouraly, C. Jeannou, T. Naveau, F. De La Fuente, N. Mehsen, N. Poursac, M.E. Truchetet, C. Richez, T. Schaeverbeke, M. Kostine
{"title":"慢性炎症性风湿病和近期癌症病史患者的 bDMARD/tsDMARD 处方","authors":"M. Dumont, T. Barnetche, E. Gefard-Gontier, R. Beinat, L. Luchetti, A. Badouraly, C. Jeannou, T. Naveau, F. De La Fuente, N. Mehsen, N. Poursac, M.E. Truchetet, C. Richez, T. Schaeverbeke, M. Kostine","doi":"10.1016/j.rhum.2024.10.391","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Les données sur l’utilisation des b/tsDMARDs (<em>biologic/targeted Synthetic Disease-Modifying Antirheumatic Drugs</em>) chez les patients atteints de rhumatisme inflammatoire ayant un cancer récent (<<!--> <!-->5 ans) sont limitées. L’objectif de cette étude était de rapporter leur prescription dans ce contexte spécifique.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Une étude observationnelle a été menée en utilisant l’entrepôt de données du CHU de Bordeaux. Les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR), de spondyloarthrite (SpA) ou de rhumatisme psoriasique (Rpso) recevant un b/tsDMARD dans les cinq ans suivant un diagnostic de cancer ont été identifiés, et les données ont été recueillies via un formulaire standardisé. Une analyse descriptive a été réalisée, et les facteurs de changement de b/tsDMARD post-cancer ont été évalués.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Cent trente-cinq patients (54,8 % de femmes, âge moyen 61 ans) atteints de PR (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->86), de SpA (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->34) ou de Rpso (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->15) ont été inclus. Les b/tsDMARDs étaient interrompus au diagnostic de cancer, sauf pour 32 patients ayant un cancer cutané non mélanique in situ. Le délai moyen entre le diagnostic du cancer et l’initiation ou la reprise du b/tsDMARDs était de 14,7 mois. Les anti-TNF étaient les thérapies les plus prescrites après le cancer (40 %), suivies du rituximab (24 %). Parmi les patients préalablement traités et dont le b/tsDMARD avait été interrompu au diagnostic du cancer, 39 (59 %) ont repris la même classe thérapeutique et 27 (41 %) ont changé après le cancer. Le changement de classe thérapeutique était plus fréquent chez les patients atteints de PR et chez ceux ayant une exposition plus courte aux b/tsDMARDs avant le cancer. Avec une médiane de suivi de 3,6 ans, 16 patients (15,5 %) ont présenté une récidive de cancer.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les rhumatologues privilégient les anti-TNF et le rituximab comme b/tsDMARD après un cancer récent, avec une tendance à reprendre le b/tsDMARD interrompu pour les patients traités avant la prise en charge oncologique. Les futures recommandations de l’EULAR influenceront certainement ces pratiques<strong>.</strong></div></div>","PeriodicalId":38943,"journal":{"name":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","volume":"91 ","pages":"Pages A96-A97"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-11-26","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Prescription de bDMARD/tsDMARD chez les patients ayant un rhumatisme inflammatoire chronique et un antécédent de cancer récent\",\"authors\":\"M. Dumont, T. Barnetche, E. Gefard-Gontier, R. Beinat, L. Luchetti, A. Badouraly, C. Jeannou, T. Naveau, F. De La Fuente, N. Mehsen, N. Poursac, M.E. Truchetet, C. Richez, T. Schaeverbeke, M. Kostine\",\"doi\":\"10.1016/j.rhum.2024.10.391\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"<div><h3>Introduction</h3><div>Les données sur l’utilisation des b/tsDMARDs (<em>biologic/targeted Synthetic Disease-Modifying Antirheumatic Drugs</em>) chez les patients atteints de rhumatisme inflammatoire ayant un cancer récent (<<!--> <!-->5 ans) sont limitées. L’objectif de cette étude était de rapporter leur prescription dans ce contexte spécifique.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Une étude observationnelle a été menée en utilisant l’entrepôt de données du CHU de Bordeaux. Les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR), de spondyloarthrite (SpA) ou de rhumatisme psoriasique (Rpso) recevant un b/tsDMARD dans les cinq ans suivant un diagnostic de cancer ont été identifiés, et les données ont été recueillies via un formulaire standardisé. Une analyse descriptive a été réalisée, et les facteurs de changement de b/tsDMARD post-cancer ont été évalués.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Cent trente-cinq patients (54,8 % de femmes, âge moyen 61 ans) atteints de PR (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->86), de SpA (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->34) ou de Rpso (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->15) ont été inclus. Les b/tsDMARDs étaient interrompus au diagnostic de cancer, sauf pour 32 patients ayant un cancer cutané non mélanique in situ. Le délai moyen entre le diagnostic du cancer et l’initiation ou la reprise du b/tsDMARDs était de 14,7 mois. Les anti-TNF étaient les thérapies les plus prescrites après le cancer (40 %), suivies du rituximab (24 %). Parmi les patients préalablement traités et dont le b/tsDMARD avait été interrompu au diagnostic du cancer, 39 (59 %) ont repris la même classe thérapeutique et 27 (41 %) ont changé après le cancer. Le changement de classe thérapeutique était plus fréquent chez les patients atteints de PR et chez ceux ayant une exposition plus courte aux b/tsDMARDs avant le cancer. Avec une médiane de suivi de 3,6 ans, 16 patients (15,5 %) ont présenté une récidive de cancer.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Les rhumatologues privilégient les anti-TNF et le rituximab comme b/tsDMARD après un cancer récent, avec une tendance à reprendre le b/tsDMARD interrompu pour les patients traités avant la prise en charge oncologique. Les futures recommandations de l’EULAR influenceront certainement ces pratiques<strong>.</strong></div></div>\",\"PeriodicalId\":38943,\"journal\":{\"name\":\"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)\",\"volume\":\"91 \",\"pages\":\"Pages A96-A97\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2024-11-26\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1169833024006197\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"Q4\",\"JCRName\":\"Medicine\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue du Rhumatisme (Edition Francaise)","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1169833024006197","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Medicine","Score":null,"Total":0}
Prescription de bDMARD/tsDMARD chez les patients ayant un rhumatisme inflammatoire chronique et un antécédent de cancer récent
Introduction
Les données sur l’utilisation des b/tsDMARDs (biologic/targeted Synthetic Disease-Modifying Antirheumatic Drugs) chez les patients atteints de rhumatisme inflammatoire ayant un cancer récent (< 5 ans) sont limitées. L’objectif de cette étude était de rapporter leur prescription dans ce contexte spécifique.
Patients et méthodes
Une étude observationnelle a été menée en utilisant l’entrepôt de données du CHU de Bordeaux. Les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR), de spondyloarthrite (SpA) ou de rhumatisme psoriasique (Rpso) recevant un b/tsDMARD dans les cinq ans suivant un diagnostic de cancer ont été identifiés, et les données ont été recueillies via un formulaire standardisé. Une analyse descriptive a été réalisée, et les facteurs de changement de b/tsDMARD post-cancer ont été évalués.
Résultats
Cent trente-cinq patients (54,8 % de femmes, âge moyen 61 ans) atteints de PR (n = 86), de SpA (n = 34) ou de Rpso (n = 15) ont été inclus. Les b/tsDMARDs étaient interrompus au diagnostic de cancer, sauf pour 32 patients ayant un cancer cutané non mélanique in situ. Le délai moyen entre le diagnostic du cancer et l’initiation ou la reprise du b/tsDMARDs était de 14,7 mois. Les anti-TNF étaient les thérapies les plus prescrites après le cancer (40 %), suivies du rituximab (24 %). Parmi les patients préalablement traités et dont le b/tsDMARD avait été interrompu au diagnostic du cancer, 39 (59 %) ont repris la même classe thérapeutique et 27 (41 %) ont changé après le cancer. Le changement de classe thérapeutique était plus fréquent chez les patients atteints de PR et chez ceux ayant une exposition plus courte aux b/tsDMARDs avant le cancer. Avec une médiane de suivi de 3,6 ans, 16 patients (15,5 %) ont présenté une récidive de cancer.
Conclusion
Les rhumatologues privilégient les anti-TNF et le rituximab comme b/tsDMARD après un cancer récent, avec une tendance à reprendre le b/tsDMARD interrompu pour les patients traités avant la prise en charge oncologique. Les futures recommandations de l’EULAR influenceront certainement ces pratiques.
期刊介绍:
Revue de la Société française de rhumatologie, la Revue du rhumatisme publie des articles originaux, des éditoriaux, des revues generales, des faits cliniques, des notes techniques, des lettres à la rédaction, concernant les maladies des articulations, des os et du rachis. En outre, quatre fois par an, des monographies traitent de sujets importants dans la spécialité, sous forme de mises au point de qualité