{"title":"长的désarroisḪayr al-Dīn:奥斯曼王朝的倒闭和beylicale据回忆录Ṭāhar Bāšā(1921-1934)","authors":"A. Perrier","doi":"10.1163/15700585-12341608","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"\nṬāhar Bāšā Ḫayr al-Dīn, né à Istanbul, officier ottoman, occupe le poste de ministre de la justice de la province de Tunis alors sous protectorat français de 1921 à 1934. Il a laissé un témoignage historique précieux : des mémoires, compilés sous forme de notes par des universitaires tunisiens et publiés dans leur langue originale, en arabe, en 1989. Cet article propose une traduction de quelques extraits et l’analyse d’une source historique de premier ordre, ignorée de l’historiographie française, utile à l’histoire des dynasties ottomane et tunisienne.\nÀ travers la trajectoire singulière du fils de Ḫayr al-Dīn Bāšā, qui prend le chemin inverse de son père d’Istanbul à Tunis, et l’analyse des portraits de trois beys de Tunisie, nous voudrions souligner l’importance de cette source à trois égards. Par les portraits de la cour, ce document jette une nouvelle lumière sur une dynastie victime d’une damnatio memoriae en Tunisie après l’indépendance, en soulignant ses résistances et sa capacité d’adaptation à la période coloniale. Les mémoires de Ṭāhar Bāšā invitent ensuite à réfléchir à l’originalité et au statut d’une source « locale » en contexte colonial, depuis le regard d’un allié (critique) des Français. Enfin, cette source permet de réfléchir à l’émergence du genre des mémoires d’homme d’État et l’originalité d’un regard fondé sur un profond pessimisme.","PeriodicalId":8163,"journal":{"name":"Arabica","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.2000,"publicationDate":"2021-12-27","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Les désarrois du ministre Ḫayr al-Dīn : la faillite des dynasties ottomane et beylicale d’après les mémoires de Ṭāhar Bāšā (1921-1934)\",\"authors\":\"A. Perrier\",\"doi\":\"10.1163/15700585-12341608\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"\\nṬāhar Bāšā Ḫayr al-Dīn, né à Istanbul, officier ottoman, occupe le poste de ministre de la justice de la province de Tunis alors sous protectorat français de 1921 à 1934. Il a laissé un témoignage historique précieux : des mémoires, compilés sous forme de notes par des universitaires tunisiens et publiés dans leur langue originale, en arabe, en 1989. Cet article propose une traduction de quelques extraits et l’analyse d’une source historique de premier ordre, ignorée de l’historiographie française, utile à l’histoire des dynasties ottomane et tunisienne.\\nÀ travers la trajectoire singulière du fils de Ḫayr al-Dīn Bāšā, qui prend le chemin inverse de son père d’Istanbul à Tunis, et l’analyse des portraits de trois beys de Tunisie, nous voudrions souligner l’importance de cette source à trois égards. Par les portraits de la cour, ce document jette une nouvelle lumière sur une dynastie victime d’une damnatio memoriae en Tunisie après l’indépendance, en soulignant ses résistances et sa capacité d’adaptation à la période coloniale. Les mémoires de Ṭāhar Bāšā invitent ensuite à réfléchir à l’originalité et au statut d’une source « locale » en contexte colonial, depuis le regard d’un allié (critique) des Français. Enfin, cette source permet de réfléchir à l’émergence du genre des mémoires d’homme d’État et l’originalité d’un regard fondé sur un profond pessimisme.\",\"PeriodicalId\":8163,\"journal\":{\"name\":\"Arabica\",\"volume\":\" \",\"pages\":\"\"},\"PeriodicalIF\":0.2000,\"publicationDate\":\"2021-12-27\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Arabica\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.1163/15700585-12341608\",\"RegionNum\":4,\"RegionCategory\":\"哲学\",\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"Q2\",\"JCRName\":\"HISTORY\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Arabica","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.1163/15700585-12341608","RegionNum":4,"RegionCategory":"哲学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q2","JCRName":"HISTORY","Score":null,"Total":0}
Les désarrois du ministre Ḫayr al-Dīn : la faillite des dynasties ottomane et beylicale d’après les mémoires de Ṭāhar Bāšā (1921-1934)
Ṭāhar Bāšā Ḫayr al-Dīn, né à Istanbul, officier ottoman, occupe le poste de ministre de la justice de la province de Tunis alors sous protectorat français de 1921 à 1934. Il a laissé un témoignage historique précieux : des mémoires, compilés sous forme de notes par des universitaires tunisiens et publiés dans leur langue originale, en arabe, en 1989. Cet article propose une traduction de quelques extraits et l’analyse d’une source historique de premier ordre, ignorée de l’historiographie française, utile à l’histoire des dynasties ottomane et tunisienne.
À travers la trajectoire singulière du fils de Ḫayr al-Dīn Bāšā, qui prend le chemin inverse de son père d’Istanbul à Tunis, et l’analyse des portraits de trois beys de Tunisie, nous voudrions souligner l’importance de cette source à trois égards. Par les portraits de la cour, ce document jette une nouvelle lumière sur une dynastie victime d’une damnatio memoriae en Tunisie après l’indépendance, en soulignant ses résistances et sa capacité d’adaptation à la période coloniale. Les mémoires de Ṭāhar Bāšā invitent ensuite à réfléchir à l’originalité et au statut d’une source « locale » en contexte colonial, depuis le regard d’un allié (critique) des Français. Enfin, cette source permet de réfléchir à l’émergence du genre des mémoires d’homme d’État et l’originalité d’un regard fondé sur un profond pessimisme.