This short article proposes two possible explanations of the opaque term klb yārh (
This short article proposes two possible explanations of the opaque term klb yārh (
The Arab socio-political dominance of 7th-8th century AD Muslim conquerors made its way into the classical legal discourse on kafāʾa (suitable matches in marriage). Most classical jurists considered the marriage of an Arab woman to a non-Arab man to be one of several potential sources of shame to the bride and her family. This article traces how the Persian scholars of the Šāfiʿī school in Khurasan subverted Arabo-centrism in considerations of marriage by reinterpreting the legal doctrine of kafāʾa in the late 10th-11th centuries. Khurasanian Šāfiʿīs built upon but ultimately departed from the position of their colleagues in Iraq on Arab superiority: They formulated a new understanding of lineage which excluded considerations of ethnicity. The discussion of the doctrine of kafāʾa provides an example of how non-Arabs carved a place for themselves within an Islamic legal culture that originally disadvantaged them.
Cet article ambitionne d’interroger, pour l’arabe, les emplois neutres du point de vue du genre de réalités qui ne le sont pas forcément du point de vue grammatical. Il montre que certaines formes dites « masculines » ont en fait un emploi neutre du point de vue du genre, faisant fonctionnellement de ce « masculin » un neutre par défaut. Ceci rappelle qu’il n’y a pas de relation biunivoque entre genre grammatical d’une part et identité sexuée d’autre part. Pour ce faire, plusieurs exemples sont pris qui illustrent à la fois des emplois neutralisés du point de vue du genre, mais aussi des formes de neutralisation où le masculin originel a été amputé de sa marque spécifique de masculin, et qui rappellent enfin l’existence de formes intrinsèquement neutres. L’article montre particulièrement par le biais des démonstratifs d’éloignement (ḏālika, ...) et des déictiques « là » (hunāka) et « là-bas » (hunālika), qui sont tous formés par l’adjonction du kāf al-ḫiṭāb (« kāf d’adresse ») et qui connaissaient tous originellement une flexion (ḏāliki, hunākumā, hunālikum, etc.), que nous voyons à l’œuvre le figement en -ka de ce kāf al-ḫiṭāb. Ce figement n’est pas l’écrasement du féminin et du non-singulier au profit du seul masculin singulier, mais le résultat d’un emploi neutralisé, par recours à la forme la moins marquée du système. La fin est d’éviter une flexion en genre et nombre en fonction de celui (désormais neutre) à qui l’on s’adresse.
Based on the close examination of 32 manuscripts produced in Kairouan between the 9th and the 11th centuries, this article reassesses the content and function of their paratext and interrogates some diagnostic features of their scripts and page layout. In the first part, we demonstrate that some dated notes can refer to auditions and readings that occurred decades before the production of the manuscripts on which they appear, and therefore cannot be used as termini ante quem for dating them. In the second part, we discuss some key palaeographic parameters for a better understanding of Ifrīqī scripts, their origin, and their development, with a view to establishing a set of reliable criteria for a more accurate dating and contextualisation of this little-known material.