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The Duchess of Malfi de John Webster ou le corps dans tous ses états: « Some said he was an hermaphrodite, for he could not abide a woman » (3. 2. 217-218)
Du corps de la Duchesse enceinte, devorant des abricots sur scene, dans la premiere scene de l’acte II, a la main tranchee dont se sert Ferdinand pour effrayer sa sœur (4.1.50), en passant par les effigies de cire, simulacres des corps morts d’Antonio et de ses enfants (4.1), Webster met en scene le corps dans tout ses etats dans The Duchess of Malfi. Dans sa reecriture de la nouvelle de Painter, Webster a volontairement insiste sur la presence des corps dans leur dimension materielle et biologique, ce d’autant plus que l’art theâtral qu’il pratique est un art vivant, reposant sur les corps des acteurs incarnant des personnages sur scene. Dans la piece de Webster, le corps souffrant est omnipresent. Mais on decele egalement une ambivalence du corps considere a la fois comme matrice et tombeau, et parfois meme comme point de rencontre du masculin et du feminin, rappelant alors la figure de l’hermaphrodite. Cette ambivalence du corps est a rapprocher de l’attitude contradictoire du dramaturge Webster envers son art, le theâtre.