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Neuf entretiens semi-dirigés ont été réalisés jusqu’à suffisance des données. Les entretiens ont été enregistrés puis retranscrits sous la forme de verbatims anonymes, leur analyse thématique a été soumise à une triangulation des données indépendante. Résultats. L’accès à une formation en hypnose était décrit comme une impulsion permettant d’avancer sereinement vers une pratique plus dynamique de la médecine. L’apprentissage par expérience personnelle de l’hypnothérapie était décrit comme facilitant pour accompagner le patient dans une relation sans hiérarchie. Ainsi, les participants ressentaient une amélioration de leur communication verbale et non verbale. La formation leur permettrait de rendre le patient plus autonome et acteur de sa santé. Les participants déclaraient avoir réduit leurs prescriptions médicamenteuses chez les patients souffrant d’insomnie et désiraient approfondir leurs connaissances. Conclusion. Pour les médecins interrogés, la formation en hypnose rendait leur exercice plus serein et amplifiait leur volonté d’enrichir leurs connaissances médicales. Elle rendait la relation médecin-patient plus équilibrée et pourrait avoir une place dans le programme de lutte contre la consommation de benzodiazépines et molécules apparentées.","PeriodicalId":43847,"journal":{"name":"Exercer-La Revue Francophone de Medecine Generale","volume":" ","pages":""},"PeriodicalIF":0.2000,"publicationDate":"2023-02-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"VECU DES MEDECINS CONCERNANT LA FORMATION A L HYPNOSE ET SON APPLICATION A L INSOMNIE\",\"authors\":\"M. Bonnard, J. Tétart, L. Legereau, A. Barbaroux\",\"doi\":\"10.56746/exercer.2023.190.60\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"Contexte. En France, l’insomnie est un motif fréquent de consultation. 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VECU DES MEDECINS CONCERNANT LA FORMATION A L HYPNOSE ET SON APPLICATION A L INSOMNIE
Contexte. En France, l’insomnie est un motif fréquent de consultation. Les benzodiazépines y sont largement prescrites, et 15 % de leurs instaurations sont prolongées hors des délais. Afin de lutter contre cette surmédication, il est recommandé de privilégier des alternatives non médicamenteuses. L’hypnothérapie est une de ces alternatives, mais peu d’études ont décrit l’impact d’une formation à l’hypnothérapie chez les médecins généralistes. Objectif. Explorer l’expérience vécue des médecins généralistes concernant les modifications induites par une formation en hypnose médicale sur leurs pratiques concernant l’insomnie. Méthode. Une étude qualitative a été menée de juin à septembre 2019 auprès de médecins généralistes libéraux des Alpes-Maritimes et la Haute-Corse ayant suivi une des formations approfondies en hypnose. Neuf entretiens semi-dirigés ont été réalisés jusqu’à suffisance des données. Les entretiens ont été enregistrés puis retranscrits sous la forme de verbatims anonymes, leur analyse thématique a été soumise à une triangulation des données indépendante. Résultats. L’accès à une formation en hypnose était décrit comme une impulsion permettant d’avancer sereinement vers une pratique plus dynamique de la médecine. L’apprentissage par expérience personnelle de l’hypnothérapie était décrit comme facilitant pour accompagner le patient dans une relation sans hiérarchie. Ainsi, les participants ressentaient une amélioration de leur communication verbale et non verbale. La formation leur permettrait de rendre le patient plus autonome et acteur de sa santé. Les participants déclaraient avoir réduit leurs prescriptions médicamenteuses chez les patients souffrant d’insomnie et désiraient approfondir leurs connaissances. Conclusion. Pour les médecins interrogés, la formation en hypnose rendait leur exercice plus serein et amplifiait leur volonté d’enrichir leurs connaissances médicales. Elle rendait la relation médecin-patient plus équilibrée et pourrait avoir une place dans le programme de lutte contre la consommation de benzodiazépines et molécules apparentées.