X. Gocko, J. SOUSA BARBOSA, B. Pozzetto, C. Plotton
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Ré sultats. Dix revues ou position papers ont été sélectionnés. Les biais de disponibilité (médiatisation d’un effet indésirable), de représentativité (stéréotype plutôt que statistique), d’attribution (observation anecdotique et causalité) peuvent participer au jugement de dangerosité du vaccin. Les biais d’aversion à l’ambiguïté, d’omission et de présent peuvent expliquer en partie le choix d’inaction de certains usagers de la santé. La distanciation du pouvoir induit une méfiance envers les pouvoirs publics. Ce sentiment d’inégalité participe à l’opposition à la vaccination en général. Les biais de naturalité (immunisation naturelle) et d’optimisme participent au jugement d’un virus peu dangereux. Conclusion. 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HESITATION, REFUS VACCINAL, COVID-19 ET BIAIS COGNITIFS. UNE REVUE NARRATIVE
Contexte. L’hésitation vaccinale, définie comme « le fait de retarder ou de refuser une vaccination sûre malgré sa disponibilité », a été classée comme l’une des dix menaces pour la santé par l’OMS. Les principaux motifs d’hésitation vaccinale dans le Covid-19 sont la dangerosité du vaccin, l’opposition à la vaccination en général et un virus jugé peu dangereux. Des erreurs issues de procédures mentales subconscientes de traitement de l’information, nommées « biais cognitifs », participent à la décision de se faire vacciner. Objectif. L’objectif de ce travail était de décrire les biais cognitifs pouvant participer à l’hésitation vaccinale et à son refus dans le Covid-19. Méthodes. Revue narrative de la littérature suivant les critères PRISMA, de 2011 à 2021 sur Medline® et Cairn®, et à partir des références. Ré sultats. Dix revues ou position papers ont été sélectionnés. Les biais de disponibilité (médiatisation d’un effet indésirable), de représentativité (stéréotype plutôt que statistique), d’attribution (observation anecdotique et causalité) peuvent participer au jugement de dangerosité du vaccin. Les biais d’aversion à l’ambiguïté, d’omission et de présent peuvent expliquer en partie le choix d’inaction de certains usagers de la santé. La distanciation du pouvoir induit une méfiance envers les pouvoirs publics. Ce sentiment d’inégalité participe à l’opposition à la vaccination en général. Les biais de naturalité (immunisation naturelle) et d’optimisme participent au jugement d’un virus peu dangereux. Conclusion. Les entretiens motivationnels avec des patients hésitants ou « refusants » vaccinaux peuvent être facilités par la connaissance de ces biais.