弗农·沙利文(Vernon Sullivan)的《我们将杀死所有可怕的人》(1948年)中的黑色文学和电影,鲍里斯·维安(Boris Vian)的《另一个黑人》,或是对好莱坞美的质疑

IF 0.1 0 LANGUAGE & LINGUISTICS Anales de Filologia Francesa Pub Date : 2018-12-04 DOI:10.6018/analesff.26.1.352531
A. Cortijo
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Resumen En este artículo proponemos el estudio de un curioso proceso de combinación genérica, de género negro y ciencia ficción distópica, y un fenómeno intermediático de literatura y cine a través del análisis de los pastiches de Boris Vian bajo el seudónimo de Vernon Sullivan. Nos centramos, en concreto, en un subgénero Hollywoodiense de crítica a la serialidad y la perfección artificial. Para ello exponemos un acercamiento original a la novela Et on tuera tous les affreux (1948) en relación con tres films norteamericanos catalogados como neonoir, –dos de ellos adaptaciones de novelas de Ellroy– con el objeto de estudiar la representación de la femme fatale en un contexto hipermasculinizado desde un punto de vista estético, estilístico y sociológico. Palabras clave Boris Vian, Vernon Sullivan, film noir, femme fatale. Anales de Filología Francesa, n.o 26, 2018 Littérature et film noirs dans Et on tuera tous les affreux (1948) de Vernon Sullivan 352 1. Le sacrifice cérémonial des affreux. Genèse d’un roman hybride Boris Vian fut introduit très tôt dans la Série noire, la collection de Gallimard créée en septembre 1945 par son ami Marcel Duhamel. Tout seul ou en collaboration avec sa première épouse, Michèle Léglise, il traduisit des romans de Chandler: La dame du lac (1952) et Le grand sommeil, et de Peter Cheyney, Les femmes s’en balancent (1949)1. Mais il passa vite de la traduction créative à l’invention parodique et hyperbolique en faisant usage des combinaisons de franslang et d’amerargot. Il publia quatre romans et une nouvelle, entre 1946 et 1950, dans les éditions du Scorpion de Jean d’Halluin2: J’Irai cracher sur vos tombes (1946), Les morts ont tous la même peau (1947), roman suivi de la nouvelle “Les chiens, le désir et la mort” (1947), Et on tuera tous les affreux (1948) et Elles se rendent pas compte (1950). Il écrivit ces pastiches du noir avec tous les ingrédients propres du genre et des touches surréalistes vianiennes masqué sous un pseudonyme. Il prétendait avoir traduit de l’anglais américain les romans de Vernon Sullivan3, dont il était le véritable auteur. Or ce Sullivan, romancier afro-américain –son alter negro comme disait Michel Rybalka– supposait un véritable black mask4. Sans vouloir m’attarder ici sur la légende noire et le scandale du premier Vernon Sullivan5, je voudrais mettre en exergue le troisième roman: Et on tuera tous les affreux (1948) qui commença à être publié en feuilleton dans France dimanche –ce qui expliquerait sa structure en trente chapitres qui finissaient parfois en points suspensifs– et dont la publication fut interrompue à cause des protestes des lecteurs, pour attenter contre les bonnes mœurs et qui fut finalement remanié et publié dans les éditions du Scorpion. Ce texte constitua un changement 1 Ensemble ils ont traduit le no 8 de la SN, La dame du lac (1952) –The Lady in the Lake (1939)– de Raymond Chandler et le no 22 SN, Les femmes s’en balancent (1949) –Dames Don’t Care (1937)– de Peter Cheyney. Boris Vian a traduit pour la Série Noire le no 13, Le grand sommeil (1948) –The Big Sleep (1939)– de Raymond Chandler. Et Michelle Vian le no 645, Il fait ce qu’il peut (1961) –Why Pick on Me ? (1951)– de J. H. Chase. 2 “[...] Billetdoux nous raconte que Vian avait eu vers juillet 1946 une conversation avec son ami Jean d’Halluin qui, pour ses Éditions du Scorpion, cherchait un thriller anglo-saxon à traduire pour contrebalancer le triomphe commercial de la NRF dans sa Série noire avec Pas d’orchidées pour Miss Blandish de J. H. Chase. Vian avait alors gagé qu’il écrirait en quinze jours un modèle du genre, susceptible de passer pour une de ces traductions dont le style lui était si familier. Pris le mot, il tint son pari en août avec une incroyable facilité” (Baudin, 1966: 15). 3 Il choisit Vernon comme le saxo tenor de bebop Vernon Story, qu’il louait dans ses Chroniques de Jazz, et en hommage aussi de son ami Paul Vernon, musicien de l’orchestre amateur Claude Abadie. Et Sullivan à cause, peut-être, de Pat Sullivan, le créateur de Félix the Cat et, en toute déférence, au pianiste de jazz Joe Sullivan. 4 Le film noir des années trente et quarante est né aux États-Unis et il a surgi des scénarios écrits par les grands maîtres du roman noir, du hard-boiled: Dashiell Hammet, Raymond Chandler, Horace Mccoy, James M. Cain, Raoul Whittfield, Norbert Davis, Frederick Nebel ou William Irish... qui publiaient leurs récits courts dans des revues pulp comme Black Mask. Revue emblématique où tous ces auteurs publiaient des nouvelles avec un style très cinématographique, avec une structure de montage et une idée de narrative visuelle avec une succession de plans. (Simsolo, 2007: 23-25). 5 Le 7 février 1947, le Cartel d’action sociale et morale, dirigé par Daniel Parker –déjà obsédé avec Henry Miller– dénonça le traducteur et l’éditeur du roman J’Irai cracher sur vos tombes pour attentat contre les mœurs. Le scandale fit augmenter les ventes et la popularité de Vian, malgré lui. Le procès est suivi en détail par Noël Arnaud dans son Dossier sur l’affaire J’Irai cracher sur vos tombes (1974). Anales de Filología Francesa, n.o 26, 2018 Adela Cortijo Talavera 353 radical de ton, d’esprit et de matière par rapport aux deux premiers romans signés Vernon Sullivan. Tandis que son premier roman noir, J’Irai cracher sur vos tombes (1946), continue à être bien vendu, Boris Vian veut continuer à exploiter le filon pseudo-américain, et il endosse cette fois-ci la personnalité d’un reporter de quotidien américain pour ce nouveau thriller. Ce roman pouvait être considéré comme le plus vianien des Sullivan. L’auteur manifeste avoir voulu “emmerder” le solliciteur imprudent de France dimanche. (Rybalka, 1984: 232). En effet, son récit est considéré par l’hebdomadaire trop audacieux pour le public moyen et le salut moral des familles et il est contraint d’expurger des passages. La publication sera interrompue après deux mois, février-avril, sous la pression des lecteurs indignés et il reprendra avec plus de liberté la rédaction de son roman où il mélange le noir avec la science-fiction en s’abandonnant librement à son insu. Une fois épuisée la problématique de la ségrégation raciale et la figuration du genre avec ces héros noirs cachés sous une peau blanche6, Boris Vian changea de registre et introduisit de l’humour et de l’absurde dans ce beau monstre de nature qui combinait le noir avec le genre d’espionnage et l’anticipation dystopique. Vian les fusionnait à son gré et, grâce à cet omnigenre, il actualisait les stéréotypes et truismes du hard boiled. Comme il a fait aussi avec sa Série Blême (1952), polar théâtral en vers alexandrins d’où il tirait son Petit traité du parfait assassin, il a créé un roman canular, parodique, futuriste et perturbateur et il a placé l’intrigue, féru de cinéma, dans le berceau des mouvizes et des stars étincelantes du cinéma. En montrant les coulisses de Los Angeles, il se moquait ouvertement de la devise olympienne fortius, altius, citius7 et il anticipait, à la fin des années quarante, l’esclavage actuel du gymnase, des diètes et de la chirurgie esthétique. Boris Vian présentait, à ce fin, un savant fou, le docteur Markus Schutz, poursuivi par le FBI parce qu’il réalisait des expérimentations génétiques clandestines afin d’améliorer et d’embellir la race humaine et de créer, en Californie, des séries de spécimens parfaits. Opérant in vivo et in vitro sur des pin-up girls et des géniteurs herculéens choisis, Schutz manipulait et mûrissait des embryons, triomphait dans le clonage sélectif et fabriquait une race d’Apollons et de Vénus qui prendraient bientôt le pouvoir impérial absolu aux ÉtatsUnis. Le but explicite de ce méchant aux yeux gris et glacials, maître d’eugénisme, était de finir avec la laideur dans ce monde parce qu’elle lui était insupportable. Cette entreprise projetait la menace de la construction d’une élite sociale artificielle et d’un système de gouvernement pseudo-scientifique. 6 Les protagonistes des deux premiers romans signés Vernon Sullivan sont des noirs qui ont des peaux blanches, des métis “transfuges” et qui cachent, donc, leur race et leur identité. Métaphore facile et limpide d’un univers manichéen. 7 Vid. “‘Fortius altius citius’: la visión autobiográfica e insular de dos patafísicos: Georges Perec y Boris Vian” (Cortijo, 2004). Anales de Filología Francesa, n.o 26, 2018 Littérature et film noirs dans Et on tuera tous les affreux (1948) de Vernon Sullivan 354 –Qui vous a donné de faire des êtres vivants? Demande Mike. –Les gens sont tous très laids, dit Schutz. Avez-vous remarqué qu’on ne peut pas se promener dans la rue sans voir des quantités des gens laids? Eh bien, j’adore me promener dans la rue, mais j’ai horreur du laid. Aussi je me suis construit une rue et j’ai fabriqué des jolis passants... C’est ce qu’il y avait de plus simple. J’ai gagné beaucoup d’argent en soignant des milliardaires pleins d’ulcères à l’estomac... Mais j’en ai assez... Ça m’a suffi... Chez moi un slogan: On tuera tous les affreux... C’est amusant, n’est pas? (Vian, 1997: 995). 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Para ello exponemos un acercamiento original a la novela Et on tuera tous les affreux (1948) en relación con tres films norteamericanos catalogados como neonoir, –dos de ellos adaptaciones de novelas de Ellroy– con el objeto de estudiar la representación de la femme fatale en un contexto hipermasculinizado desde un punto de vista estético, estilístico y sociológico. Palabras clave Boris Vian, Vernon Sullivan, film noir, femme fatale. Anales de Filología Francesa, n.o 26, 2018 Littérature et film noirs dans Et on tuera tous les affreux (1948) de Vernon Sullivan 352 1. Le sacrifice cérémonial des affreux. Genèse d’un roman hybride Boris Vian fut introduit très tôt dans la Série noire, la collection de Gallimard créée en septembre 1945 par son ami Marcel Duhamel. Tout seul ou en collaboration avec sa première épouse, Michèle Léglise, il traduisit des romans de Chandler: La dame du lac (1952) et Le grand sommeil, et de Peter Cheyney, Les femmes s’en balancent (1949)1. 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Sans vouloir m’attarder ici sur la légende noire et le scandale du premier Vernon Sullivan5, je voudrais mettre en exergue le troisième roman: Et on tuera tous les affreux (1948) qui commença à être publié en feuilleton dans France dimanche –ce qui expliquerait sa structure en trente chapitres qui finissaient parfois en points suspensifs– et dont la publication fut interrompue à cause des protestes des lecteurs, pour attenter contre les bonnes mœurs et qui fut finalement remanié et publié dans les éditions du Scorpion. Ce texte constitua un changement 1 Ensemble ils ont traduit le no 8 de la SN, La dame du lac (1952) –The Lady in the Lake (1939)– de Raymond Chandler et le no 22 SN, Les femmes s’en balancent (1949) –Dames Don’t Care (1937)– de Peter Cheyney. Boris Vian a traduit pour la Série Noire le no 13, Le grand sommeil (1948) –The Big Sleep (1939)– de Raymond Chandler. Et Michelle Vian le no 645, Il fait ce qu’il peut (1961) –Why Pick on Me ? (1951)– de J. H. Chase. 2 “[...] Billetdoux nous raconte que Vian avait eu vers juillet 1946 une conversation avec son ami Jean d’Halluin qui, pour ses Éditions du Scorpion, cherchait un thriller anglo-saxon à traduire pour contrebalancer le triomphe commercial de la NRF dans sa Série noire avec Pas d’orchidées pour Miss Blandish de J. H. Chase. Vian avait alors gagé qu’il écrirait en quinze jours un modèle du genre, susceptible de passer pour une de ces traductions dont le style lui était si familier. Pris le mot, il tint son pari en août avec une incroyable facilité” (Baudin, 1966: 15). 3 Il choisit Vernon comme le saxo tenor de bebop Vernon Story, qu’il louait dans ses Chroniques de Jazz, et en hommage aussi de son ami Paul Vernon, musicien de l’orchestre amateur Claude Abadie. Et Sullivan à cause, peut-être, de Pat Sullivan, le créateur de Félix the Cat et, en toute déférence, au pianiste de jazz Joe Sullivan. 4 Le film noir des années trente et quarante est né aux États-Unis et il a surgi des scénarios écrits par les grands maîtres du roman noir, du hard-boiled: Dashiell Hammet, Raymond Chandler, Horace Mccoy, James M. Cain, Raoul Whittfield, Norbert Davis, Frederick Nebel ou William Irish... qui publiaient leurs récits courts dans des revues pulp comme Black Mask. Revue emblématique où tous ces auteurs publiaient des nouvelles avec un style très cinématographique, avec une structure de montage et une idée de narrative visuelle avec une succession de plans. (Simsolo, 2007: 23-25). 5 Le 7 février 1947, le Cartel d’action sociale et morale, dirigé par Daniel Parker –déjà obsédé avec Henry Miller– dénonça le traducteur et l’éditeur du roman J’Irai cracher sur vos tombes pour attentat contre les mœurs. Le scandale fit augmenter les ventes et la popularité de Vian, malgré lui. Le procès est suivi en détail par Noël Arnaud dans son Dossier sur l’affaire J’Irai cracher sur vos tombes (1974). Anales de Filología Francesa, n.o 26, 2018 Adela Cortijo Talavera 353 radical de ton, d’esprit et de matière par rapport aux deux premiers romans signés Vernon Sullivan. Tandis que son premier roman noir, J’Irai cracher sur vos tombes (1946), continue à être bien vendu, Boris Vian veut continuer à exploiter le filon pseudo-américain, et il endosse cette fois-ci la personnalité d’un reporter de quotidien américain pour ce nouveau thriller. Ce roman pouvait être considéré comme le plus vianien des Sullivan. L’auteur manifeste avoir voulu “emmerder” le solliciteur imprudent de France dimanche. (Rybalka, 1984: 232). En effet, son récit est considéré par l’hebdomadaire trop audacieux pour le public moyen et le salut moral des familles et il est contraint d’expurger des passages. La publication sera interrompue après deux mois, février-avril, sous la pression des lecteurs indignés et il reprendra avec plus de liberté la rédaction de son roman où il mélange le noir avec la science-fiction en s’abandonnant librement à son insu. Une fois épuisée la problématique de la ségrégation raciale et la figuration du genre avec ces héros noirs cachés sous une peau blanche6, Boris Vian changea de registre et introduisit de l’humour et de l’absurde dans ce beau monstre de nature qui combinait le noir avec le genre d’espionnage et l’anticipation dystopique. Vian les fusionnait à son gré et, grâce à cet omnigenre, il actualisait les stéréotypes et truismes du hard boiled. Comme il a fait aussi avec sa Série Blême (1952), polar théâtral en vers alexandrins d’où il tirait son Petit traité du parfait assassin, il a créé un roman canular, parodique, futuriste et perturbateur et il a placé l’intrigue, féru de cinéma, dans le berceau des mouvizes et des stars étincelantes du cinéma. En montrant les coulisses de Los Angeles, il se moquait ouvertement de la devise olympienne fortius, altius, citius7 et il anticipait, à la fin des années quarante, l’esclavage actuel du gymnase, des diètes et de la chirurgie esthétique. Boris Vian présentait, à ce fin, un savant fou, le docteur Markus Schutz, poursuivi par le FBI parce qu’il réalisait des expérimentations génétiques clandestines afin d’améliorer et d’embellir la race humaine et de créer, en Californie, des séries de spécimens parfaits. Opérant in vivo et in vitro sur des pin-up girls et des géniteurs herculéens choisis, Schutz manipulait et mûrissait des embryons, triomphait dans le clonage sélectif et fabriquait une race d’Apollons et de Vénus qui prendraient bientôt le pouvoir impérial absolu aux ÉtatsUnis. Le but explicite de ce méchant aux yeux gris et glacials, maître d’eugénisme, était de finir avec la laideur dans ce monde parce qu’elle lui était insupportable. Cette entreprise projetait la menace de la construction d’une élite sociale artificielle et d’un système de gouvernement pseudo-scientifique. 6 Les protagonistes des deux premiers romans signés Vernon Sullivan sont des noirs qui ont des peaux blanches, des métis “transfuges” et qui cachent, donc, leur race et leur identité. Métaphore facile et limpide d’un univers manichéen. 7 Vid. “‘Fortius altius citius’: la visión autobiográfica e insular de dos patafísicos: Georges Perec y Boris Vian” (Cortijo, 2004). Anales de Filología Francesa, n.o 26, 2018 Littérature et film noirs dans Et on tuera tous les affreux (1948) de Vernon Sullivan 354 –Qui vous a donné de faire des êtres vivants? Demande Mike. –Les gens sont tous très laids, dit Schutz. Avez-vous remarqué qu’on ne peut pas se promener dans la rue sans voir des quantités des gens laids? Eh bien, j’adore me promener dans la rue, mais j’ai horreur du laid. Aussi je me suis construit une rue et j’ai fabriqué des jolis passants... C’est ce qu’il y avait de plus simple. J’ai gagné beaucoup d’argent en soignant des milliardaires pleins d’ulcères à l’estomac... Mais j’en ai assez... Ça m’a suffi... Chez moi un slogan: On tuera tous les affreux... C’est amusant, n’est pas? (Vian, 1997: 995). 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摘要

20世纪30年代和40年代的黑色电影诞生于美国,它源于黑色小说大师的剧本,硬煮的:达希尔·哈米特、雷蒙德·钱德勒、霍勒斯·麦考伊、詹姆斯·M·凯恩、拉乌尔·惠特菲尔德、诺伯特·戴维斯、弗雷德里克·内贝尔或威廉·爱尔兰。。。他们在《黑色面具》等低俗杂志上发表了他们的短篇小说。这是一本标志性的杂志,所有这些作者都以非常电影化的风格出版新闻,具有编辑结构和视觉叙事理念,并有一系列计划。(Simsolo,2007:23-25)。1947年2月7日,由丹尼尔·帕克(Daniel Parker)领导的社会和道德行动卡特尔——已经迷恋亨利·米勒(Henry Miller)——谴责小说《我会在你的坟墓上吐痰》的翻译家和编辑违反道德。尽管如此,丑闻还是增加了维安的销量和人气。诺埃尔·阿诺(Noël Arnaud)在其关于“我会在你的坟墓上吐口水”(1974年)的档案中详细跟进了审判。Anales de Filología Francesa,n.o 262018 Adela Cortijo Talavera 353与弗农·沙利文(Vernon Sullivan)的前两部小说相比,音色、精神和物质的激进。虽然他的第一部黑色小说《我会在你的坟墓上吐口水》(1946年)继续畅销,但鲍里斯·维安(Boris Vian)希望继续挖掘伪美国的矿脉,这一次他在这部新惊悚片中扮演了美国日报记者的角色。这部小说可以被认为是沙利文最具维安风格的小说。作者表示,他想在周日“激怒”法国鲁莽的检察官。(Rybalka,1984:232)。事实上,他的故事被《周刊》认为对普通观众和家庭的道德救赎来说过于大胆,他被迫编辑段落。两个月后,即2月至4月,在愤怒的读者的压力下,出版将中断,他将更自由地恢复小说的写作,在小说中,他将黑色与科幻小说混合,在不知不觉中自由地放弃自己。鲍里斯·维安(Boris Vian)在种族隔离和性别塑造问题上筋疲力尽,这些黑人英雄躲在白皮下,他改变了自己的风格,将幽默和荒诞引入了这个美丽的自然怪物,将黑人与间谍类型和反乌托邦预期相结合。维安随意将它们融合在一起,多亏了这种全能性,他更新了硬煮的刻板印象和真理。正如他在亚历山大诗集中的戏剧惊悚片《Blême》(1952年)中所做的那样,他创作了一部恶作剧、戏仿、未来主义和颠覆性的小说,并将电影迷的情节置于运动和电影明星的摇篮中。在洛杉矶的幕后,他公开嘲笑奥运会座右铭“Fortius,Altius,Citius7”,并预测到20世纪40年代末,健身房、节食和整容手术将被奴役。鲍里斯·维安(Boris Vian)介绍了一位疯狂的科学家马库斯·舒茨(Markus Schutz)博士,他被FBI起诉,因为他进行了秘密基因实验,以改善和美化人类,并在加利福尼亚州创造了一系列完美的标本。舒茨在体内和体外对精选的别针女孩和大力神祖先进行手术,操纵和成熟胚胎,在选择性克隆中取得胜利,并制造了一个阿波罗和金星种族,很快将在美国获得绝对的帝国权力。这位灰色、冰冷眼睛的恶棍,优生学大师的明确目标是结束这个世界上的丑陋,因为这对他来说是无法忍受的。这家公司预见到了建立人工社会精英和伪科学政府体系的威胁。弗农·沙利文(Vernon Sullivan)的前两部小说的主人公是白人、混血“叛逃者”,因此隐藏了他们的种族和身份。一个简单而清晰的摩尼教宇宙隐喻。7视频。“Fortius altius citius”:帕塔菲西科斯岛的自生愿景:乔治·佩雷克和鲍里斯·维安”(Cortijo,2004年)。Anales de Filología Francesa,n.o 262018弗农·沙利文(Vernon Sullivan)的《黑色文学和电影》和《我们将杀死所有可怕的人》(1948年)354–谁让你创造了生物?问迈克。“人们都很丑,”舒茨说。你有没有注意到,你不能在街上走而不看到很多丑陋的人?我喜欢在街上散步,但我讨厌丑陋。所以我建了一条街道,创造了漂亮的路人。。。这是最简单的。我通过治疗胃部溃疡的亿万富翁赚了很多钱。。。但我受够了。。。这对我来说已经足够了。。。在我家里有一句口号:我们将杀死所有可怕的。。。很有趣,不是吗?(维安,1997:995)。
本文章由计算机程序翻译,如有差异,请以英文原文为准。
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Littérature et film noirs dans Et on tuera tous les affreux (1948) de Vernon Sullivan, l’alter negro de Boris Vian, ou une mise en question de la beauté hollywoodienne
In this article we propose the study of a curious process of generic combination, noir genre and dystopian science fiction, and an intermediate phenomenon of literature and cinema through the analysis of Boris Vian’s pastiches under the pseudonym Vernon Sullivan. We focus, in particular, on a Hollywoodian subgenre of criticism of seriality and artificial perfection. For this we expose an original approach to the novel Et on tuera tous les affreux (1948) in relation to three North American films cataloged as neo-noir –two of them adaptations of novels by Ellroy– in order to study the representation of the femme fatale in a hypermasculinized context from an aesthetic, stylistic and sociological point of view. Key-words Boris Vian, Vernon Sullivan, film noir, vamp. Resumen En este artículo proponemos el estudio de un curioso proceso de combinación genérica, de género negro y ciencia ficción distópica, y un fenómeno intermediático de literatura y cine a través del análisis de los pastiches de Boris Vian bajo el seudónimo de Vernon Sullivan. Nos centramos, en concreto, en un subgénero Hollywoodiense de crítica a la serialidad y la perfección artificial. Para ello exponemos un acercamiento original a la novela Et on tuera tous les affreux (1948) en relación con tres films norteamericanos catalogados como neonoir, –dos de ellos adaptaciones de novelas de Ellroy– con el objeto de estudiar la representación de la femme fatale en un contexto hipermasculinizado desde un punto de vista estético, estilístico y sociológico. Palabras clave Boris Vian, Vernon Sullivan, film noir, femme fatale. Anales de Filología Francesa, n.o 26, 2018 Littérature et film noirs dans Et on tuera tous les affreux (1948) de Vernon Sullivan 352 1. Le sacrifice cérémonial des affreux. Genèse d’un roman hybride Boris Vian fut introduit très tôt dans la Série noire, la collection de Gallimard créée en septembre 1945 par son ami Marcel Duhamel. Tout seul ou en collaboration avec sa première épouse, Michèle Léglise, il traduisit des romans de Chandler: La dame du lac (1952) et Le grand sommeil, et de Peter Cheyney, Les femmes s’en balancent (1949)1. Mais il passa vite de la traduction créative à l’invention parodique et hyperbolique en faisant usage des combinaisons de franslang et d’amerargot. Il publia quatre romans et une nouvelle, entre 1946 et 1950, dans les éditions du Scorpion de Jean d’Halluin2: J’Irai cracher sur vos tombes (1946), Les morts ont tous la même peau (1947), roman suivi de la nouvelle “Les chiens, le désir et la mort” (1947), Et on tuera tous les affreux (1948) et Elles se rendent pas compte (1950). Il écrivit ces pastiches du noir avec tous les ingrédients propres du genre et des touches surréalistes vianiennes masqué sous un pseudonyme. Il prétendait avoir traduit de l’anglais américain les romans de Vernon Sullivan3, dont il était le véritable auteur. Or ce Sullivan, romancier afro-américain –son alter negro comme disait Michel Rybalka– supposait un véritable black mask4. Sans vouloir m’attarder ici sur la légende noire et le scandale du premier Vernon Sullivan5, je voudrais mettre en exergue le troisième roman: Et on tuera tous les affreux (1948) qui commença à être publié en feuilleton dans France dimanche –ce qui expliquerait sa structure en trente chapitres qui finissaient parfois en points suspensifs– et dont la publication fut interrompue à cause des protestes des lecteurs, pour attenter contre les bonnes mœurs et qui fut finalement remanié et publié dans les éditions du Scorpion. Ce texte constitua un changement 1 Ensemble ils ont traduit le no 8 de la SN, La dame du lac (1952) –The Lady in the Lake (1939)– de Raymond Chandler et le no 22 SN, Les femmes s’en balancent (1949) –Dames Don’t Care (1937)– de Peter Cheyney. Boris Vian a traduit pour la Série Noire le no 13, Le grand sommeil (1948) –The Big Sleep (1939)– de Raymond Chandler. Et Michelle Vian le no 645, Il fait ce qu’il peut (1961) –Why Pick on Me ? (1951)– de J. H. Chase. 2 “[...] Billetdoux nous raconte que Vian avait eu vers juillet 1946 une conversation avec son ami Jean d’Halluin qui, pour ses Éditions du Scorpion, cherchait un thriller anglo-saxon à traduire pour contrebalancer le triomphe commercial de la NRF dans sa Série noire avec Pas d’orchidées pour Miss Blandish de J. H. Chase. Vian avait alors gagé qu’il écrirait en quinze jours un modèle du genre, susceptible de passer pour une de ces traductions dont le style lui était si familier. Pris le mot, il tint son pari en août avec une incroyable facilité” (Baudin, 1966: 15). 3 Il choisit Vernon comme le saxo tenor de bebop Vernon Story, qu’il louait dans ses Chroniques de Jazz, et en hommage aussi de son ami Paul Vernon, musicien de l’orchestre amateur Claude Abadie. Et Sullivan à cause, peut-être, de Pat Sullivan, le créateur de Félix the Cat et, en toute déférence, au pianiste de jazz Joe Sullivan. 4 Le film noir des années trente et quarante est né aux États-Unis et il a surgi des scénarios écrits par les grands maîtres du roman noir, du hard-boiled: Dashiell Hammet, Raymond Chandler, Horace Mccoy, James M. Cain, Raoul Whittfield, Norbert Davis, Frederick Nebel ou William Irish... qui publiaient leurs récits courts dans des revues pulp comme Black Mask. Revue emblématique où tous ces auteurs publiaient des nouvelles avec un style très cinématographique, avec une structure de montage et une idée de narrative visuelle avec une succession de plans. (Simsolo, 2007: 23-25). 5 Le 7 février 1947, le Cartel d’action sociale et morale, dirigé par Daniel Parker –déjà obsédé avec Henry Miller– dénonça le traducteur et l’éditeur du roman J’Irai cracher sur vos tombes pour attentat contre les mœurs. Le scandale fit augmenter les ventes et la popularité de Vian, malgré lui. Le procès est suivi en détail par Noël Arnaud dans son Dossier sur l’affaire J’Irai cracher sur vos tombes (1974). Anales de Filología Francesa, n.o 26, 2018 Adela Cortijo Talavera 353 radical de ton, d’esprit et de matière par rapport aux deux premiers romans signés Vernon Sullivan. Tandis que son premier roman noir, J’Irai cracher sur vos tombes (1946), continue à être bien vendu, Boris Vian veut continuer à exploiter le filon pseudo-américain, et il endosse cette fois-ci la personnalité d’un reporter de quotidien américain pour ce nouveau thriller. Ce roman pouvait être considéré comme le plus vianien des Sullivan. L’auteur manifeste avoir voulu “emmerder” le solliciteur imprudent de France dimanche. (Rybalka, 1984: 232). En effet, son récit est considéré par l’hebdomadaire trop audacieux pour le public moyen et le salut moral des familles et il est contraint d’expurger des passages. La publication sera interrompue après deux mois, février-avril, sous la pression des lecteurs indignés et il reprendra avec plus de liberté la rédaction de son roman où il mélange le noir avec la science-fiction en s’abandonnant librement à son insu. Une fois épuisée la problématique de la ségrégation raciale et la figuration du genre avec ces héros noirs cachés sous une peau blanche6, Boris Vian changea de registre et introduisit de l’humour et de l’absurde dans ce beau monstre de nature qui combinait le noir avec le genre d’espionnage et l’anticipation dystopique. Vian les fusionnait à son gré et, grâce à cet omnigenre, il actualisait les stéréotypes et truismes du hard boiled. Comme il a fait aussi avec sa Série Blême (1952), polar théâtral en vers alexandrins d’où il tirait son Petit traité du parfait assassin, il a créé un roman canular, parodique, futuriste et perturbateur et il a placé l’intrigue, féru de cinéma, dans le berceau des mouvizes et des stars étincelantes du cinéma. En montrant les coulisses de Los Angeles, il se moquait ouvertement de la devise olympienne fortius, altius, citius7 et il anticipait, à la fin des années quarante, l’esclavage actuel du gymnase, des diètes et de la chirurgie esthétique. Boris Vian présentait, à ce fin, un savant fou, le docteur Markus Schutz, poursuivi par le FBI parce qu’il réalisait des expérimentations génétiques clandestines afin d’améliorer et d’embellir la race humaine et de créer, en Californie, des séries de spécimens parfaits. Opérant in vivo et in vitro sur des pin-up girls et des géniteurs herculéens choisis, Schutz manipulait et mûrissait des embryons, triomphait dans le clonage sélectif et fabriquait une race d’Apollons et de Vénus qui prendraient bientôt le pouvoir impérial absolu aux ÉtatsUnis. Le but explicite de ce méchant aux yeux gris et glacials, maître d’eugénisme, était de finir avec la laideur dans ce monde parce qu’elle lui était insupportable. Cette entreprise projetait la menace de la construction d’une élite sociale artificielle et d’un système de gouvernement pseudo-scientifique. 6 Les protagonistes des deux premiers romans signés Vernon Sullivan sont des noirs qui ont des peaux blanches, des métis “transfuges” et qui cachent, donc, leur race et leur identité. Métaphore facile et limpide d’un univers manichéen. 7 Vid. “‘Fortius altius citius’: la visión autobiográfica e insular de dos patafísicos: Georges Perec y Boris Vian” (Cortijo, 2004). Anales de Filología Francesa, n.o 26, 2018 Littérature et film noirs dans Et on tuera tous les affreux (1948) de Vernon Sullivan 354 –Qui vous a donné de faire des êtres vivants? Demande Mike. –Les gens sont tous très laids, dit Schutz. Avez-vous remarqué qu’on ne peut pas se promener dans la rue sans voir des quantités des gens laids? Eh bien, j’adore me promener dans la rue, mais j’ai horreur du laid. Aussi je me suis construit une rue et j’ai fabriqué des jolis passants... C’est ce qu’il y avait de plus simple. J’ai gagné beaucoup d’argent en soignant des milliardaires pleins d’ulcères à l’estomac... Mais j’en ai assez... Ça m’a suffi... Chez moi un slogan: On tuera tous les affreux... C’est amusant, n’est pas? (Vian, 1997: 995). Le protagoniste, Rock Bailey –un beau garçon, grand, blond, avec des yeux bleus– s’introduit in medias res dans ce
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