{"title":"血管医学中的疼痛:机制与治疗","authors":"J.-G. Béchier","doi":"10.1016/j.jmv.2015.12.016","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><p>Cet exposé est le reflet d’une expérience de près de 30<!--> <!-->ans de prise en charge de la douleur dans un établissement très engagé dans le traitement des pathologies cardiaques et vasculaires.</p><p>La douleur d’origine vasculaire est complexe dans son expression et ses étiologies.</p><p>Elle concerne des patients le plus souvent chroniques au contexte de vie singulier dans un univers de soins particulier.</p><p>Au royaume de la technicité certaine et de l’urgence, il y a peu d’espace pour la plainte.</p><p>La douleur exprime une souffrance organique plurielle : celle du contenu (le sang), des contenants (les vaisseaux et le cœur) et des organes perfusés, dans un état de stress psychologique majeur peu exprimé souvent parce que peu entendu.</p><p>Traiter cette douleur impose de tenir compte de tous les facteurs étiologiques : excès de nociception (inflammations, nécroses, surinfections, interventions et soins infirmiers) et composante neuropathique ischémique.</p><p>Le traitement fait appel à des antalgiques, des antinévralgiques avec la notion de patients fragiles, polymédiqués. La tolérance et la connaissance des traitements représentent un enjeu majeur pour les patients comme pour les soignants.</p><p>Une place particulière est réservée à la stimulation médullaire.</p><p>Ces traitements doivent être totalement intégrés dans une séquence thérapeutique étiologique chirurgicale ou endovasculaire souvent agressive (revascularisation, amputation, curage de plaies…).</p><p>Tout au long du parcours du patient, soulager la douleur responsable de troubles du sommeil, de l’appétit induisant une asthénie sévère majorée par une souffrance psychique, évite une altération majeure de l’état général. Une politique de prévention de la douleur liée aux actes de soins et une réelle prise en charge psychologique sont indispensables.</p><p>Ce fonctionnement est optimisé par l’engagement d’une équipe pluriprofessionnelle.</p></div>","PeriodicalId":50262,"journal":{"name":"Journal Des Maladies Vasculaires","volume":"41 2","pages":"Page 88"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2016-03-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/j.jmv.2015.12.016","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"Douleur en médecine vasculaire : mécanismes et traitements\",\"authors\":\"J.-G. Béchier\",\"doi\":\"10.1016/j.jmv.2015.12.016\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"<div><p>Cet exposé est le reflet d’une expérience de près de 30<!--> <!-->ans de prise en charge de la douleur dans un établissement très engagé dans le traitement des pathologies cardiaques et vasculaires.</p><p>La douleur d’origine vasculaire est complexe dans son expression et ses étiologies.</p><p>Elle concerne des patients le plus souvent chroniques au contexte de vie singulier dans un univers de soins particulier.</p><p>Au royaume de la technicité certaine et de l’urgence, il y a peu d’espace pour la plainte.</p><p>La douleur exprime une souffrance organique plurielle : celle du contenu (le sang), des contenants (les vaisseaux et le cœur) et des organes perfusés, dans un état de stress psychologique majeur peu exprimé souvent parce que peu entendu.</p><p>Traiter cette douleur impose de tenir compte de tous les facteurs étiologiques : excès de nociception (inflammations, nécroses, surinfections, interventions et soins infirmiers) et composante neuropathique ischémique.</p><p>Le traitement fait appel à des antalgiques, des antinévralgiques avec la notion de patients fragiles, polymédiqués. La tolérance et la connaissance des traitements représentent un enjeu majeur pour les patients comme pour les soignants.</p><p>Une place particulière est réservée à la stimulation médullaire.</p><p>Ces traitements doivent être totalement intégrés dans une séquence thérapeutique étiologique chirurgicale ou endovasculaire souvent agressive (revascularisation, amputation, curage de plaies…).</p><p>Tout au long du parcours du patient, soulager la douleur responsable de troubles du sommeil, de l’appétit induisant une asthénie sévère majorée par une souffrance psychique, évite une altération majeure de l’état général. Une politique de prévention de la douleur liée aux actes de soins et une réelle prise en charge psychologique sont indispensables.</p><p>Ce fonctionnement est optimisé par l’engagement d’une équipe pluriprofessionnelle.</p></div>\",\"PeriodicalId\":50262,\"journal\":{\"name\":\"Journal Des Maladies Vasculaires\",\"volume\":\"41 2\",\"pages\":\"Page 88\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2016-03-01\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"https://sci-hub-pdf.com/10.1016/j.jmv.2015.12.016\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"Journal Des Maladies Vasculaires\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0398049915003224\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Journal Des Maladies Vasculaires","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0398049915003224","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
Douleur en médecine vasculaire : mécanismes et traitements
Cet exposé est le reflet d’une expérience de près de 30 ans de prise en charge de la douleur dans un établissement très engagé dans le traitement des pathologies cardiaques et vasculaires.
La douleur d’origine vasculaire est complexe dans son expression et ses étiologies.
Elle concerne des patients le plus souvent chroniques au contexte de vie singulier dans un univers de soins particulier.
Au royaume de la technicité certaine et de l’urgence, il y a peu d’espace pour la plainte.
La douleur exprime une souffrance organique plurielle : celle du contenu (le sang), des contenants (les vaisseaux et le cœur) et des organes perfusés, dans un état de stress psychologique majeur peu exprimé souvent parce que peu entendu.
Traiter cette douleur impose de tenir compte de tous les facteurs étiologiques : excès de nociception (inflammations, nécroses, surinfections, interventions et soins infirmiers) et composante neuropathique ischémique.
Le traitement fait appel à des antalgiques, des antinévralgiques avec la notion de patients fragiles, polymédiqués. La tolérance et la connaissance des traitements représentent un enjeu majeur pour les patients comme pour les soignants.
Une place particulière est réservée à la stimulation médullaire.
Ces traitements doivent être totalement intégrés dans une séquence thérapeutique étiologique chirurgicale ou endovasculaire souvent agressive (revascularisation, amputation, curage de plaies…).
Tout au long du parcours du patient, soulager la douleur responsable de troubles du sommeil, de l’appétit induisant une asthénie sévère majorée par une souffrance psychique, évite une altération majeure de l’état général. Une politique de prévention de la douleur liée aux actes de soins et une réelle prise en charge psychologique sont indispensables.
Ce fonctionnement est optimisé par l’engagement d’une équipe pluriprofessionnelle.