{"title":"病人-受害者在口头上的主题化","authors":"Isabel Repiso, C. Granget","doi":"10.1075/rro.21014.rep","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"\n Les énoncés passifs ont traditionnellement fait l’objet, en français, d’études descriptives visant à distinguer\n les emplois des auxiliaires être et se faire (Tesnière\n 1988; Le Goffic 1993; Riegel et coll.\n 1994; Le Bellec 2014). L’espagnol possède deux auxiliaires formellement\n équivalents : ser et hacerse. Or, à la différence du français, leur emploi n’est pas concurrent\n puisque hacerse est sémantiquement restreint à l’expression d’actions bénéfiques (e.g., Se hizo masajear\n la espalda ; Il s’est fait masser le dos). L’objectif de notre étude est de comparer les moyens\n grammaticaux et lexicaux utilisés en français et en espagnol pour thématiser le patient dans des actions désagréables, à l’oral.\n Nos résultats montrent que les locuteurs francophones emploient le passif dans 59,3% des réponses, alors que les hispanophones\n préfèrent des conceptualisations à la voix active où le patient-victime est marqué sous le cas grammatical d’un objet (37,5%). Au\n sein des conceptualisations passives, le français montre une préférence pour se faire +\n infinitif (78,9%) alors qu’en espagnol le patient-victime est thématisé à l’aide du complément d’objet\n d’affectation introduit par la préposition « a » (58,8%). Notre étude montre que la thématisation du patient-victime est un trait\n distinctif entre ces langues et suggère, dans ce domaine conceptuel, une saillance de la perspective passive pour le français.","PeriodicalId":42193,"journal":{"name":"REVUE ROMANE","volume":"27 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.2000,"publicationDate":"2020-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"La thématisation du patient-victime à l’oral\",\"authors\":\"Isabel Repiso, C. Granget\",\"doi\":\"10.1075/rro.21014.rep\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"\\n Les énoncés passifs ont traditionnellement fait l’objet, en français, d’études descriptives visant à distinguer\\n les emplois des auxiliaires être et se faire (Tesnière\\n 1988; Le Goffic 1993; Riegel et coll.\\n 1994; Le Bellec 2014). L’espagnol possède deux auxiliaires formellement\\n équivalents : ser et hacerse. Or, à la différence du français, leur emploi n’est pas concurrent\\n puisque hacerse est sémantiquement restreint à l’expression d’actions bénéfiques (e.g., Se hizo masajear\\n la espalda ; Il s’est fait masser le dos). L’objectif de notre étude est de comparer les moyens\\n grammaticaux et lexicaux utilisés en français et en espagnol pour thématiser le patient dans des actions désagréables, à l’oral.\\n Nos résultats montrent que les locuteurs francophones emploient le passif dans 59,3% des réponses, alors que les hispanophones\\n préfèrent des conceptualisations à la voix active où le patient-victime est marqué sous le cas grammatical d’un objet (37,5%). Au\\n sein des conceptualisations passives, le français montre une préférence pour se faire +\\n infinitif (78,9%) alors qu’en espagnol le patient-victime est thématisé à l’aide du complément d’objet\\n d’affectation introduit par la préposition « a » (58,8%). Notre étude montre que la thématisation du patient-victime est un trait\\n distinctif entre ces langues et suggère, dans ce domaine conceptuel, une saillance de la perspective passive pour le français.\",\"PeriodicalId\":42193,\"journal\":{\"name\":\"REVUE ROMANE\",\"volume\":\"27 1\",\"pages\":\"\"},\"PeriodicalIF\":0.2000,\"publicationDate\":\"2020-12-01\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"REVUE ROMANE\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.1075/rro.21014.rep\",\"RegionNum\":3,\"RegionCategory\":\"文学\",\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"0\",\"JCRName\":\"LANGUAGE & LINGUISTICS\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"REVUE ROMANE","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.1075/rro.21014.rep","RegionNum":3,"RegionCategory":"文学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"0","JCRName":"LANGUAGE & LINGUISTICS","Score":null,"Total":0}
Les énoncés passifs ont traditionnellement fait l’objet, en français, d’études descriptives visant à distinguer
les emplois des auxiliaires être et se faire (Tesnière
1988; Le Goffic 1993; Riegel et coll.
1994; Le Bellec 2014). L’espagnol possède deux auxiliaires formellement
équivalents : ser et hacerse. Or, à la différence du français, leur emploi n’est pas concurrent
puisque hacerse est sémantiquement restreint à l’expression d’actions bénéfiques (e.g., Se hizo masajear
la espalda ; Il s’est fait masser le dos). L’objectif de notre étude est de comparer les moyens
grammaticaux et lexicaux utilisés en français et en espagnol pour thématiser le patient dans des actions désagréables, à l’oral.
Nos résultats montrent que les locuteurs francophones emploient le passif dans 59,3% des réponses, alors que les hispanophones
préfèrent des conceptualisations à la voix active où le patient-victime est marqué sous le cas grammatical d’un objet (37,5%). Au
sein des conceptualisations passives, le français montre une préférence pour se faire +
infinitif (78,9%) alors qu’en espagnol le patient-victime est thématisé à l’aide du complément d’objet
d’affectation introduit par la préposition « a » (58,8%). Notre étude montre que la thématisation du patient-victime est un trait
distinctif entre ces langues et suggère, dans ce domaine conceptuel, une saillance de la perspective passive pour le français.