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Abstract
Cet article pose, dans une perspective maussienne, la question du don aux musees d’Alger sur la longue duree, de la colonisation a nos jours. Il suffit de rappeler que le premier musee fonde en Afrique le fut dans la colonie francaise, en 1835, pour comprendre le caractere paradigmatique du role des dons et des donateurs dans la formation des collections en contexte colonial. Le cadre chronologique – de 1835 a l’Algerie contemporaine – permet de comprendre le role structurant du don et de situer les figures des donateurs dans l’histoire politique. Pour autant le don ne doit pas seulement etre considere comme une categorie museologique mais comme une forme de transaction. Son etude implique de contextualiser precisement les conditions de l’echange : il peut etre accepte totalement ou constituer une forme de transaction incomplete. Ce dernier cas fait apparaitre la hierarchisation des musees a l’epoque coloniale comme les postulations divergentes de l’Algerie independante. Enfin, c’est a l’aune d’une pragmatique du gout qu’est questionne l’attachement parfois paradoxal que l’on observe aujourd’hui pour l’ethnographie, l’orientalisme et l’art moderne.