{"title":"Le texte littéraire comme ré-énonciation des formes animales","authors":"Raphaël Horrein, Pauline Hachette","doi":"10.58282/colloques.5398","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"L’animal : « une apparence qui est a comprendre entierement comme un langage »1. Suivant cette proposition de Jean-Christophe Bailly, l’interrogation sur la parole animale necessite de depasser la sphere purement auditive. C’est dans cette optique que nous avons choisi de mobiliser et de questionner la notion de forme. Qu’est-ce que la forme animale ? En quoi permet-elle d’envisager le propre d’une enonciation animale a laquelle nous aurions acces ? Nous verrons que cette forme ne se limite pas a sa definition traditionnellement statique et plastique : il s’agit d’une forme toujours dynamique et singuliere, veritable condense d’un monde de significations. Nous montrerons que cette notion est au centre d’un jeu enonciatif, entre l’enonciateur animal – qui fait don de sa forme – et l’enonciataire humain – qui la recoit et tente de la re-enoncer. C’est par ce travail de re-enonciation qu’il nous semble alors possible d’articuler notre reflexion a des questions d’ordre esthetique. 1. L’animal comme formePourquoi definir l’animal avant tout par sa forme, pourquoi faire de celle-ci « une valeur existentielle de manifestation, de presentation »2 comme l’ecrit Maurice Merleau-Ponty, et que mettre sous ce terme ? Tout d’abord, la diversite, afin de parler « des » animaux et non plus de « l’ » animal, que ce singulier trompeur semble definir par une simple opposition au « regne » humain. Aborder l’animal comme forme c’est prendre en compte « l’infinie declinaison du divers selon laquel","PeriodicalId":243234,"journal":{"name":"La parole aux animaux. Conditions d’extension de l’énonciation","volume":"588 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2018-04-11","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"La parole aux animaux. Conditions d’extension de l’énonciation","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.58282/colloques.5398","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
L’animal : « une apparence qui est a comprendre entierement comme un langage »1. Suivant cette proposition de Jean-Christophe Bailly, l’interrogation sur la parole animale necessite de depasser la sphere purement auditive. C’est dans cette optique que nous avons choisi de mobiliser et de questionner la notion de forme. Qu’est-ce que la forme animale ? En quoi permet-elle d’envisager le propre d’une enonciation animale a laquelle nous aurions acces ? Nous verrons que cette forme ne se limite pas a sa definition traditionnellement statique et plastique : il s’agit d’une forme toujours dynamique et singuliere, veritable condense d’un monde de significations. Nous montrerons que cette notion est au centre d’un jeu enonciatif, entre l’enonciateur animal – qui fait don de sa forme – et l’enonciataire humain – qui la recoit et tente de la re-enoncer. C’est par ce travail de re-enonciation qu’il nous semble alors possible d’articuler notre reflexion a des questions d’ordre esthetique. 1. L’animal comme formePourquoi definir l’animal avant tout par sa forme, pourquoi faire de celle-ci « une valeur existentielle de manifestation, de presentation »2 comme l’ecrit Maurice Merleau-Ponty, et que mettre sous ce terme ? Tout d’abord, la diversite, afin de parler « des » animaux et non plus de « l’ » animal, que ce singulier trompeur semble definir par une simple opposition au « regne » humain. Aborder l’animal comme forme c’est prendre en compte « l’infinie declinaison du divers selon laquel