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Abstract
La question de l’enseignement de la litterature aujourd’hui ne peut plus se poser dans les termes ou sur la base d’un universalisme abstrait, fruit d’une bonne conscience progressiste presupposant un accord d’evidence partagee sur l’essentiel : les valeurs, les visees, la perfectibilite de pratiques communes. Plus que jamais l'attention doit se porter sur les singularites, sur la distinction ou la differenciation du local et du global. S’il est un enseignement a tirer de l’observation de l’enseignement (celui qu’on pratique ailleurs comme celui que nous pratiquons nous-memes) c’est qu’une approche pragmatique s’impose, essentiellement relativiste. Pour aller loin dans cette direction sans doute faudrait-il s’inspirer de certains exercices d’ethnographie de laboratoire, a la Bruno Latour, plutot que du sociologisme reductionniste derive de Bourdieu.Depuis le site particulier que j’occupe (mais tous ne le sont-ils pas ?), celui d’une universite francophone en Amerique, la question exige que soient bien saisis et definis les parametres determinants de la problematique. Ressemblances et differences avec d'autres systemes universitaires peuvent troubler la perspective. L’Amerique francophone est en effet dans ce domaine structuree integralement selon le meme modele que les universites des Etats-Unis tandis que l’organisation du financement de la recherche se fait selon un schema plutot britannique alors que le travail intellectuel s’inscrit dans des paradigmes theoriques plutot