{"title":"Un discours monétaire sur la Concorde : le monnayage de Pupien, Balbin et Gordien III César","authors":"C. Brénot","doi":"10.3406/ccgg.2014.1826","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Si le droit des monnaies diffusait rapidement et largement l’effigie et la titulature d’un nouvel empereur, il revenait aux revers d’illustrer certains événements (entrées du prince, victoires, libéralités…), ou de propager, au gré des circonstances, des messages d’ordre plus abstrait et moins faciles à décrypter aujourd’hui. Mais il reste que la juste interprétation de ces revers ne doit pas être réduite à la simple analyse de l’image et de la légende qu’ils portent. Ils prennent leur juste et exacte valeur au sein de l’émission à laquelle ils appartiennent, à la façon des mots d’une phrase ou des phrases d’un discours. Dans cette optique, la reprise de la frappe de l’antoninianus par Pupien et Balbin, et l’unique émission qui en fut exécutée, centrée sur la dextrarum iunctio, est particulièrement significative. En exécution du donativum promis, les soldats en étaient les premiers bénéficiaires. Or les six légendes utilisées font écho au discours prononcé par Pupien au lendemain de la victoire d’Aquilée, et indiquent quels sont les fondements, les conditions et les bienfaits de la Concorde signifiée par le type des deux mains jointes. Une émission du début du règne comporte un revers à la légende Concordia autour de la représentation allégorique de celle-ci, qui, dans un autre contexte, prend une coloration différente.","PeriodicalId":170604,"journal":{"name":"Cahiers du Centre Gustave Glotz","volume":"55 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"1900-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Cahiers du Centre Gustave Glotz","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3406/ccgg.2014.1826","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Si le droit des monnaies diffusait rapidement et largement l’effigie et la titulature d’un nouvel empereur, il revenait aux revers d’illustrer certains événements (entrées du prince, victoires, libéralités…), ou de propager, au gré des circonstances, des messages d’ordre plus abstrait et moins faciles à décrypter aujourd’hui. Mais il reste que la juste interprétation de ces revers ne doit pas être réduite à la simple analyse de l’image et de la légende qu’ils portent. Ils prennent leur juste et exacte valeur au sein de l’émission à laquelle ils appartiennent, à la façon des mots d’une phrase ou des phrases d’un discours. Dans cette optique, la reprise de la frappe de l’antoninianus par Pupien et Balbin, et l’unique émission qui en fut exécutée, centrée sur la dextrarum iunctio, est particulièrement significative. En exécution du donativum promis, les soldats en étaient les premiers bénéficiaires. Or les six légendes utilisées font écho au discours prononcé par Pupien au lendemain de la victoire d’Aquilée, et indiquent quels sont les fondements, les conditions et les bienfaits de la Concorde signifiée par le type des deux mains jointes. Une émission du début du règne comporte un revers à la légende Concordia autour de la représentation allégorique de celle-ci, qui, dans un autre contexte, prend une coloration différente.