{"title":"L’Être insoumis du mouvant au Moyen Âge. L’exemple du mouvement des anges à l’Université de Paris (XIIIe-XIVe siècles)","authors":"A. Lamy","doi":"10.58282/colloques.2586","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"L’etre mouvant semble irreductible a la permanence d’une seule definition. Il ne concede a la representation qu’une figure fragmentaire du saisissable, visage transitoire de l’entre-deux, avant le debut de son action et apres son achevement. Aux prises avec cette notion fuyante, les medievaux, heritiers des conclusions aristoteliciennes irresolues, tentent en vain de clarifier la definition du mouvement. Cette etude se propose de montrer comment le fond aporetique du mouvant a traverse les siecles, d’Aristote aux maitres de la scolastique, a continue de nourrir la teneur enigmatique d’une notion pourtant evidente et omnipresente au cœur de la vie et de la nature. Il faudra d’abord examiner le statut originaire instable du mouvement chez Aristote, puis chez Averroes, comme figure du possible, echappant toujours a la realisation, diffus en eclats parcellaires dans plusieurs modes de l’etre. Nous mettrons alors en evidence la reception medievale a l’Universite de Paris, de l’etre mouvant inacheve aristotelicien et averroiste, a une epoque ou la passion des sciences et de la logique fait naitre de nouveaux instruments de connaissance pour percevoir la realite du mouvement et marque l’emergence de debats et de polemiques singuliers, sur la difficulte de son identification. Il s’agira alors de souligner comment cette richesse doctrinale contradictoire sur le mouvement a pu mobiliser ses ressources de facon plus consensuelle et consolider ses acquis dans la discussion theologique su","PeriodicalId":341670,"journal":{"name":"Penser le mouvement","volume":"33 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2015-10-06","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Penser le mouvement","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.58282/colloques.2586","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
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Abstract
L’etre mouvant semble irreductible a la permanence d’une seule definition. Il ne concede a la representation qu’une figure fragmentaire du saisissable, visage transitoire de l’entre-deux, avant le debut de son action et apres son achevement. Aux prises avec cette notion fuyante, les medievaux, heritiers des conclusions aristoteliciennes irresolues, tentent en vain de clarifier la definition du mouvement. Cette etude se propose de montrer comment le fond aporetique du mouvant a traverse les siecles, d’Aristote aux maitres de la scolastique, a continue de nourrir la teneur enigmatique d’une notion pourtant evidente et omnipresente au cœur de la vie et de la nature. Il faudra d’abord examiner le statut originaire instable du mouvement chez Aristote, puis chez Averroes, comme figure du possible, echappant toujours a la realisation, diffus en eclats parcellaires dans plusieurs modes de l’etre. Nous mettrons alors en evidence la reception medievale a l’Universite de Paris, de l’etre mouvant inacheve aristotelicien et averroiste, a une epoque ou la passion des sciences et de la logique fait naitre de nouveaux instruments de connaissance pour percevoir la realite du mouvement et marque l’emergence de debats et de polemiques singuliers, sur la difficulte de son identification. Il s’agira alors de souligner comment cette richesse doctrinale contradictoire sur le mouvement a pu mobiliser ses ressources de facon plus consensuelle et consolider ses acquis dans la discussion theologique su