{"title":"Optimism and pessimism in nuclear technology promises : the legacies of three European EPR projects","authors":"Markku Lehtonen","doi":"10.3917/eh.114.0120","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Les mégaprojets dans une série de secteurs, y compris l’énergie nucléaire, souffrent souvent de « pathologies » telles que des retards quasi chroniques, des dépassements de budget et l’incapacité à tenir leurs promesses. S’appuyant sur le concept de promesse technoscientifique et sur la controverse entre les spécialistes des mégaprojets concernant le principe dit de la main cachée, cet article remet en question la notion quelque peu simpliste de suroptimisme comme cause première des pathologies des mégaprojets dans le secteur nucléaire. Il examine la promesse de l’EPR (European Pressurised Reactor) de génération III comme exemple pour illustrer les rôles complexes de l’optimisme et du pessimisme dans la gouvernance des mégaprojets et la construction des promesses technoscientifiques, en se concentrant sur les premières phases de justification et de planification des projets. Les conclusions soulignent la nécessité et les risques de l’optimisme, la difficulté de juger - ex ante - si l’optimisme et le pessimisme produisent des impacts sociétaux souhaitables au vu des impacts à long terme des mégaprojets, et la nécessité de formes institutionnalisées de pessimisme afin de contenir l’excès d’optimisme et de garantir la robustesse des promesses technoscientifiques. Le long héritage des cycles de promesses dans le secteur nucléaire a des conséquences considérables sur la construction actuelle des promesses, comme le montre l’émergence de la promesse du petit réacteur modulaire, en partie en réaction aux difficultés considérables, façonnées par la dynamique spécifique optimisme-pessimisme, rencontrées par les projets de la Génération III, y compris ceux de l’EPR en Europe.","PeriodicalId":39384,"journal":{"name":"Entreprises et Histoire","volume":"48 1","pages":""},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2024-07-05","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Entreprises et Histoire","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3917/eh.114.0120","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q2","JCRName":"Arts and Humanities","Score":null,"Total":0}
引用次数: 0
Abstract
Les mégaprojets dans une série de secteurs, y compris l’énergie nucléaire, souffrent souvent de « pathologies » telles que des retards quasi chroniques, des dépassements de budget et l’incapacité à tenir leurs promesses. S’appuyant sur le concept de promesse technoscientifique et sur la controverse entre les spécialistes des mégaprojets concernant le principe dit de la main cachée, cet article remet en question la notion quelque peu simpliste de suroptimisme comme cause première des pathologies des mégaprojets dans le secteur nucléaire. Il examine la promesse de l’EPR (European Pressurised Reactor) de génération III comme exemple pour illustrer les rôles complexes de l’optimisme et du pessimisme dans la gouvernance des mégaprojets et la construction des promesses technoscientifiques, en se concentrant sur les premières phases de justification et de planification des projets. Les conclusions soulignent la nécessité et les risques de l’optimisme, la difficulté de juger - ex ante - si l’optimisme et le pessimisme produisent des impacts sociétaux souhaitables au vu des impacts à long terme des mégaprojets, et la nécessité de formes institutionnalisées de pessimisme afin de contenir l’excès d’optimisme et de garantir la robustesse des promesses technoscientifiques. Le long héritage des cycles de promesses dans le secteur nucléaire a des conséquences considérables sur la construction actuelle des promesses, comme le montre l’émergence de la promesse du petit réacteur modulaire, en partie en réaction aux difficultés considérables, façonnées par la dynamique spécifique optimisme-pessimisme, rencontrées par les projets de la Génération III, y compris ceux de l’EPR en Europe.