A. Putot, C. Guyot, P. Manckoundia, V. Vanwymelbeke-Delannoy
{"title":"IMC et risque de mortalité à un an chez des patients très âgés hospitalisés pour COVID-19 : étude observationnelle","authors":"A. Putot, C. Guyot, P. Manckoundia, V. Vanwymelbeke-Delannoy","doi":"10.1016/j.nupar.2023.03.090","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction et but de l’étude</h3><p>La malnutrition et l’obésité ont toutes deux été associées à un mauvais pronostic dans le cas du COVID-19. Cependant, chez les adultes très âgés de plus de 80 ans hospitalisés, qui constituent souvent un groupe de patients sous-représentés dans la littérature, il est intéressant de noter que le rôle de l’indice de masse corporelle (IMC) dans cette pathologie n’a pas été si bien caractérisé. Des données récentes suggèrent que l’obésité n’est pas un facteur de risque pour ces patients atteints de COVID-19, mais soulignent plutôt le rôle de l’insuffisance pondérale et de la malnutrition chez les patients gériatriques atteints de COVID-19. Cette étude avait pour but d’évaluer l’association entre l’IMC et la survie chez des patients très âgés hospitalisés atteints de la COVID-19.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Pour répondre à l’objectif, des modèles de régression de Cox ont été construits et la valeur pronostique du taux d’albumine a été évaluée à l’aide de C Statistics.</p></div><div><h3>Résultats et analyses statistiques</h3><p>Parmi 434 patients âgés de ≥ 70 ans hospitalisés pour une suspicion de COVID-19, 219 patients (âge médian 83 ans, 53 % d’hommes) testés positifs pour le COVID-19 ont eu un relevé de l’IMC à l’admission. Parmi eux, 39 avaient un IMC<!--> <!--><<!--> <!-->20<!--> <!-->kg/m<sup>2</sup>, 73 un IMC ≥ 20<!--> <!-->kg/m<sup>2</sup> et<!--> <!--><<!--> <!-->25<!--> <!-->kg/m<sup>2</sup> et 107 un IMC<!--> <!-->><!--> <!-->25<!--> <!-->kg/m<sup>2</sup>. Après ajustement sur les facteurs de confusion, les patients avec IMC<!--> <!--><<!--> <!-->20 avaient un risque plus élevé de mortalité à un an (Hazard ratio [intervalle de confiance à 95 %] : 1,75 [1,00–3,05], <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,048), contrairement aux patients avec un IMC<!--> <!-->><!--> <!-->30 (HR 1,06 [0,65–1,74], <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,8). Le taux d’albumine n’a pas permis de prédire le pronostic à court (C statistics = 0,56 [0,48–0,65], <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,2) et à long terme (C statistics = 0,55 [0,47–0,62], <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,2).</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>Dans cette population de patients très âgés hospitalisés pour une COVID-19, un IMC<!--> <!--><<!--> <!-->20 est un facteur indépendant de mortalité à un an, alors qu’un IMC<!--> <!-->><!--> <!-->30 n’est pas associé au pronostic.</p></div>","PeriodicalId":54702,"journal":{"name":"Nutrition Clinique et Metabolisme","volume":"37 2","pages":"Page e50"},"PeriodicalIF":0.5000,"publicationDate":"2023-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Nutrition Clinique et Metabolisme","FirstCategoryId":"3","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0985056223001176","RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"ENDOCRINOLOGY & METABOLISM","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Introduction et but de l’étude
La malnutrition et l’obésité ont toutes deux été associées à un mauvais pronostic dans le cas du COVID-19. Cependant, chez les adultes très âgés de plus de 80 ans hospitalisés, qui constituent souvent un groupe de patients sous-représentés dans la littérature, il est intéressant de noter que le rôle de l’indice de masse corporelle (IMC) dans cette pathologie n’a pas été si bien caractérisé. Des données récentes suggèrent que l’obésité n’est pas un facteur de risque pour ces patients atteints de COVID-19, mais soulignent plutôt le rôle de l’insuffisance pondérale et de la malnutrition chez les patients gériatriques atteints de COVID-19. Cette étude avait pour but d’évaluer l’association entre l’IMC et la survie chez des patients très âgés hospitalisés atteints de la COVID-19.
Matériel et méthodes
Pour répondre à l’objectif, des modèles de régression de Cox ont été construits et la valeur pronostique du taux d’albumine a été évaluée à l’aide de C Statistics.
Résultats et analyses statistiques
Parmi 434 patients âgés de ≥ 70 ans hospitalisés pour une suspicion de COVID-19, 219 patients (âge médian 83 ans, 53 % d’hommes) testés positifs pour le COVID-19 ont eu un relevé de l’IMC à l’admission. Parmi eux, 39 avaient un IMC < 20 kg/m2, 73 un IMC ≥ 20 kg/m2 et < 25 kg/m2 et 107 un IMC > 25 kg/m2. Après ajustement sur les facteurs de confusion, les patients avec IMC < 20 avaient un risque plus élevé de mortalité à un an (Hazard ratio [intervalle de confiance à 95 %] : 1,75 [1,00–3,05], p = 0,048), contrairement aux patients avec un IMC > 30 (HR 1,06 [0,65–1,74], p = 0,8). Le taux d’albumine n’a pas permis de prédire le pronostic à court (C statistics = 0,56 [0,48–0,65], p = 0,2) et à long terme (C statistics = 0,55 [0,47–0,62], p = 0,2).
Conclusion
Dans cette population de patients très âgés hospitalisés pour une COVID-19, un IMC < 20 est un facteur indépendant de mortalité à un an, alors qu’un IMC > 30 n’est pas associé au pronostic.
期刊介绍:
Nutrition Clinique et Métabolisme is the journal of the French-speaking Society of Enteral and Parenteral Nutrition. Associating clinicians, biologists, pharmacists, and fundamentalists, the articles presented in the journal concern man and animals, and deal with organs and cells. The goal is a better understanding of the effects of artificial nutrition and human metabolism. Original articles, general reviews, update articles, technical notes and communications are published, as well as editorials and case reports.