J. Vanhelst , L. Béghin , E. Drumez , M. Castillo , K. Wildhalm , M. Gonzales-Gross , L. Censi , S. De Henauw , L. Moreno , F. Gottrand
{"title":"Caractéristiques cliniques, physiques et conséquences de la maigreur chez l’adolescent : L’étude HELENA","authors":"J. Vanhelst , L. Béghin , E. Drumez , M. Castillo , K. Wildhalm , M. Gonzales-Gross , L. Censi , S. De Henauw , L. Moreno , F. Gottrand","doi":"10.1016/j.nupar.2023.03.015","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction et but de l’étude</h3><p>Alors que le surpoids et l’obésité de l’adolescent ont été largement étudiés ces dernières années, il n’existe que peu d’information sur la prévalence et les conséquences de la maigreur chez l’adolescent en dehors des troubles des conduites alimentaires. Le but de cette étude était d’évaluer la prévalence, les caractéristiques cliniques et physiques, ainsi que les conséquences de la maigreur dans une population d’adolescents européens en bonne santé.</p></div><div><h3>Matériel et méthodes</h3><p>Parmi les 3528 adolescents sains (étaient exclus grâce aux questionnaires et l’examen clinique les adolescents présentant une maladie chronique ou un trouble des conduites alimentaires), âgés de 12,5 à 17,5 ans, ayant participé à l’étude européenne HELENA, 214 (41 % de garçons) maigres définis par les courbes internationales IOTF (IMC) ont été inclus dans cette étude ancillaire, et comparés aux adolescents normopondéraux (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->2497). Leur phénotype était étudié : examen clinique, condition physique, activité physique (AP), comportements sédentaires, et apports alimentaires. Un bilan sanguin a été réalisé dans un sous-groupe (33 % de la population). Les comparaisons entre les 2 groupes ont été réalisées grâce à des modèles de régression linéaire pour les variables continues et des modèles de régression logistique pour les variables catégorielles. Le stade pubertaire et le centre ont été inclus comme facteurs de confusion.</p></div><div><h3>Résultats et analyses statistiques</h3><p>La prévalence de la maigreur était de 7,9 % : 8,6 % chez les filles et 7,1 % chez les garçons. La pression artérielle systolique était significativement plus basse chez les adolescents minces (109,3<!--> <!-->±<!--> <!-->11,3 vs 115,0<!--> <!-->±<!--> <!-->12,5 ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). L’âge d’apparition du premier cycle menstruel était significativement plus tardif chez les adolescentes maigres que chez celles ayant un poids normal (13,1<!--> <!-->±<!--> <!-->1,1 vs 12,5<!--> <!-->±<!--> <!-->1,2 ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001). La force musculaire des membres supérieurs (différence de 20 % ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001) et le temps passé en AP d’intensité légère (160,5<!--> <!-->±<!--> <!-->37,7 vs 166,7<!--> <!-->±<!--> <!-->40,7 ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05) étaient significativement plus faibles chez les adolescents minces. Les apports caloriques et protéiques étaient similaires entre les deux groupes. De même, la qualité de l’alimentation (62,0<!--> <!-->±<!--> <!-->13,5 vs 62,2<!--> <!-->±<!--> <!-->13,8) n’était pas significativement inférieure chez les adolescents maigres, mais le pourcentage d’adolescents qui omettaient le petit-déjeuner était plus bas chez les adolescents minces (17,1 % vs 27,7 %). La créatininémie et la résistance à l’insuline (indice HOMA) étaient plus bas chez les adolescents maigres, alors que le taux de vitamine B12 était plus élevé (<em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,05).</p></div><div><h3>Conclusion</h3><p>La maigreur affecte une proportion notable d’adolescents européens en bonne santé. Toutefois, elle n’est associée ni à un déséquilibre alimentaire, ni à des conséquences potentiellement néfastes sur la santé.</p></div>","PeriodicalId":54702,"journal":{"name":"Nutrition Clinique et Metabolisme","volume":"37 2","pages":"Pages e10-e11"},"PeriodicalIF":0.5000,"publicationDate":"2023-05-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Nutrition Clinique et Metabolisme","FirstCategoryId":"3","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0985056223000420","RegionNum":4,"RegionCategory":"医学","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"ENDOCRINOLOGY & METABOLISM","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Introduction et but de l’étude
Alors que le surpoids et l’obésité de l’adolescent ont été largement étudiés ces dernières années, il n’existe que peu d’information sur la prévalence et les conséquences de la maigreur chez l’adolescent en dehors des troubles des conduites alimentaires. Le but de cette étude était d’évaluer la prévalence, les caractéristiques cliniques et physiques, ainsi que les conséquences de la maigreur dans une population d’adolescents européens en bonne santé.
Matériel et méthodes
Parmi les 3528 adolescents sains (étaient exclus grâce aux questionnaires et l’examen clinique les adolescents présentant une maladie chronique ou un trouble des conduites alimentaires), âgés de 12,5 à 17,5 ans, ayant participé à l’étude européenne HELENA, 214 (41 % de garçons) maigres définis par les courbes internationales IOTF (IMC) ont été inclus dans cette étude ancillaire, et comparés aux adolescents normopondéraux (n = 2497). Leur phénotype était étudié : examen clinique, condition physique, activité physique (AP), comportements sédentaires, et apports alimentaires. Un bilan sanguin a été réalisé dans un sous-groupe (33 % de la population). Les comparaisons entre les 2 groupes ont été réalisées grâce à des modèles de régression linéaire pour les variables continues et des modèles de régression logistique pour les variables catégorielles. Le stade pubertaire et le centre ont été inclus comme facteurs de confusion.
Résultats et analyses statistiques
La prévalence de la maigreur était de 7,9 % : 8,6 % chez les filles et 7,1 % chez les garçons. La pression artérielle systolique était significativement plus basse chez les adolescents minces (109,3 ± 11,3 vs 115,0 ± 12,5 ; p < 0,001). L’âge d’apparition du premier cycle menstruel était significativement plus tardif chez les adolescentes maigres que chez celles ayant un poids normal (13,1 ± 1,1 vs 12,5 ± 1,2 ; p < 0,001). La force musculaire des membres supérieurs (différence de 20 % ; p < 0,001) et le temps passé en AP d’intensité légère (160,5 ± 37,7 vs 166,7 ± 40,7 ; p < 0,05) étaient significativement plus faibles chez les adolescents minces. Les apports caloriques et protéiques étaient similaires entre les deux groupes. De même, la qualité de l’alimentation (62,0 ± 13,5 vs 62,2 ± 13,8) n’était pas significativement inférieure chez les adolescents maigres, mais le pourcentage d’adolescents qui omettaient le petit-déjeuner était plus bas chez les adolescents minces (17,1 % vs 27,7 %). La créatininémie et la résistance à l’insuline (indice HOMA) étaient plus bas chez les adolescents maigres, alors que le taux de vitamine B12 était plus élevé (p < 0,05).
Conclusion
La maigreur affecte une proportion notable d’adolescents européens en bonne santé. Toutefois, elle n’est associée ni à un déséquilibre alimentaire, ni à des conséquences potentiellement néfastes sur la santé.
虽然近年来对青少年超重和肥胖进行了广泛研究,但除了饮食失调之外,关于青少年瘦身的患病率和后果的信息很少。本研究的目的是评估健康欧洲青少年人群中瘦身的患病率、临床和身体特征以及后果。材料和方法组3528名健康青少年(通过问卷和临床检查排除了患有慢性疾病或饮食障碍的青少年),年龄在12.5至17.5岁之间,在参与欧洲海伦娜研究后,214名(41%的男孩)根据国际IOTF(BMI)曲线定义的瘦体重被纳入本辅助研究,并与正常体重青少年(n=2497)进行比较。研究了他们的表型:临床检查、健身、体力活动(PA)、久坐行为和食物摄入量。在一个亚组(33%的人口)进行血液测试。使用连续变量的线性回归模型和分类变量的逻辑回归模型进行了两组之间的比较。青春期阶段和中心被列为混淆因素。结果和统计分析瘦身患病率为7.9%:女孩为8.6%,男孩为7.1%。瘦弱青少年的收缩压显著降低(109.3±11.3 vs 115.0±12.5;p<0.001)。瘦青少年的第一次月经周期开始年龄明显晚于正常体重青少年(13.1±1.1 vs 12.5±1.2;p<0.001)。瘦身青少年上肢肌肉力量(差异20%;p<0.001)和轻度PA时间(160.5±37.7 vs 166.7±40.7;p<1.05)显著降低。两组的热量和蛋白质摄入量相似。同样,瘦削青少年的饮食质量(62.0±13.5 vs 62.2±13.8)没有显著降低,但瘦削青少年不吃早餐的比例较低(17.1%vs 27.7%)。瘦削青少年的血清肌酐和胰岛素抵抗(HOMA)较低,而维生素B12水平较高(p<0.05)。结论瘦削影响了相当大比例的健康欧洲青少年。然而,它与饮食失衡或潜在的不良健康后果无关。
期刊介绍:
Nutrition Clinique et Métabolisme is the journal of the French-speaking Society of Enteral and Parenteral Nutrition. Associating clinicians, biologists, pharmacists, and fundamentalists, the articles presented in the journal concern man and animals, and deal with organs and cells. The goal is a better understanding of the effects of artificial nutrition and human metabolism. Original articles, general reviews, update articles, technical notes and communications are published, as well as editorials and case reports.