{"title":"一种风格或签名的发明——动物的(可见的)语言","authors":"L. Zaietta","doi":"10.58282/colloques.5372","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"IntroductionNotre etude part d’une constatation tout a fait banale au premier abord : les animaux sont visibles, les animaux ont une forme que les autres animaux, autant que l’homme, voient ou peuvent voir. Cette affirmation possede, en realite, des consequences qui touchent la philosophie – autour du theme, desormais celebre, de l’animalite et des relations entre vivants animaux et vivants humains – et qui touchent aussi la semiotique : est-ce que cette visibilite animale, ce paraitre animal, est un langage ? Et, dans l’affirmative, a qui s’adresse cette apparence significative ? Voila les principales questions de notre reflexion, qui se refere principalement a la philosophie de Maurice Merleau-Ponty, en particulier a ses dernieres analyses ontologiques et a sa lecture de la biologie anti-reductionniste du biologiste suisse Adolf Portmann. La phenomenologie de Merleau-Ponty est, a notre avis, un instrument important pour repenser l’expression animale autant que l’expression humaine, et pour trouver un point de contact entre les deux. En d’autres termes, pour concilier phusis et logos, a travers la reelaboration d’une part du monde naturel et d’autre part du langage. A cet egard, Merleau-Ponty parle proprement d’un Logos du monde sensible, declarant que « l’animalite meme est le logos du monde sensible ».1Nous verrons que la corporeite devient centrale pour notre recherche, en etant le fond commun de l’expressivite animale et humaine. Les animaux et les hommes partagent le fa","PeriodicalId":243234,"journal":{"name":"La parole aux animaux. Conditions d’extension de l’énonciation","volume":"73 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2018-04-08","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"L’invention d’un style ou d’une signature ‑ Le langage (visible) des animaux\",\"authors\":\"L. Zaietta\",\"doi\":\"10.58282/colloques.5372\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"IntroductionNotre etude part d’une constatation tout a fait banale au premier abord : les animaux sont visibles, les animaux ont une forme que les autres animaux, autant que l’homme, voient ou peuvent voir. Cette affirmation possede, en realite, des consequences qui touchent la philosophie – autour du theme, desormais celebre, de l’animalite et des relations entre vivants animaux et vivants humains – et qui touchent aussi la semiotique : est-ce que cette visibilite animale, ce paraitre animal, est un langage ? Et, dans l’affirmative, a qui s’adresse cette apparence significative ? Voila les principales questions de notre reflexion, qui se refere principalement a la philosophie de Maurice Merleau-Ponty, en particulier a ses dernieres analyses ontologiques et a sa lecture de la biologie anti-reductionniste du biologiste suisse Adolf Portmann. La phenomenologie de Merleau-Ponty est, a notre avis, un instrument important pour repenser l’expression animale autant que l’expression humaine, et pour trouver un point de contact entre les deux. En d’autres termes, pour concilier phusis et logos, a travers la reelaboration d’une part du monde naturel et d’autre part du langage. A cet egard, Merleau-Ponty parle proprement d’un Logos du monde sensible, declarant que « l’animalite meme est le logos du monde sensible ».1Nous verrons que la corporeite devient centrale pour notre recherche, en etant le fond commun de l’expressivite animale et humaine. Les animaux et les hommes partagent le fa\",\"PeriodicalId\":243234,\"journal\":{\"name\":\"La parole aux animaux. Conditions d’extension de l’énonciation\",\"volume\":\"73 1\",\"pages\":\"0\"},\"PeriodicalIF\":0.0000,\"publicationDate\":\"2018-04-08\",\"publicationTypes\":\"Journal Article\",\"fieldsOfStudy\":null,\"isOpenAccess\":false,\"openAccessPdf\":\"\",\"citationCount\":\"0\",\"resultStr\":null,\"platform\":\"Semanticscholar\",\"paperid\":null,\"PeriodicalName\":\"La parole aux animaux. Conditions d’extension de l’énonciation\",\"FirstCategoryId\":\"1085\",\"ListUrlMain\":\"https://doi.org/10.58282/colloques.5372\",\"RegionNum\":0,\"RegionCategory\":null,\"ArticlePicture\":[],\"TitleCN\":null,\"AbstractTextCN\":null,\"PMCID\":null,\"EPubDate\":\"\",\"PubModel\":\"\",\"JCR\":\"\",\"JCRName\":\"\",\"Score\":null,\"Total\":0}","platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"La parole aux animaux. Conditions d’extension de l’énonciation","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.58282/colloques.5372","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
L’invention d’un style ou d’une signature ‑ Le langage (visible) des animaux
IntroductionNotre etude part d’une constatation tout a fait banale au premier abord : les animaux sont visibles, les animaux ont une forme que les autres animaux, autant que l’homme, voient ou peuvent voir. Cette affirmation possede, en realite, des consequences qui touchent la philosophie – autour du theme, desormais celebre, de l’animalite et des relations entre vivants animaux et vivants humains – et qui touchent aussi la semiotique : est-ce que cette visibilite animale, ce paraitre animal, est un langage ? Et, dans l’affirmative, a qui s’adresse cette apparence significative ? Voila les principales questions de notre reflexion, qui se refere principalement a la philosophie de Maurice Merleau-Ponty, en particulier a ses dernieres analyses ontologiques et a sa lecture de la biologie anti-reductionniste du biologiste suisse Adolf Portmann. La phenomenologie de Merleau-Ponty est, a notre avis, un instrument important pour repenser l’expression animale autant que l’expression humaine, et pour trouver un point de contact entre les deux. En d’autres termes, pour concilier phusis et logos, a travers la reelaboration d’une part du monde naturel et d’autre part du langage. A cet egard, Merleau-Ponty parle proprement d’un Logos du monde sensible, declarant que « l’animalite meme est le logos du monde sensible ».1Nous verrons que la corporeite devient centrale pour notre recherche, en etant le fond commun de l’expressivite animale et humaine. Les animaux et les hommes partagent le fa