高铁蛋白血症的程度是否具有病因学价值?

IF 0.7 4区 医学 Q3 MEDICINE, GENERAL & INTERNAL Revue De Medecine Interne Pub Date : 2024-11-27 DOI:10.1016/j.revmed.2024.10.328
A. Lauprêtre , A. Bousquet , H. Nielly
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Nous avons mené une étude rétrospective observationnelle afin de déterminer si le niveau d’hyperferritinémie avait une valeur d’orientation étiologique.</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Nous avons mené une étude observationnelle rétrospective monocentrique pour déterminer la distribution des hyperferritinémies en fonction du diagnostic étiologique retrouvé. Les patients hospitalisés dans notre hôpital entre le 22/11/2021 et le 23/11/2023, présentant une ferritine<!--> <!-->&gt;<!--> <!-->500<!--> <!-->μg/L, et dont les données du dossier médical permettaient de statuer sur la présence ou l’absence des quatre étiologies les plus fréquentes, ont été inclus. Ont été exclus les patients mineurs, dialysés ou dont le DFG CKD-EPI était<!--> <!-->&lt;<!--> <!-->20<!--> <!-->mL/min. Les données quantitatives ont été exprimées en moyenne (écart-type) et les données qualitatives en nombre (%). Les valeurs moyennes de la ferritine selon les différentes étiologies ont été comparées par le test de Kruskal-Wallis. Les tests étaient bilatéraux avec un risque α à 5 %.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Durant la période d’étude, 2407 patients ont bénéficié d’un dosage de ferritinémie. Parmi eux, 252 (10 %) avaient une ferritinémie<!--> <!-->&gt;<!--> <!-->500<!--> <!-->μg/L. Il s’agissait de 85 femmes et 167 hommes, d’âge moyen 66 (17) ans. La ferritinémie ne variait pas significativement selon le sexe (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,57, test de Mann-Whitney) ni selon l’âge (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,92, test de corrélation de Spearman). Une seule étiologie était identifiée pour 79 (31 %) patients. Plusieurs étiologies (de 2 à 5) étaient identifiées pour 145 (58 %) patients. Pour 28 (11 %) patients, aucune étiologie n’était identifiée. Les étiologies les plus fréquentes étaient le syndrome inflammatoire (64 %), la cytolyse hépatique (27 %), le syndrome métabolique (19 %), la consommation chronique d’alcool (15 %), les néoplasies métastatiques (10 %) et les hémopathies (9 %) – du fait de multiples étiologies chez certains patients, la somme des pourcentages excède 100 %. L’hyperferritinémie moyenne était significativement différente selon l’étiologie (<em>p</em> <!-->&lt;<!--> <!-->0,01). Elle était plus élevée pour la supplémentation en fer ou en EPO (1321 (1033) μ/L), les hémopathies (1303 (736) μ/L), la cytolyse hépatique (1250 (851) μ/L), les néoplasies métastatiques (1216 (552) μ/L) et les syndromes inflammatoires (1115 (861) μ/L), et moins élevée pour le syndrome métabolique (806 (482) μ/L). Néanmoins, les distributions de ferritine selon les différentes étiologies se recoupaient largement.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Notre étude a retrouvé des valeurs de ferritine significativement différentes selon l’étiologie identifiée. Cependant cette donnée est de peu d’utilité pour aider au raisonnement pour un patient individuel, car les écart-types sont importants au sein de chaque étiologie.</div><div>La recherche d’une différence de niveau de ferritine selon l’étiologie a été gênée par la grande prévalence (58 %) des patients présentant plusieurs étiologies. Notre étude incluant uniquement des patients hospitalisés, ces résultats ne sont pas généralisables à l’ensemble de la population.</div><div>L’âge moyen dans notre cohorte est similaire aux cohortes de patients avec hyperferritinémie décrits dans la littérature <span><span>[1]</span></span>, <span><span>[3]</span></span>. Le sexe ratio est variable : les cohortes publiées retrouvent 24 à 63 % de femmes. Notre cohorte retrouve une seule étiologie dans seulement 31 % des cas, ce qui tranche avec la cohorte de Senjo qui retrouve une seule étiologie pour 59 % des patients. La faible prévalence de causes hépatiques (1,7 %) dans la cohorte de Cansu peut être liée à un biais de recrutement, car seuls des patients suivis en rhumatologie/médecine interne étaient inclus.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’hyperferritinémie avait le plus souvent plusieurs étiologies dans notre étude. 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La ferritinémie ne variait pas significativement selon le sexe (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,57, test de Mann-Whitney) ni selon l’âge (<em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,92, test de corrélation de Spearman). Une seule étiologie était identifiée pour 79 (31 %) patients. Plusieurs étiologies (de 2 à 5) étaient identifiées pour 145 (58 %) patients. Pour 28 (11 %) patients, aucune étiologie n’était identifiée. Les étiologies les plus fréquentes étaient le syndrome inflammatoire (64 %), la cytolyse hépatique (27 %), le syndrome métabolique (19 %), la consommation chronique d’alcool (15 %), les néoplasies métastatiques (10 %) et les hémopathies (9 %) – du fait de multiples étiologies chez certains patients, la somme des pourcentages excède 100 %. L’hyperferritinémie moyenne était significativement différente selon l’étiologie (<em>p</em> <!-->&lt;<!--> <!-->0,01). Elle était plus élevée pour la supplémentation en fer ou en EPO (1321 (1033) μ/L), les hémopathies (1303 (736) μ/L), la cytolyse hépatique (1250 (851) μ/L), les néoplasies métastatiques (1216 (552) μ/L) et les syndromes inflammatoires (1115 (861) μ/L), et moins élevée pour le syndrome métabolique (806 (482) μ/L). Néanmoins, les distributions de ferritine selon les différentes étiologies se recoupaient largement.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Notre étude a retrouvé des valeurs de ferritine significativement différentes selon l’étiologie identifiée. Cependant cette donnée est de peu d’utilité pour aider au raisonnement pour un patient individuel, car les écart-types sont importants au sein de chaque étiologie.</div><div>La recherche d’une différence de niveau de ferritine selon l’étiologie a été gênée par la grande prévalence (58 %) des patients présentant plusieurs étiologies. Notre étude incluant uniquement des patients hospitalisés, ces résultats ne sont pas généralisables à l’ensemble de la population.</div><div>L’âge moyen dans notre cohorte est similaire aux cohortes de patients avec hyperferritinémie décrits dans la littérature <span><span>[1]</span></span>, <span><span>[3]</span></span>. Le sexe ratio est variable : les cohortes publiées retrouvent 24 à 63 % de femmes. Notre cohorte retrouve une seule étiologie dans seulement 31 % des cas, ce qui tranche avec la cohorte de Senjo qui retrouve une seule étiologie pour 59 % des patients. La faible prévalence de causes hépatiques (1,7 %) dans la cohorte de Cansu peut être liée à un biais de recrutement, car seuls des patients suivis en rhumatologie/médecine interne étaient inclus.</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>L’hyperferritinémie avait le plus souvent plusieurs étiologies dans notre étude. 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摘要

导言高铁血症是内科的常见病,发病率为 5%[1]。病因学方法包括研究四种最常见的病因:慢性乙型肝炎、炎症综合征、细胞溶解和代谢综合征。如果转铁蛋白饱和度系数大于 45%,则可能是血色沉着病,但其发病率仅为 0.5%[2]。这种方法没有考虑到高铁蛋白血症的程度。我们进行了一项回顾性观察研究,以确定高铁蛋白血症的程度是否具有病因定位价值。患者和方法我们进行了一项单中心回顾性观察研究,以根据发现的病因诊断确定高铁蛋白血症的分布情况。研究对象包括 2021 年 11 月 22 日至 2023 年 11 月 23 日期间在我院住院的患者,这些患者的铁蛋白水平为 500 μg/L,其病历可让我们确定是否存在四种最常见的病因。未成年人、透析患者或 CKD-EPI GFR 为 < 20 mL/min 的患者除外。定量数据以平均值(标准差)表示,定性数据以人数(%)表示。采用 Kruskal-Wallis 检验比较不同病因的铁蛋白平均值。结果在研究期间,2407 名患者接受了铁蛋白血症检测。其中,252 人(10%)的血铁蛋白水平为 > 500 μg/L。患者中有 85 名女性和 167 名男性,平均年龄为 66(17)岁。铁蛋白水平在性别(P = 0.57,Mann-Whitney 检验)和年龄(P = 0.92,Spearman 相关性检验)上无明显差异。79名(31%)患者的病因单一。145名患者(58%)确定了几种病因(2至5种)。28名患者(11%)未找到病因。最常见的病因是炎症综合征(64%)、肝细胞溶解(27%)、代谢综合征(19%)、长期饮酒(15%)、转移性肿瘤(10%)和血液病(9%)--由于部分患者存在多种病因,因此百分比总和超过了 100%。不同病因导致的平均高铁蛋白血症有显著差异(p < 0.01)。铁或 EPO 补充剂(1321 (1033) μ/L)、血液病(1303 (736) μ/L)、肝细胞溶解(1250 (851) μ/L)、转移性肿瘤(1216 (552) μ/L)和炎症综合征(1115 (861) μ/L)的铁蛋白含量较高,而代谢综合征(806 (482) μ/L)的铁蛋白含量较低。尽管如此,不同病因导致的铁蛋白分布在很大程度上是重叠的。由于多种病因患者的发病率较高(58%),因此无法根据病因寻找铁蛋白水平的差异。我们队列的平均年龄与文献[1]、[3]中描述的高铁蛋白血症患者队列相似。性别比例各不相同:已发表的队列中女性患者占 24% 至 63%。我们的队列中仅有 31% 的病例发现了单一病因,而 Senjo 队列中则有 59% 的患者发现了单一病因。Cansu队列中肝病病因的发病率较低(1.7%),这可能与招募偏差有关,因为只有在风湿免疫科/内科接受随访的患者才被纳入其中。尽管不同病因导致的平均值存在明显差异,但在临床实践中,铁蛋白值并不能作为病因诊断的依据。
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Le niveau d’hyperferritinémie a-t-il une valeur d’orientation étiologique ?

Introduction

L’hyperferritinémie est une situation fréquente en médecine interne, concernant 5 % des patients [1]. La démarche étiologique consiste à rechercher les quatre étiologies les plus fréquentes que sont l’éthylisme chronique, le syndrome inflammatoire, la cytolyse et le syndrome métabolique. En cas de coefficient de saturation de la transferrine > 45 %, l’hémochromatose est évoquée, mais sa prévalence n’est que de 0,5 % [2]. Cette démarche ne prend pas en compte le niveau d’hyperferritinémie. Nous avons mené une étude rétrospective observationnelle afin de déterminer si le niveau d’hyperferritinémie avait une valeur d’orientation étiologique.

Patients et méthodes

Nous avons mené une étude observationnelle rétrospective monocentrique pour déterminer la distribution des hyperferritinémies en fonction du diagnostic étiologique retrouvé. Les patients hospitalisés dans notre hôpital entre le 22/11/2021 et le 23/11/2023, présentant une ferritine > 500 μg/L, et dont les données du dossier médical permettaient de statuer sur la présence ou l’absence des quatre étiologies les plus fréquentes, ont été inclus. Ont été exclus les patients mineurs, dialysés ou dont le DFG CKD-EPI était < 20 mL/min. Les données quantitatives ont été exprimées en moyenne (écart-type) et les données qualitatives en nombre (%). Les valeurs moyennes de la ferritine selon les différentes étiologies ont été comparées par le test de Kruskal-Wallis. Les tests étaient bilatéraux avec un risque α à 5 %.

Résultats

Durant la période d’étude, 2407 patients ont bénéficié d’un dosage de ferritinémie. Parmi eux, 252 (10 %) avaient une ferritinémie > 500 μg/L. Il s’agissait de 85 femmes et 167 hommes, d’âge moyen 66 (17) ans. La ferritinémie ne variait pas significativement selon le sexe (p = 0,57, test de Mann-Whitney) ni selon l’âge (p = 0,92, test de corrélation de Spearman). Une seule étiologie était identifiée pour 79 (31 %) patients. Plusieurs étiologies (de 2 à 5) étaient identifiées pour 145 (58 %) patients. Pour 28 (11 %) patients, aucune étiologie n’était identifiée. Les étiologies les plus fréquentes étaient le syndrome inflammatoire (64 %), la cytolyse hépatique (27 %), le syndrome métabolique (19 %), la consommation chronique d’alcool (15 %), les néoplasies métastatiques (10 %) et les hémopathies (9 %) – du fait de multiples étiologies chez certains patients, la somme des pourcentages excède 100 %. L’hyperferritinémie moyenne était significativement différente selon l’étiologie (p < 0,01). Elle était plus élevée pour la supplémentation en fer ou en EPO (1321 (1033) μ/L), les hémopathies (1303 (736) μ/L), la cytolyse hépatique (1250 (851) μ/L), les néoplasies métastatiques (1216 (552) μ/L) et les syndromes inflammatoires (1115 (861) μ/L), et moins élevée pour le syndrome métabolique (806 (482) μ/L). Néanmoins, les distributions de ferritine selon les différentes étiologies se recoupaient largement.

Discussion

Notre étude a retrouvé des valeurs de ferritine significativement différentes selon l’étiologie identifiée. Cependant cette donnée est de peu d’utilité pour aider au raisonnement pour un patient individuel, car les écart-types sont importants au sein de chaque étiologie.
La recherche d’une différence de niveau de ferritine selon l’étiologie a été gênée par la grande prévalence (58 %) des patients présentant plusieurs étiologies. Notre étude incluant uniquement des patients hospitalisés, ces résultats ne sont pas généralisables à l’ensemble de la population.
L’âge moyen dans notre cohorte est similaire aux cohortes de patients avec hyperferritinémie décrits dans la littérature [1], [3]. Le sexe ratio est variable : les cohortes publiées retrouvent 24 à 63 % de femmes. Notre cohorte retrouve une seule étiologie dans seulement 31 % des cas, ce qui tranche avec la cohorte de Senjo qui retrouve une seule étiologie pour 59 % des patients. La faible prévalence de causes hépatiques (1,7 %) dans la cohorte de Cansu peut être liée à un biais de recrutement, car seuls des patients suivis en rhumatologie/médecine interne étaient inclus.

Conclusion

L’hyperferritinémie avait le plus souvent plusieurs étiologies dans notre étude. Malgré une moyenne significativement différente selon l’étiologie, la valeur de ferritine ne peut en pratique clinique orienter vers un diagnostic étiologique.
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Revue De Medecine Interne
Revue De Medecine Interne 医学-医学:内科
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期刊介绍: Official journal of the SNFMI, La revue de medecine interne is indexed in the most prestigious databases. It is the most efficient French language journal available for internal medicine specialists who want to expand their knowledge and skills beyond their own discipline. It is also the main French language international medium for French research works. The journal publishes each month editorials, original articles, review articles, short communications, etc. These articles address the fundamental and innumerable facets of internal medicine, spanning all medical specialties. Manuscripts may be submitted in French or in English. La revue de medecine interne also includes additional issues publishing the proceedings of the two annual French meetings of internal medicine (June and December), as well as thematic issues.
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