J. Chauffier , V. Jachiet , E. Zakine , L.P. Zhao , M. Battistella , T. Mahévas , J.D. Bouaziz , Z. Amoura , A. Mathian , P. Hirsch , R. Bourguiba , V. Grobost , E. Bégon , V. Laumondais , E. Brenaut , P. Jandus , A. Devoeght , P. Breillat , O. Fain , P. Moguelet , F. Chasset
{"title":"伴有骨髓增生异常综合征和慢性粒细胞白血病的狼疮:\"假性狼疮 \"而非真正的狼疮","authors":"J. Chauffier , V. Jachiet , E. Zakine , L.P. Zhao , M. Battistella , T. Mahévas , J.D. Bouaziz , Z. Amoura , A. Mathian , P. Hirsch , R. Bourguiba , V. Grobost , E. Bégon , V. Laumondais , E. Brenaut , P. Jandus , A. Devoeght , P. Breillat , O. Fain , P. Moguelet , F. Chasset","doi":"10.1016/j.revmed.2024.10.347","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>Des manifestations inflammatoires immuno-médiées sont présentes chez 10 à 20 % des syndromes myélodysplasiques (SMD) ou leucémie myélomonocytaire chronique (LMMC), souvent atypiques, avec notamment quelques cas de lupus. L’objectif de ce travail était de décrire les caractéristiques cliniques, immunologiques, et les traitements de lupus associés aux SMD/LMMC (LE-SMD).</div></div><div><h3>Patients et méthodes</h3><div>Étude multicentrique rétrospective incluant des patients avec un lupus systémique (SLE) selon les critères SCLICC, ou lupus cutané (CLE), et de SMD/LMMC selon les critères OMS 2016, diagnostiqués à moins de dix ans d’écart. Une relecture centralisée des biopsies cutanées a été réalisée, ainsi qu’une puis analyse cas-témoins 2 : 1 avec des patients atteints de lupus idiopathiques non appariés. Les patients avec VEXAS (avec mutation <em>UBA1</em>), lupus induit ou SMD secondaire a des prises de traitements myélotoxiques ont été exclus. La réponse aux traitements concernant le lupus a été définie comme rémission complètes (RC) quand correction des signes d’activité clinique et biologique lupiques.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Vingt patients ont été inclus, 17 SLE et 3 CLE, avec un ratio homme femme de 1/1, et un âge médian au diagnostic de lupus de 65<!--> <!-->ans [32–85]. Les atteintes d’organes les plus fréquentes étaient cutanées (13/20), articulaires (8/20), et séreuses (7/20). Les anticorps anti-ADN natif étaient positifs chez 7/20 patients (Farr médian à 58 [7–214), et 8/20 patients présentaient une consommation du complément. Le SLEDAI médian au diagnostic était de 9 [5–14].</div><div>Sur le plan hématologique, il s’agissait de SMD chez 12/20 patients (5 avec dysplasie unilignée, 2 avec dysplasie multilignée, 4 avec excès de blastes (EB1), 1 avec délétion 5q) et de LMMC chez 8/20 patients, avec une grande majorité (90 %) de SMD/LMMC de faible risque évolutif (R-IPPS<!--> <!-->≤<!--> <!-->3,5). L’analyse par NGS myéloïde à partir du sang ou de la moelle a identifié des mutations somatiques chez 14/15 (93 %) des patients, majoritairement dans les gènes <em>TET2</em> (8/15), <em>KRAS</em>, (6/15), <em>ASXL 1</em> (4/15), et <em>CBL</em> (3/15).</div><div>Les relectures centralisées de 17 biopsies cutanées de 8 patients retrouvaient a posteriori de la dermatose neutrophilique avec présence de cellules myéloïdes immatures pour 6 patients, avec notamment pour un patient la mise en évidence de mutations somatiques identiques entre la peau et le sang.</div><div>Concernant les traitements reçus, 19 patients ont reçu de l’hydroxychloroquine avec aucune RC, 12 patients ont reçu une corticothérapie systémique (dose médiane 1<!--> <!-->mg/kg [1–1]) avec 7/12 RC. Pour le SMD, 5 patients ont reçu de l’azacitidine avec les résultats suivants : deux patients avec excès de blastes ont corrigé leur excès de blaste, sans correction du caryotype, deux patients sont décédés dont un après acutisation, le dernier a démarré le traitement récemment. Trois patients ont présenté une RC lupique sous azacitidine.</div><div>En analyse univariée par rapport à 40 SLE idiopathiques, les LE-SMD avaient statistiquement moins de femmes (50 vs 93 % ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01), un âge médian de diagnostic moins élevé (22,5 [11–55] vs 65 [32 – 85], <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), plus d’atteinte rénale et articulaire (70 vs 5 % <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001 et 38 vs 8 % <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001 respectivement) chez les patients LSMD. Les patients avec SLE idiopathiques présentaient une positivité des anti-ADN (78 vs 35 % <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,001), et une consommation du C4 plus fréquente (78 vs 40 % <em>p</em> <!-->=<!--> <!-->0,008) que les LE-SMD.</div></div><div><h3>Discussion</h3><div>Cette étude souligne une différence certaine entre les lupus idiopathique et les SMD avec manifestations immunitaires « pseudo-lupus » répondant aux critères de lupus. 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Une relecture centralisée des biopsies cutanées a été réalisée, ainsi qu’une puis analyse cas-témoins 2 : 1 avec des patients atteints de lupus idiopathiques non appariés. Les patients avec VEXAS (avec mutation <em>UBA1</em>), lupus induit ou SMD secondaire a des prises de traitements myélotoxiques ont été exclus. La réponse aux traitements concernant le lupus a été définie comme rémission complètes (RC) quand correction des signes d’activité clinique et biologique lupiques.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>Vingt patients ont été inclus, 17 SLE et 3 CLE, avec un ratio homme femme de 1/1, et un âge médian au diagnostic de lupus de 65<!--> <!-->ans [32–85]. Les atteintes d’organes les plus fréquentes étaient cutanées (13/20), articulaires (8/20), et séreuses (7/20). Les anticorps anti-ADN natif étaient positifs chez 7/20 patients (Farr médian à 58 [7–214), et 8/20 patients présentaient une consommation du complément. Le SLEDAI médian au diagnostic était de 9 [5–14].</div><div>Sur le plan hématologique, il s’agissait de SMD chez 12/20 patients (5 avec dysplasie unilignée, 2 avec dysplasie multilignée, 4 avec excès de blastes (EB1), 1 avec délétion 5q) et de LMMC chez 8/20 patients, avec une grande majorité (90 %) de SMD/LMMC de faible risque évolutif (R-IPPS<!--> <!-->≤<!--> <!-->3,5). L’analyse par NGS myéloïde à partir du sang ou de la moelle a identifié des mutations somatiques chez 14/15 (93 %) des patients, majoritairement dans les gènes <em>TET2</em> (8/15), <em>KRAS</em>, (6/15), <em>ASXL 1</em> (4/15), et <em>CBL</em> (3/15).</div><div>Les relectures centralisées de 17 biopsies cutanées de 8 patients retrouvaient a posteriori de la dermatose neutrophilique avec présence de cellules myéloïdes immatures pour 6 patients, avec notamment pour un patient la mise en évidence de mutations somatiques identiques entre la peau et le sang.</div><div>Concernant les traitements reçus, 19 patients ont reçu de l’hydroxychloroquine avec aucune RC, 12 patients ont reçu une corticothérapie systémique (dose médiane 1<!--> <!-->mg/kg [1–1]) avec 7/12 RC. Pour le SMD, 5 patients ont reçu de l’azacitidine avec les résultats suivants : deux patients avec excès de blastes ont corrigé leur excès de blaste, sans correction du caryotype, deux patients sont décédés dont un après acutisation, le dernier a démarré le traitement récemment. Trois patients ont présenté une RC lupique sous azacitidine.</div><div>En analyse univariée par rapport à 40 SLE idiopathiques, les LE-SMD avaient statistiquement moins de femmes (50 vs 93 % ; <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,01), un âge médian de diagnostic moins élevé (22,5 [11–55] vs 65 [32 – 85], <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001), plus d’atteinte rénale et articulaire (70 vs 5 % <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001 et 38 vs 8 % <em>p</em> <!--><<!--> <!-->0,001 respectivement) chez les patients LSMD. 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摘要
导言10%-20%的骨髓增生异常综合征(MDS)或慢性粒细胞白血病(CMML)存在免疫介导的炎症表现,通常是非典型性的,包括一些狼疮病例。本研究旨在描述与MDS/MCML(MDS-ILD)相关的狼疮的临床和免疫学特征以及治疗方法。患者和方法回顾性多中心研究包括根据SCLICC标准确诊的系统性红斑狼疮(SLE)患者,或根据WHO 2016标准确诊的皮肤狼疮(CLE)患者,以及根据WHO 2016标准确诊的MDS/MCML患者,患者确诊时间相隔不到10年。进行集中皮肤活检审查后,再与未匹配的特发性狼疮患者进行2:1病例对照分析。排除了VEXAS(UBA1突变)患者、诱导性狼疮患者或继发于骨髓毒性治疗的MDS患者。对狼疮治疗的反应被定义为完全缓解(CR),即狼疮活动的临床和生物学症状得到纠正。最常累及的器官是皮肤(13/20)、关节(8/20)和浆液性(7/20)。7/20 例患者的抗本地 DNA 抗体呈阳性(中位数为 Farr 58 [7-214]),8/20 例患者有补体消耗。12/20 例患者患有 MDS(5 例单系发育不良,2 例多系发育不良,4 例胚泡过多(EB1),1 例 5q 缺失),8/20 例患者患有 LMMC,其中绝大多数(90%)为低风险 MDS/LMMC(R-IPPS ≤ 3.5)。从血液或骨髓中进行的骨髓 NGS 分析在 14/15 例(93%)患者中发现了体细胞突变,主要是 TET2(8/15)、KRAS(6/15)、ASXL 1(4/15)和 CBL(3/15)基因。对 8 名患者的 17 例皮肤活检进行集中审查后发现,有 6 名患者出现了嗜中性粒细胞皮肤病,其中有 1 名患者的皮肤和血液中存在相同的体细胞突变。对于 MDS,5 名患者接受了阿扎胞苷治疗,结果如下:2 名血细胞过多的患者纠正了过多的血细胞,但没有纠正核型,2 名患者死亡,其中 1 名在急性化后死亡,最后一名患者最近才开始治疗。三名患者在使用阿扎胞苷治疗后出现狼疮 RC。在单变量分析中,与40名特发性系统性红斑狼疮患者相比,LSMD患者中女性的比例较低(50 vs 93%; p <0.01),确诊时的中位年龄较低(22.5 [11-55] vs 65 [32-85], p <0.001),肾脏和关节受累的比例较高(分别为70 vs 5% p <0.001和38 vs 8% p <0.001)。与LE-SMD相比,特发性系统性红斑狼疮患者表现出抗DNA阳性(78 vs 35% p = 0.001),更频繁地消耗C4(78 vs 40% p = 0.008)。讨论这项研究强调了特发性红斑狼疮与具有符合红斑狼疮标准的 "假性红斑狼疮 "免疫表现的MDS之间的明显差异。对最初被归类为狼疮的皮肤表现的皮肤活检进行解剖病理学审查表明,这些表现可能是MDS切面。
Lupus associés aux syndromes myélodysplasique et leucémie myélomonocytaire chronique : « pseudo-lupus » plutôt que vrais lupus
Introduction
Des manifestations inflammatoires immuno-médiées sont présentes chez 10 à 20 % des syndromes myélodysplasiques (SMD) ou leucémie myélomonocytaire chronique (LMMC), souvent atypiques, avec notamment quelques cas de lupus. L’objectif de ce travail était de décrire les caractéristiques cliniques, immunologiques, et les traitements de lupus associés aux SMD/LMMC (LE-SMD).
Patients et méthodes
Étude multicentrique rétrospective incluant des patients avec un lupus systémique (SLE) selon les critères SCLICC, ou lupus cutané (CLE), et de SMD/LMMC selon les critères OMS 2016, diagnostiqués à moins de dix ans d’écart. Une relecture centralisée des biopsies cutanées a été réalisée, ainsi qu’une puis analyse cas-témoins 2 : 1 avec des patients atteints de lupus idiopathiques non appariés. Les patients avec VEXAS (avec mutation UBA1), lupus induit ou SMD secondaire a des prises de traitements myélotoxiques ont été exclus. La réponse aux traitements concernant le lupus a été définie comme rémission complètes (RC) quand correction des signes d’activité clinique et biologique lupiques.
Résultats
Vingt patients ont été inclus, 17 SLE et 3 CLE, avec un ratio homme femme de 1/1, et un âge médian au diagnostic de lupus de 65 ans [32–85]. Les atteintes d’organes les plus fréquentes étaient cutanées (13/20), articulaires (8/20), et séreuses (7/20). Les anticorps anti-ADN natif étaient positifs chez 7/20 patients (Farr médian à 58 [7–214), et 8/20 patients présentaient une consommation du complément. Le SLEDAI médian au diagnostic était de 9 [5–14].
Sur le plan hématologique, il s’agissait de SMD chez 12/20 patients (5 avec dysplasie unilignée, 2 avec dysplasie multilignée, 4 avec excès de blastes (EB1), 1 avec délétion 5q) et de LMMC chez 8/20 patients, avec une grande majorité (90 %) de SMD/LMMC de faible risque évolutif (R-IPPS ≤ 3,5). L’analyse par NGS myéloïde à partir du sang ou de la moelle a identifié des mutations somatiques chez 14/15 (93 %) des patients, majoritairement dans les gènes TET2 (8/15), KRAS, (6/15), ASXL 1 (4/15), et CBL (3/15).
Les relectures centralisées de 17 biopsies cutanées de 8 patients retrouvaient a posteriori de la dermatose neutrophilique avec présence de cellules myéloïdes immatures pour 6 patients, avec notamment pour un patient la mise en évidence de mutations somatiques identiques entre la peau et le sang.
Concernant les traitements reçus, 19 patients ont reçu de l’hydroxychloroquine avec aucune RC, 12 patients ont reçu une corticothérapie systémique (dose médiane 1 mg/kg [1–1]) avec 7/12 RC. Pour le SMD, 5 patients ont reçu de l’azacitidine avec les résultats suivants : deux patients avec excès de blastes ont corrigé leur excès de blaste, sans correction du caryotype, deux patients sont décédés dont un après acutisation, le dernier a démarré le traitement récemment. Trois patients ont présenté une RC lupique sous azacitidine.
En analyse univariée par rapport à 40 SLE idiopathiques, les LE-SMD avaient statistiquement moins de femmes (50 vs 93 % ; p < 0,01), un âge médian de diagnostic moins élevé (22,5 [11–55] vs 65 [32 – 85], p < 0,001), plus d’atteinte rénale et articulaire (70 vs 5 % p < 0,001 et 38 vs 8 % p < 0,001 respectivement) chez les patients LSMD. Les patients avec SLE idiopathiques présentaient une positivité des anti-ADN (78 vs 35 % p = 0,001), et une consommation du C4 plus fréquente (78 vs 40 % p = 0,008) que les LE-SMD.
Discussion
Cette étude souligne une différence certaine entre les lupus idiopathique et les SMD avec manifestations immunitaires « pseudo-lupus » répondant aux critères de lupus. Les relectures anatomopathologiques des biopsies cutanées de manifestations cutanées initialement classées lupiques suggèrent que ces manifestations peuvent être des SMD cutis.
Conclusion
Il faut savoir rechercher un SMD face à un patient âgé avec manifestations remplissant les critères de classification de lupus et des cytopénies.
期刊介绍:
Official journal of the SNFMI, La revue de medecine interne is indexed in the most prestigious databases. It is the most efficient French language journal available for internal medicine specialists who want to expand their knowledge and skills beyond their own discipline. It is also the main French language international medium for French research works. The journal publishes each month editorials, original articles, review articles, short communications, etc. These articles address the fundamental and innumerable facets of internal medicine, spanning all medical specialties. Manuscripts may be submitted in French or in English.
La revue de medecine interne also includes additional issues publishing the proceedings of the two annual French meetings of internal medicine (June and December), as well as thematic issues.