{"title":"Film as Event: Becoming-other in Béla Tarr’s Damnation","authors":"Naeem Nedaee","doi":"10.3138/cjfs.28.2.2019-0038","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Résumé:Damnation (Béla Tarr, 1988) se signale par un rendu esthétique d’un caractère particulier qui dépasse l’étroite perspective historique et s’ouvre sur celle de l’immanence temporelle. Les images sombres, sordides et lugubres du film ne représentent pas le monde réel, ni ne visent la métaphysique sous-jacente. Elles dénotent, en fait, un effort créatif pour capter le simple événement, la formation d’un mouvement de déplacement dans lequel le monde, l’image et le spectateur s’entrecroisent dans un état constant de devenir. En ce sens, le film met en scène une confrontation directe avec les possibilités virtuelles de la vie et contribue à l’imagination d’une réalité plus profonde. À la lumière de la conceptualisation de Gilles Deleuze de l’image-temps ou l’image-cristal, l’auteur avance que Damnation s’appuie sur une vision holistique du réel et du créatif pour établir une relation excessive-intensive avec l’extérieur.Abstract:Damnation (Béla Tarr, 1988) is informed by a peculiar aesthetic rendition that moves beyond the narrow horizon of history and opens out to the plane of temporal immanence. The sombre, sordid, and bleak images of the film do not represent the world of reality, nor do they aim for the metaphysical beyond. What they effectively do is mark a creative effort to capture the mere event, the formation of a shifting movement in which the world, the image, and the viewer intertwine in constant becoming. In this sense, the film stages a direct encounter with life’s virtual possibilities and contributes to the imagining of a more profound reality. In light of Gilles Deleuze’s conceptualization of the time-/ crystal-image, this article posits that Damnation relies on a holistic view of the real and the creative to establish an excessive/intensive relation to the outside.","PeriodicalId":181025,"journal":{"name":"Canadian Journal of Film Studies / Revue canadienne d'études cinématographiques","volume":"9 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2019-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Canadian Journal of Film Studies / Revue canadienne d'études cinématographiques","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3138/cjfs.28.2.2019-0038","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"","JCRName":"","Score":null,"Total":0}
引用次数: 0
Abstract
Résumé:Damnation (Béla Tarr, 1988) se signale par un rendu esthétique d’un caractère particulier qui dépasse l’étroite perspective historique et s’ouvre sur celle de l’immanence temporelle. Les images sombres, sordides et lugubres du film ne représentent pas le monde réel, ni ne visent la métaphysique sous-jacente. Elles dénotent, en fait, un effort créatif pour capter le simple événement, la formation d’un mouvement de déplacement dans lequel le monde, l’image et le spectateur s’entrecroisent dans un état constant de devenir. En ce sens, le film met en scène une confrontation directe avec les possibilités virtuelles de la vie et contribue à l’imagination d’une réalité plus profonde. À la lumière de la conceptualisation de Gilles Deleuze de l’image-temps ou l’image-cristal, l’auteur avance que Damnation s’appuie sur une vision holistique du réel et du créatif pour établir une relation excessive-intensive avec l’extérieur.Abstract:Damnation (Béla Tarr, 1988) is informed by a peculiar aesthetic rendition that moves beyond the narrow horizon of history and opens out to the plane of temporal immanence. The sombre, sordid, and bleak images of the film do not represent the world of reality, nor do they aim for the metaphysical beyond. What they effectively do is mark a creative effort to capture the mere event, the formation of a shifting movement in which the world, the image, and the viewer intertwine in constant becoming. In this sense, the film stages a direct encounter with life’s virtual possibilities and contributes to the imagining of a more profound reality. In light of Gilles Deleuze’s conceptualization of the time-/ crystal-image, this article posits that Damnation relies on a holistic view of the real and the creative to establish an excessive/intensive relation to the outside.
摘要:《诅咒》(bela Tarr, 1988)以一种特殊的美学渲染而闻名,它超越了狭隘的历史视角,打开了时间内在的视角。电影中黑暗、肮脏、阴郁的画面并不代表现实世界,也没有触及潜在的形而上学。事实上,它们表明了一种创造性的努力来捕捉简单的事件,一种运动的形成,在这种运动中,世界、图像和观众在不断的成为状态中交叉。从这个意义上说,这部电影展示了与生活的虚拟可能性的直接对抗,并有助于想象更深层次的现实。根据吉尔·德勒兹对时间意象或水晶意象的概念化,作者认为《诅咒》依赖于对现实和创造性的整体看法,以建立一种过度密集的外部关系。《地狱》(贝拉·塔尔,1988)是一种独特的视觉呈现,超越了历史的有限范围,进入了时间内在的平面。阴沉的、与中短images of The film (do not大势所趋,nor The world of reality, do they aim for The metaphysical beyond。他们实际上所做的是标志着一种创造性的努力来捕捉事件本身,形成一种不断变化的运动,在这种运动中,世界、形象和观众相互作用。在这方面,这部电影与生活的虚拟可能性直接相遇,并有助于想象一个更深刻的现实。根据Gilles deleuze的时间/水晶图像的概念化,本文认为诅咒依赖于真实和创造性的整体观点,以建立一种过度/密集的外部关系。