Efficacité et tolérance de l’amivantamab dans le cadre de l’accès précoce pour les patients atteints d’un CBNPC métastatique avec mutation type insertion dans l’exon 20 de l’EGFR : Amexon 20 GFPC 02-2022
T. Pierret , F. Guisier , C. Daniel , R. Descourt , L. Galland , O. Molinier , C. Decroisette , A. Cortot , D. Moreau , L. Bigay-Gamé , M. Wislez , N. Cloarec , H. Curcio , N. Delberghe , J. Cadranel , B. Duchemann , A.C. Toffart , L. Moreau , H. Doubre , A. Madroszyk , J.B. Auliac
{"title":"Efficacité et tolérance de l’amivantamab dans le cadre de l’accès précoce pour les patients atteints d’un CBNPC métastatique avec mutation type insertion dans l’exon 20 de l’EGFR : Amexon 20 GFPC 02-2022","authors":"T. Pierret , F. Guisier , C. Daniel , R. Descourt , L. Galland , O. Molinier , C. Decroisette , A. Cortot , D. Moreau , L. Bigay-Gamé , M. Wislez , N. Cloarec , H. Curcio , N. Delberghe , J. Cadranel , B. Duchemann , A.C. Toffart , L. Moreau , H. Doubre , A. Madroszyk , J.B. Auliac","doi":"10.1016/j.rmra.2024.11.121","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"<div><h3>Introduction</h3><div>L’amivantamab est un anticorps bispécifique ciblant EGFR/MET approuvé pour les patients (pts) avec un CBNPC avec mutation type insertion de l’exon 20 de l’EGFR (exon20). En France, un accès précoce a permis son utilisation après une première ligne de chimiothérapie.</div></div><div><h3>Méthode</h3><div>Cette cohorte multicentrique rétrospective a analysé des patients atteints d’un CBNPC EGFR exon20, inclus consécutivement dans le cadre de l’accès précoce français du 03/09/2021 au 30/04/2022 et ayant reçu au moins une dose d’amivantamab. Les pts ont donné leur non-opposition pour la collecte des données et ont été recrutés dans 28 sites. Le critère d’évaluation principal était la survie sans progression comme donnée de vie réelle (SSPvr), les critères d’évaluation secondaires étaient la durée du traitement, la survie globale médiane (SG), l’efficacité au niveau du système nerveux central (SNC), la toxicité et les traitements ultérieurs.</div></div><div><h3>Résultats</h3><div>L’étude a inclus 39 patients, l’âge médian était de 60 [extrêmes, 39–83 ans] ans ; on retrouvait 64 % de femmes et 54 % étaient non-fumeurs. Il existait 33 % des patients avec un performance status (PS) 2 ou plus et 66 % avec des métastases cérébrales à l’inclusion. L’amivantamab a été administré respectivement en deuxième ou troisième ligne et plus chez 30 % et 70 % des patients. Le nombre médian d’injections d’amivantamab était de 10 [1–47]. Chez 37/39 (95 %) des pts évaluables, respectivement 35 % (95 %CI : 17–49 %) et 62 % ont eu une réponse partielle et un contrôle de la maladie ; la durée de la réponse était de 5,8 [2,3–11,9] mois. Chez 23/26 (88 %) patients évaluables pour la réponse cérébrale, 26 % ont eu une réponse partielle et 69 % un contrôle de la maladie. Après un suivi médian de 11,3 [8–16,7] mois, les médianes de la SSPvr et de la SG étaient respectivement de 3,5 [2,6–5,8] et 11,3 [8–17,8] mois. Elles étaient respectivement de 2,8 (3,5–17,8) et 8,7 (3,5–17,8) mois chez les patients présentant des métastases cérébrales et également de 7,6 (1,6–13,5) et 16,2 (8,3–NR) mois chez les patients ne présentant pas de métastases cérébrales. En analyse uni- et multivariée, un PS<!--> <!-->≥<!--> <!-->2 est le seul facteur qui impacte défavorablement la SSP et la SG. Des effets indésirables (EI) de grade III/IV sont survenus chez 11/39 (28,2 %) patients, principalement en lien avec une toxicité cutanée (5/39, 13 %) et une réaction à la perfusion (2/39, 5 %). En raison d’un EI, des réductions de dose ultérieures et l’arrêt définitif de l’amivantamab ont été observées respectivement chez 7/39 (18 %) et 4/39 (10,3 %) patients. Un traitement ultérieur à l’amivantamab a été administré à 21 patients (53,8 %), principalement une mono chimiothérapie (<em>n</em> <!-->=<!--> <!-->13).</div></div><div><h3>Conclusion</h3><div>Dans cette analyse de vie réelle chez des patients atteints d’un CBNPC mutés EGFR exon 20 pré-traités, l’amivantamab en monothérapie semble actif chez les patients atteints d’un CBNPC EGFR exon 20 sans nouvelle toxicité rapportée. L’étude suggère un signal d’efficacité sur les métastases du SNC.</div></div>","PeriodicalId":53645,"journal":{"name":"Revue des Maladies Respiratoires Actualites","volume":"17 1","pages":"Pages 55-56"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2025-01-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Revue des Maladies Respiratoires Actualites","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1877120324002234","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q4","JCRName":"Medicine","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Introduction
L’amivantamab est un anticorps bispécifique ciblant EGFR/MET approuvé pour les patients (pts) avec un CBNPC avec mutation type insertion de l’exon 20 de l’EGFR (exon20). En France, un accès précoce a permis son utilisation après une première ligne de chimiothérapie.
Méthode
Cette cohorte multicentrique rétrospective a analysé des patients atteints d’un CBNPC EGFR exon20, inclus consécutivement dans le cadre de l’accès précoce français du 03/09/2021 au 30/04/2022 et ayant reçu au moins une dose d’amivantamab. Les pts ont donné leur non-opposition pour la collecte des données et ont été recrutés dans 28 sites. Le critère d’évaluation principal était la survie sans progression comme donnée de vie réelle (SSPvr), les critères d’évaluation secondaires étaient la durée du traitement, la survie globale médiane (SG), l’efficacité au niveau du système nerveux central (SNC), la toxicité et les traitements ultérieurs.
Résultats
L’étude a inclus 39 patients, l’âge médian était de 60 [extrêmes, 39–83 ans] ans ; on retrouvait 64 % de femmes et 54 % étaient non-fumeurs. Il existait 33 % des patients avec un performance status (PS) 2 ou plus et 66 % avec des métastases cérébrales à l’inclusion. L’amivantamab a été administré respectivement en deuxième ou troisième ligne et plus chez 30 % et 70 % des patients. Le nombre médian d’injections d’amivantamab était de 10 [1–47]. Chez 37/39 (95 %) des pts évaluables, respectivement 35 % (95 %CI : 17–49 %) et 62 % ont eu une réponse partielle et un contrôle de la maladie ; la durée de la réponse était de 5,8 [2,3–11,9] mois. Chez 23/26 (88 %) patients évaluables pour la réponse cérébrale, 26 % ont eu une réponse partielle et 69 % un contrôle de la maladie. Après un suivi médian de 11,3 [8–16,7] mois, les médianes de la SSPvr et de la SG étaient respectivement de 3,5 [2,6–5,8] et 11,3 [8–17,8] mois. Elles étaient respectivement de 2,8 (3,5–17,8) et 8,7 (3,5–17,8) mois chez les patients présentant des métastases cérébrales et également de 7,6 (1,6–13,5) et 16,2 (8,3–NR) mois chez les patients ne présentant pas de métastases cérébrales. En analyse uni- et multivariée, un PS ≥ 2 est le seul facteur qui impacte défavorablement la SSP et la SG. Des effets indésirables (EI) de grade III/IV sont survenus chez 11/39 (28,2 %) patients, principalement en lien avec une toxicité cutanée (5/39, 13 %) et une réaction à la perfusion (2/39, 5 %). En raison d’un EI, des réductions de dose ultérieures et l’arrêt définitif de l’amivantamab ont été observées respectivement chez 7/39 (18 %) et 4/39 (10,3 %) patients. Un traitement ultérieur à l’amivantamab a été administré à 21 patients (53,8 %), principalement une mono chimiothérapie (n = 13).
Conclusion
Dans cette analyse de vie réelle chez des patients atteints d’un CBNPC mutés EGFR exon 20 pré-traités, l’amivantamab en monothérapie semble actif chez les patients atteints d’un CBNPC EGFR exon 20 sans nouvelle toxicité rapportée. L’étude suggère un signal d’efficacité sur les métastases du SNC.