F.Z. Elazizi , M. Dubois , B. Caron , S. Kartas , M. Saillour
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Abstract
Introduction
Mycoplasma pneumoniae (MP) est une bactérie intracellulaire responsable d’infections respiratoires hautes et basses avec des manifestations extra respiratoires parfois graves. Le diagnostic microbiologique est confirmé par PCR réalisée sur écouvillon nasopharyngé ou expectoration. Après une quasi-disparition pendant la pandémie de Covid-19, MP est responsable d’un rebond épidémique depuis l’été 2023.
Méthodes
Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive incluant 46 patients dont 31 hospitalisés entre septembre 2023 et mai 2024 au sein de l’hôpital Louis-Mourier à Colombes. Le diagnostic était confirmé par PCR sur écouvillon nasopharyngé.
Résultats
Les patients avaient un âge moyen de 50 ans ± 17,8 [16–84] avec une prédominance du sexe masculin (58,6 %). 32 patients n’avaient aucune comorbidité, 10 en avait 1 et 4 en avaient au moins 2. Le début de la symptomatologie était progressif chez 32 patients (69,6 %), la toux était le symptôme prédominant (89,1 %), suivie de la dyspnée (78,3 %), une rhinopharyngite (44 %), des myalgies et des signes digestif (30,4 %) et des céphalées (13 %). Une oxygénothérapie était prescrite chez 56,5 % des patients, avec un débit moyen de 2L/minute et une durée moyenne de 5 jours. Une co-infection à Sars-COV-2 était retrouvée chez 3 patients. Sur le bilan biologique, 8 patients avaient des agglutinines froides avec une hémoglobine inférieure à 12 g/dL chez 2 patients. La CRP moyenne était de 113,2 mg/L et le taux moyen de leucocytes de 11 500/mm3 [2500–23 000]. On notait une cytolyse modérée chez 6 patients. Au total, 31 patients ont été hospitalisés (67,4 %) dont 8 avec un passage initial en médecine intensive. La durée moyenne d’hospitalisation était de 5 jours. Un scanner thoracique a été réalisé chez 18 patients. Le pattern prédominant était un infiltrat micronodulaire chez 13 patients, confluent chez 8 patients et bilatéral dans 56,2 % des cas. Une condensation alvéolaire systématisée était retrouvée chez 3 patients. L’antibiothérapie administrée chez les patients était en premier lieu des macrolides (rovamycine chez 67,4 % et/ou azithromicine chez 41,3 %).
Conclusion
La pneumopathie à MP peut être grave et requérir une oxygénothérapie. La présentation est conforme à la littérature cependant peut revêtir une forme grave chez des sujets jeunes peu comorbide. L’aspect scanographique est le plus souvent un infiltrat micronodulaire confluent et parfois une condensation alvéolaire systématisée. Le diagnostic par PCR s’avère très utile pour administrer précocement le traitement adapté.