The Late Lancashire Witches (1634) de Richard Brome et Thomas Heywood : vraisemblance et croyance du spectateur aux faits inouïs, « improbables et impossibles »
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Abstract
Plus de cent ans se sont ecoules depuis que Clarence Andrews ecrivait a propos de La Recente Affaire des sorcieres du Lancashire que le « remaniement [de Richard Brome] a fait d’une mauvaise piece une bien pire ». Depuis cette epoque, la critique bromienne a corrige cette opinion peu flatteuse de cette collaboration comique de 1634 entre Thomas Heywood et Brome et, ce faisant, a souligne la richesse juridique, historique et dramatique que la piece offre aux lecteurs. Comme mes predecesseurs, je vais brievement situer le fait divers, dont les auteurs se servent pour ecrire cette comedie, dans son contexte. Je verrai ensuite comment les dramaturges recourent au recit, au metatheâtre et aux jeux sceniques pour rendre leur histoire vraisemblable a une epoque ou les avis divergent sur la sorcellerie et les sorcieres : en effet certains modernes croient qu’elles existent reellement alors que d’autres n’y croient pas, ces croyances divergentes etant refletees dans la piece. L’analyse se terminera par l’etude d’une lettre ecrite par Nathaniel Tomkyns, qui assista a une representation de la piece au theâtre du Globe. Ce spectateur critique, qui porte un jugement sur la comedie en abordant des questions poetiques, montre les limites de la vraisemblance et des faits inouis, « improbables et impossibles ». Il ne croit pas a l’histoire des auteurs et souligne la nature comique de la piece dont le but serait, selon lui, de faire rire plutot que d’offrir « une reflexion sur l’existence des sorcieres […] » et « une influence vertueuse ».