{"title":"Une hypothèse sur l’arrivée de Durkheim à Bordeaux : les « requêtes durkheimiennes » d’Hamelin (mars–avril 1887)","authors":"N. Sembel","doi":"10.3167/DS.2015.210103","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Le propos de cette note de recherche est d’eclairer un peu plus l’origine de l’arrivee de Durkheim a Bordeaux lors de sa nomination sur un poste universitaire en 1887. Promulgue par arrete le 20 juillet 1887, effectif lors de la rentree suivante d’octobre, ce poste de philosophie est centre sur l’education (« science sociale et pedagogie ») et constitue un resume a lui seul de la complexite administrative de l’enseignement superieur (Gautherin 2002, Callede 2011). Il sera renouvele annuellement sept fois, puis « sans limite » a partir de juillet 1894. Durkheim, parti en 1902 a Paris pour suppleer F. Buisson (devenu depute) pendant 4 ans, jusqu’en 1906, sera remplace par Gaston Richard egalement pendant 4 ans. Leur double titularisation aura lieu cette annee-la. En 1930, a la retraite anticipee d’un an de Richard, il est destine a Theodore Ruyssen, âge de plus de 60 ans, qui ne l’occupe finalement pas, et est attribue, via le Doyen, par des disciples de Durkheim (Davy, Mauss...) et de Hamelin (Darbon, Daudin...) un peu demunis, a Max Bonnafous. Ce dernier se consacre assez vite a sa carriere politique (commencee dans le socialisme et terminee dans la Collaboration), prenant a nouveau de court les gate-keepers du poste. Passeront egalement par ce poste de Bordeaux Georges Gurvitch, lui aussi rapidement parti, ou Raymond Aron, encore plus rapidement, apres six mois.","PeriodicalId":35254,"journal":{"name":"Durkheimian Studies/Etudes durkheimiennes","volume":"21 1","pages":"66-72"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2015-12-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"https://sci-hub-pdf.com/10.3167/DS.2015.210103","citationCount":"0","resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":null,"PeriodicalName":"Durkheimian Studies/Etudes durkheimiennes","FirstCategoryId":"1085","ListUrlMain":"https://doi.org/10.3167/DS.2015.210103","RegionNum":0,"RegionCategory":null,"ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":null,"EPubDate":"","PubModel":"","JCR":"Q2","JCRName":"Arts and Humanities","Score":null,"Total":0}
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Abstract
Le propos de cette note de recherche est d’eclairer un peu plus l’origine de l’arrivee de Durkheim a Bordeaux lors de sa nomination sur un poste universitaire en 1887. Promulgue par arrete le 20 juillet 1887, effectif lors de la rentree suivante d’octobre, ce poste de philosophie est centre sur l’education (« science sociale et pedagogie ») et constitue un resume a lui seul de la complexite administrative de l’enseignement superieur (Gautherin 2002, Callede 2011). Il sera renouvele annuellement sept fois, puis « sans limite » a partir de juillet 1894. Durkheim, parti en 1902 a Paris pour suppleer F. Buisson (devenu depute) pendant 4 ans, jusqu’en 1906, sera remplace par Gaston Richard egalement pendant 4 ans. Leur double titularisation aura lieu cette annee-la. En 1930, a la retraite anticipee d’un an de Richard, il est destine a Theodore Ruyssen, âge de plus de 60 ans, qui ne l’occupe finalement pas, et est attribue, via le Doyen, par des disciples de Durkheim (Davy, Mauss...) et de Hamelin (Darbon, Daudin...) un peu demunis, a Max Bonnafous. Ce dernier se consacre assez vite a sa carriere politique (commencee dans le socialisme et terminee dans la Collaboration), prenant a nouveau de court les gate-keepers du poste. Passeront egalement par ce poste de Bordeaux Georges Gurvitch, lui aussi rapidement parti, ou Raymond Aron, encore plus rapidement, apres six mois.