{"title":"加拿大旅游电影图书馆:战后非院线发行与旅游推广","authors":"Dominique Brégent-Heald","doi":"10.3138/cjfs-2021-0055","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Résumé:En 1947, l'Office national du film créait le Canadian Travel Film Library (CTFL), dont l'un des mandats était de louer des courts métrages en 16mm qui faisaient la promotion des attraits touristiques et récréatifs du pays auprès de millions d'emprunteurs aux États-Unis. La publicité touristique par le biais du cinéma faisait partie d'une stratégie plus large afin d'injecter des dollars américains dans l'économie canadienne de l'après-guerre et ainsi remédier au déséquilibre commercial avec les États-Unis. Les représentants du gouvernement estimaient que ces films à petite pellicule constituaient le format idéal pour atteindre un public large à un coût moindre et, ainsi, favoriser son plan de reconstruction. De plus, en soutenant l'industrie du tourisme, l'ONF cherchait à faire taire les critiques selon lesquelles elle constituait une agence de propagande gauchiste disposant d'un budget excessif. En fait, son budget réduit limitait sa capacité à produire ses propres films touristiques. C'est pourquoi l'Office a développé un mécanisme de distribution centralisé qui œuvrait en dehors des salles de cinéma : le CTFL, qui opérait à partir de bureaux à New York et à Chicago et desservait des dizaines de points de distribution régionaux. Travaillant étroitement avec l'Office des voyages du gouvernement canadien, l'ONF a ainsi rationalisé la diffusion aux États-Unis des copies en 16mm par les agences fédérales et provinciales, ainsi que par les intérêts privés.Abstract:In 1947, the National Film Board established the Canadian Travel Film Library (CTFL), which rented 16mm short films promoting the country's scenic and recreational assets to millions of borrowers in the US. Tourism advertising through film was part of a broader strategy to pump US currency into Canada's postwar economy and remedy its deepening trade imbalance with the US. Government officials deemed that small-gauge film was the ideal format to reach a maximum targeted audience at minimum cost and could further its broader reconstruction plan. Additionally, by supporting the tourism industry, the NFB could stave off growing criticism that it was a fiscally bloated leftist propaganda agency. With its shrinking budget, the NFB had limited funds with which to produce its own films to encourage tourism. Therefore, it concentrated on developing a novel, centralized non-theatrical distribution mechanism; that is, the CTFL, which operated out of New York and Chicago offices and serviced dozens of regional outlets. Working closely with the Canadian Government Travel Bureau, the NFB streamlined the dissemination of 16mm prints by federal and provincial agencies, as well as private interests, throughout the US.","PeriodicalId":181025,"journal":{"name":"Canadian Journal of Film Studies / Revue canadienne d'études cinématographiques","volume":"17 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2022-11-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"0","resultStr":"{\"title\":\"The Canadian Travel Film Library: Non-Theatrical Distribution and Tourism Promotion in the Postwar Period\",\"authors\":\"Dominique Brégent-Heald\",\"doi\":\"10.3138/cjfs-2021-0055\",\"DOIUrl\":null,\"url\":null,\"abstract\":\"Résumé:En 1947, l'Office national du film créait le Canadian Travel Film Library (CTFL), dont l'un des mandats était de louer des courts métrages en 16mm qui faisaient la promotion des attraits touristiques et récréatifs du pays auprès de millions d'emprunteurs aux États-Unis. 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The Canadian Travel Film Library: Non-Theatrical Distribution and Tourism Promotion in the Postwar Period
Résumé:En 1947, l'Office national du film créait le Canadian Travel Film Library (CTFL), dont l'un des mandats était de louer des courts métrages en 16mm qui faisaient la promotion des attraits touristiques et récréatifs du pays auprès de millions d'emprunteurs aux États-Unis. La publicité touristique par le biais du cinéma faisait partie d'une stratégie plus large afin d'injecter des dollars américains dans l'économie canadienne de l'après-guerre et ainsi remédier au déséquilibre commercial avec les États-Unis. Les représentants du gouvernement estimaient que ces films à petite pellicule constituaient le format idéal pour atteindre un public large à un coût moindre et, ainsi, favoriser son plan de reconstruction. De plus, en soutenant l'industrie du tourisme, l'ONF cherchait à faire taire les critiques selon lesquelles elle constituait une agence de propagande gauchiste disposant d'un budget excessif. En fait, son budget réduit limitait sa capacité à produire ses propres films touristiques. C'est pourquoi l'Office a développé un mécanisme de distribution centralisé qui œuvrait en dehors des salles de cinéma : le CTFL, qui opérait à partir de bureaux à New York et à Chicago et desservait des dizaines de points de distribution régionaux. Travaillant étroitement avec l'Office des voyages du gouvernement canadien, l'ONF a ainsi rationalisé la diffusion aux États-Unis des copies en 16mm par les agences fédérales et provinciales, ainsi que par les intérêts privés.Abstract:In 1947, the National Film Board established the Canadian Travel Film Library (CTFL), which rented 16mm short films promoting the country's scenic and recreational assets to millions of borrowers in the US. Tourism advertising through film was part of a broader strategy to pump US currency into Canada's postwar economy and remedy its deepening trade imbalance with the US. Government officials deemed that small-gauge film was the ideal format to reach a maximum targeted audience at minimum cost and could further its broader reconstruction plan. Additionally, by supporting the tourism industry, the NFB could stave off growing criticism that it was a fiscally bloated leftist propaganda agency. With its shrinking budget, the NFB had limited funds with which to produce its own films to encourage tourism. Therefore, it concentrated on developing a novel, centralized non-theatrical distribution mechanism; that is, the CTFL, which operated out of New York and Chicago offices and serviced dozens of regional outlets. Working closely with the Canadian Government Travel Bureau, the NFB streamlined the dissemination of 16mm prints by federal and provincial agencies, as well as private interests, throughout the US.