{"title":"“可渗透的我”/眼睛:《真爱如血》中的混合主体性","authors":"L. Faucon","doi":"10.3138/cjfs.28.2.2018-0010","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Résumé:Dans True Blood, d’Alan Ball, la narration polyphonique contribue au processus d’intégration des vampires et autres espèces surnaturelles en présentant leur point de vue. Certes, la frontière entre l’humain et le non-humain est déjà brouillée par les échanges sanguins entre les personnages, mais c’est avant tout à travers l’hybridation des points de vue qu’apparaît cette perméabilité entre les espèces. L’auteure cherche à démontrer que l’utilisation du point du vue dans True Blood révèle la recherche d’un idéal posthumain, tout en présentant cet idéal comme illusoire en soulignant les limites de l’idéologie post-raciale. Même si l’accent est porté sur la porosité des visions subjectives qui s’entremêlent, l’emploi de multiples points de vue suppose également un rejet de toute approche unique et englobante. Ainsi s’exprime un désir d’exposer toute la complexité de la perception de l’individu en surimposant plusieurs prismes à la fois afin de mieux souligner la dimension intersectionnelle du vécu de chacun.Abstract:The polyphonic narrative of Alan Ball’s True Blood appears as a process of integration of vampires and other supernatural species, whose perspective is given. While exchange of blood already challenges the boundary between human and non-human characters, it is through the hybridization of viewpoint that this permeability is the most vividly portrayed. This article aims to show how the use of viewpoint in True Blood both promotes a posthuman ideal, whereby all species become one hybridized organism subsuming differences, and at the same time presents this ideal as an illusion, pointing to the limits of post-race ideology. Though subjectivities are portrayed as permeable, the preference for multiple viewpoints also implies a rejection of any unified perspective. 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摘要
摘要:在艾伦·鲍尔的《真爱如血》中,复调叙事通过呈现吸血鬼和其他超自然物种的观点,有助于整合吸血鬼和其他超自然物种的过程。当然,人类和非人类之间的界限已经被角色之间的血液交换所模糊,但物种之间的渗透性主要是通过观点的杂交而出现的。作者试图证明《真爱如血》中观点的运用揭示了对后人类理想的追求,同时通过强调后种族意识形态的局限性,将这种理想呈现为虚幻。虽然强调的是相互交织的主观观点的孔隙性,但使用多种观点也意味着拒绝任何单一的、包罗万象的方法。通过这种方式,它表达了一种愿望,通过同时叠加几个棱镜来揭示个人感知的全部复杂性,以更好地强调每个人生活的交叉维度。文摘:“叙事polyphonic Alan Ball’s as a process of integration of True Blood的水彩画吸血鬼和其他物种的本源,别把is的视角。虽然血液交换已经挑战了人类和非人类特征之间的边界,但通过观点的混合,这种渗透性是最明显的。本文旨在说明《真血》中观点的运用如何促进一种后人类理想,即所有物种都成为一个包含差异的杂交有机体,同时将这种理想作为一种错觉呈现出来,指出后种族意识形态的局限性。虽然主观性被描绘成可渗透的,但偏爱多个观点也意味着拒绝任何统一的观点。It来驱除evinces a desire to the复杂性of any传达个人感知,提供了multi-layered方法》(draw a却表现picture of the intersectionality of human体验。
The “Permeable I”/Eye: Hybrid Subjectivities in True Blood
Résumé:Dans True Blood, d’Alan Ball, la narration polyphonique contribue au processus d’intégration des vampires et autres espèces surnaturelles en présentant leur point de vue. Certes, la frontière entre l’humain et le non-humain est déjà brouillée par les échanges sanguins entre les personnages, mais c’est avant tout à travers l’hybridation des points de vue qu’apparaît cette perméabilité entre les espèces. L’auteure cherche à démontrer que l’utilisation du point du vue dans True Blood révèle la recherche d’un idéal posthumain, tout en présentant cet idéal comme illusoire en soulignant les limites de l’idéologie post-raciale. Même si l’accent est porté sur la porosité des visions subjectives qui s’entremêlent, l’emploi de multiples points de vue suppose également un rejet de toute approche unique et englobante. Ainsi s’exprime un désir d’exposer toute la complexité de la perception de l’individu en surimposant plusieurs prismes à la fois afin de mieux souligner la dimension intersectionnelle du vécu de chacun.Abstract:The polyphonic narrative of Alan Ball’s True Blood appears as a process of integration of vampires and other supernatural species, whose perspective is given. While exchange of blood already challenges the boundary between human and non-human characters, it is through the hybridization of viewpoint that this permeability is the most vividly portrayed. This article aims to show how the use of viewpoint in True Blood both promotes a posthuman ideal, whereby all species become one hybridized organism subsuming differences, and at the same time presents this ideal as an illusion, pointing to the limits of post-race ideology. Though subjectivities are portrayed as permeable, the preference for multiple viewpoints also implies a rejection of any unified perspective. It rather evinces a desire to convey the complexity of any individual perception, providing a multi-layered approach to draw a compelling picture of the intersectionality of human experience.