土著妇女电影中的自我故事和社区表现

K. Bertrand
{"title":"土著妇女电影中的自我故事和社区表现","authors":"K. Bertrand","doi":"10.3138/cjfs.29.1.04","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Abstract:In the last decade or so, cinema has revealed itself to be an ideal medium for the transfer and/or remediation of the spoken word as well as stories coming from oral tradition and Indigenous culture. Indeed, cinema is a place of expression which favours cyclical creativity and contributes to the decolonization of stereotyped images propagated by external voices that do not understand the subtleties of languages (real and symbolic) that are anchored in indigenous peoples’ cultural memory. By exploring indigenous cinema as practised by women of diverse nations, this piece demonstrates how cinema can induce the compression and dilation of time, to bring to the audience the fluidity of a story that has been reconfigured according to a new time and carried by spoken words that have chosen to either emancipate themselves from the image or to materialize themselves in it. Furthermore, this article illustrates how a new generation of Indigenous women use cinema to retrace and/or rewrite their personal narrative with the help of autobiographical or collective stories that travel back in time to fill in the blanks left by a fragile memory and to express their will to make peace with a difficult colonial past. Finally, the writings of Lee Maracle (I Am Woman, 1988) and Natasha Kanapé Fontaine (Manifeste Assi, 2014) are being brought forth to show how films such as Suckerfish (Lisa Jackson, 2004) Bithos (Elle-Máijá Tailfeathers, 2015) and Four Faces of the Moon (Amanda Strong, 2016) contribute to the individual and community healing of Indigenous peoples of Canada, through an aesthetic of reconciliation. The exploration of these works, therefore allows us to shed light on and better understand the roles/internal mechanisms of visual autobiographies in the larger context of reconciliation with individual and collective stories/memories.Résumé:Depuis quelques décennies maintenant, le cinéma se révèle un médium idéal du transfert et/ou de la remédiation de la parole et des récits propres à la tradition orale et au savoir-être autochtones. En effet, le cinéma s’offre comme un espace d’expression propice à la créativité cyclique ainsi qu’à la décolonisation d’images stéréotypées, propagées à ce jour par des voix extérieures qui ignorent les subtilités du langage (réel et symbolique) ancré dans la mémoire des peuples autochtones. À travers une exploration du cinéma autochtone tel que pratiqué par des femmes issues de diverses nations, cet article démontre comment le cinéma peut provoquer la compression et la dilatation du temps afin d’offrir au public la fluidité d’une histoire reconstituée dans un temps nouveau et portée par une parole qui choisit de s’incarner dans l’image ou de s’émanciper de cette dernière. De même, nous illustrons comment une nouvelle génération de femmes cinéastes autochtones utilise le cinéma pour retracer et/ou ré-écrire leur histoire, à travers des récits autobiographiques ou communautaires qui remontent l’échelle du temps afin de remplir les espaces fragilisés de la mémoire et pour exprimer une volonté de réconciliation avec un passé familial/colonial éprouvant. Enfin, cet article s’inspire des écrits de Lee Maracle (I Am Woman, 1988) et de Natasha Kanapé Fontaine (Manifeste Assi, 2014) pour démontrer comment des œuvres telles que Suckerfish (Lisa Jackson, 2004) Bithos (Elle- Máijá Tailfeathers, 2015) et Four Faces of the Moon (Amanda Strong, 2016) contribuent à la guérison individuelle et communautaire des peuples autochtones du Canada, à travers une esthétique de la réconciliation. L’exploration de ces œuvres nous permet ainsi de mettre en lumière et de comprendre les mécanismes internes et le rôle de l’autobiographie visuelle dans un contexte plus large de réconciliation des individus et des communautés avec une mémoire/histoire personnelle(s) et collective(s).","PeriodicalId":181025,"journal":{"name":"Canadian Journal of Film Studies / Revue canadienne d'études cinématographiques","volume":"28 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0000,"publicationDate":"2020-06-01","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":"1","resultStr":"{\"title\":\"Auto-histoires et représentations communautaires dans le cinéma des femmes autochtones\",\"authors\":\"K. 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Furthermore, this article illustrates how a new generation of Indigenous women use cinema to retrace and/or rewrite their personal narrative with the help of autobiographical or collective stories that travel back in time to fill in the blanks left by a fragile memory and to express their will to make peace with a difficult colonial past. Finally, the writings of Lee Maracle (I Am Woman, 1988) and Natasha Kanapé Fontaine (Manifeste Assi, 2014) are being brought forth to show how films such as Suckerfish (Lisa Jackson, 2004) Bithos (Elle-Máijá Tailfeathers, 2015) and Four Faces of the Moon (Amanda Strong, 2016) contribute to the individual and community healing of Indigenous peoples of Canada, through an aesthetic of reconciliation. The exploration of these works, therefore allows us to shed light on and better understand the roles/internal mechanisms of visual autobiographies in the larger context of reconciliation with individual and collective stories/memories.Résumé:Depuis quelques décennies maintenant, le cinéma se révèle un médium idéal du transfert et/ou de la remédiation de la parole et des récits propres à la tradition orale et au savoir-être autochtones. En effet, le cinéma s’offre comme un espace d’expression propice à la créativité cyclique ainsi qu’à la décolonisation d’images stéréotypées, propagées à ce jour par des voix extérieures qui ignorent les subtilités du langage (réel et symbolique) ancré dans la mémoire des peuples autochtones. À travers une exploration du cinéma autochtone tel que pratiqué par des femmes issues de diverses nations, cet article démontre comment le cinéma peut provoquer la compression et la dilatation du temps afin d’offrir au public la fluidité d’une histoire reconstituée dans un temps nouveau et portée par une parole qui choisit de s’incarner dans l’image ou de s’émanciper de cette dernière. De même, nous illustrons comment une nouvelle génération de femmes cinéastes autochtones utilise le cinéma pour retracer et/ou ré-écrire leur histoire, à travers des récits autobiographiques ou communautaires qui remontent l’échelle du temps afin de remplir les espaces fragilisés de la mémoire et pour exprimer une volonté de réconciliation avec un passé familial/colonial éprouvant. 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摘要

摘要:在过去的十多年里,电影已经显示出自己是口头语言以及来自口头传统和土著文化的故事的转移和/或修复的理想媒介。事实上,电影是一个表达的场所,它有利于周期性的创造力,并有助于消除那些不理解根植于土著人民文化记忆中的语言(真实的和象征性的)微妙之处的外部声音所传播的陈腐形象的非殖民化。通过探索不同国家的女性实践的本土电影,本作品展示了电影如何诱导时间的压缩和膨胀,为观众带来一个根据新时代重新配置的故事的流动性,并通过选择从图像中解放出来或在图像中实现自己的口头语言来承载。此外,这篇文章也说明新一代原住民女性如何利用电影,透过自传体或集体故事,追溯或改写她们的个人叙述,以填补脆弱记忆留下的空白,并表达她们与艰难的殖民历史和解的意愿。最后,李·马拉克(《我是女人》,1988年)和娜塔莎·卡纳普纳·方丹(《宣言》,2014年)的作品被提出,以展示诸如《Suckerfish》(丽莎·杰克逊,2004年)、《Bithos》(Elle-Máijá Tailfeathers, 2015年)和《月亮的四面》(阿曼达·斯特朗,2016年)等电影如何通过和解美学为加拿大土著人民的个人和社区康复做出贡献。因此,对这些作品的探索使我们能够在与个人和集体故事/记忆和解的更大背景下,更好地阐明和理解视觉自传的角色/内部机制。汇汇会:汇汇会是汇汇会,汇汇会是汇汇会,汇汇会是汇汇会,汇汇会是汇汇会,汇汇会是汇汇会,汇汇会是汇汇会,汇汇会是汇汇会,汇汇会是汇汇会,汇汇会是汇汇会,汇汇会是汇汇会,汇汇会是汇汇会,汇汇会是汇汇会,汇汇会是汇汇会,汇汇会是汇汇会,汇汇会是汇汇会,汇汇会是汇汇会。因此,我们可以看到,我们的cinimma s ' offre comme me me ' expression,我们可以看到,我们的cinimma s ' offre comme me me,我们可以看到,我们的cinimma ' offre comme me,我们可以看到,我们的cinimama ' offre comme,我们可以看到,我们的cinimama ' offre comme,我们可以看到,我们的cinimama ' offre comme,我们可以看到,我们的cinimama ' offre comme,我们可以看到。杜特拉弗斯一个探索电影autochtone电话,实际票面des妻子问题de多样化的国家,cet(中央东部东京)demontre条评论勒电影院可以provoquer la压缩等杜拉扩张临时工afin 'offrir盟公共la fluidite d一个新故事reconstituee在联合国临时工等矿物性质我们选择一个假释de 'incarner在l 'image ou de年代'emanciper de这个上次。在même中,著名的例子评论了新一代的 运输运输系统,例如: 运输运输系统,例如:运输运输系统,例如:运输运输系统,例如:运输运输系统,例如:运输运输系统,例如:运输运输系统,例如:运输运输系统,例如:运输运输系统,例如:运输运输系统,例如:运输运输系统,例如:运输运输系统,例如:运输运输系统,运输运输系统,例如:运输运输系统,运输运输系统,运输运输系统,运输运输系统,运输运输系统,运输运输系统,运输运输系统,运输运输系统,运输运输系统,运输运输系统,运输运输系统,运输运输系统。《我是女人》,1988年;《宣言》,2014年;《消沉的女性》,2014年;《消沉的女性》,2014年;《消沉的女性》,2004年;《消沉的女性》,2015年;《月亮的四面》,2016年;《消沉的女性》,2014年;《消沉的女性》,2015年;《消沉的女性》,2016年;1 .“探索与发展”œuvres“准许与发展与发展”rôle“自我观察与发展与发展”加上“个人与社会与发展与发展”“个人与发展与发展与发展”“个人与发展与发展与发展”。
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Auto-histoires et représentations communautaires dans le cinéma des femmes autochtones
Abstract:In the last decade or so, cinema has revealed itself to be an ideal medium for the transfer and/or remediation of the spoken word as well as stories coming from oral tradition and Indigenous culture. Indeed, cinema is a place of expression which favours cyclical creativity and contributes to the decolonization of stereotyped images propagated by external voices that do not understand the subtleties of languages (real and symbolic) that are anchored in indigenous peoples’ cultural memory. By exploring indigenous cinema as practised by women of diverse nations, this piece demonstrates how cinema can induce the compression and dilation of time, to bring to the audience the fluidity of a story that has been reconfigured according to a new time and carried by spoken words that have chosen to either emancipate themselves from the image or to materialize themselves in it. Furthermore, this article illustrates how a new generation of Indigenous women use cinema to retrace and/or rewrite their personal narrative with the help of autobiographical or collective stories that travel back in time to fill in the blanks left by a fragile memory and to express their will to make peace with a difficult colonial past. Finally, the writings of Lee Maracle (I Am Woman, 1988) and Natasha Kanapé Fontaine (Manifeste Assi, 2014) are being brought forth to show how films such as Suckerfish (Lisa Jackson, 2004) Bithos (Elle-Máijá Tailfeathers, 2015) and Four Faces of the Moon (Amanda Strong, 2016) contribute to the individual and community healing of Indigenous peoples of Canada, through an aesthetic of reconciliation. The exploration of these works, therefore allows us to shed light on and better understand the roles/internal mechanisms of visual autobiographies in the larger context of reconciliation with individual and collective stories/memories.Résumé:Depuis quelques décennies maintenant, le cinéma se révèle un médium idéal du transfert et/ou de la remédiation de la parole et des récits propres à la tradition orale et au savoir-être autochtones. En effet, le cinéma s’offre comme un espace d’expression propice à la créativité cyclique ainsi qu’à la décolonisation d’images stéréotypées, propagées à ce jour par des voix extérieures qui ignorent les subtilités du langage (réel et symbolique) ancré dans la mémoire des peuples autochtones. À travers une exploration du cinéma autochtone tel que pratiqué par des femmes issues de diverses nations, cet article démontre comment le cinéma peut provoquer la compression et la dilatation du temps afin d’offrir au public la fluidité d’une histoire reconstituée dans un temps nouveau et portée par une parole qui choisit de s’incarner dans l’image ou de s’émanciper de cette dernière. De même, nous illustrons comment une nouvelle génération de femmes cinéastes autochtones utilise le cinéma pour retracer et/ou ré-écrire leur histoire, à travers des récits autobiographiques ou communautaires qui remontent l’échelle du temps afin de remplir les espaces fragilisés de la mémoire et pour exprimer une volonté de réconciliation avec un passé familial/colonial éprouvant. Enfin, cet article s’inspire des écrits de Lee Maracle (I Am Woman, 1988) et de Natasha Kanapé Fontaine (Manifeste Assi, 2014) pour démontrer comment des œuvres telles que Suckerfish (Lisa Jackson, 2004) Bithos (Elle- Máijá Tailfeathers, 2015) et Four Faces of the Moon (Amanda Strong, 2016) contribuent à la guérison individuelle et communautaire des peuples autochtones du Canada, à travers une esthétique de la réconciliation. L’exploration de ces œuvres nous permet ainsi de mettre en lumière et de comprendre les mécanismes internes et le rôle de l’autobiographie visuelle dans un contexte plus large de réconciliation des individus et des communautés avec une mémoire/histoire personnelle(s) et collective(s).
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