{"title":"铭记种族灭绝:阿托姆·伊戈扬《亚拉腊》中神圣的圣母与叙事的终结","authors":"Maya Aghasi","doi":"10.3138/cjfs-2019-0024","DOIUrl":null,"url":null,"abstract":"Résumé:Cette étude examine le cadre épistémologique d'Ararat (Atom Egoyan, 2002) afin de comprendre le génocide arménien. Confronté à une demande de spectacle sensationnel et à l'impossibilité de le visualiser, le film Ararat montre comment narrativiser les traumatismes persistants de ce passé. L'article montre la façon dont ce film utilise la famille comme structure narrative, avec l'image sacrée de la Madone et de l'Enfant en son centre, afin d'articuler les effets moins spectaculaires, et silencieux du traumatisme historique. Traquant des « actions de désir » et leurs moments de catharsis, l'article tente de montrer qu'en renonçant au spectacle sensationnel, le film met en lumière la mélancolie de « sans avenir » produite par une postmémoire de génocide. En mettant en avant-plan l'affiliation étroite de Celia avec la famille, l'article soutient que sa relation tenue fait d'elle un personnage central dans l'articulation et la survie de la mémoire du génocide. Ainsi, l'esthétique postmoderne du film permet de traiter des « outsiders » dans son défi de reconnaissance du génocide arménien.Abstract:This article explores Ararat's (Atom Egoyan, 2002) epistemological framework for understanding the Armenian Genocide. Confronted with a demand for sensationalized spectacle and the impossibility of visualizing it, Ararat contends with how to narrativize the persisting traumas of that past. I show how it makes use of the family as a narrative structure with the sacred image of the Madonna and Child at its center to articulate the less spectacular, silent effects of historical trauma. 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摘要
摘要:本研究考察了ararat (Atom Egoyan, 2002)的认识论框架,以理解亚美尼亚种族灭绝。面对对耸人听闻的表演的需求,以及不可能将其形象化,电影《阿拉特》展示了如何叙述过去持续存在的创伤。这篇文章展示了这部电影如何使用家庭作为叙事结构,以圣母和孩子的神圣形象为中心,以阐明历史创伤的不那么壮观和无声的影响。通过追踪“欲望的行为”和他们宣泄的时刻,文章试图表明,通过放弃耸人听闻的奇观,电影突出了种族灭绝后记忆所产生的“没有未来”的忧郁。这篇文章强调了西莉亚与家人的密切关系,认为她的亲密关系使她成为种族灭绝记忆的表达和生存的中心人物。因此,这部电影的后现代美学允许在承认亚美尼亚种族灭绝的挑战中处理“局外人”。摘要:本文探讨ararat (Atom Egoyan, 2002)理解亚美尼亚种族灭绝的认识论框架。Ararat面对一种轰动化奇观的需求和无法将其形象化的可能性,对如何叙述过去的创伤提出了质疑。I show (how it makes use of the family with the sacred as a叙事结构图像of the Madonna and Child at its center to the silent人前spectacular,历史创伤的影响”的朋友。追踪“欲望的情节”及其宣泄的时刻,我通过耸人听闻的场面展示,这部电影突出了“没有未来”的忧郁,这是种族灭绝效应的后记忆。鉴于celia与家族的密切联系,我认为她的亲密关系使她成为种族灭绝记忆的表达和生存的中心。The film’s postmodern aesthetic thus相称的it in its,应对“局外人”(challenge of识别of The亚美尼亚种族灭绝。
Remembering Genocide: The Sacred Madonna and Narrative Closure in Atom Egoyan's Ararat
Résumé:Cette étude examine le cadre épistémologique d'Ararat (Atom Egoyan, 2002) afin de comprendre le génocide arménien. Confronté à une demande de spectacle sensationnel et à l'impossibilité de le visualiser, le film Ararat montre comment narrativiser les traumatismes persistants de ce passé. L'article montre la façon dont ce film utilise la famille comme structure narrative, avec l'image sacrée de la Madone et de l'Enfant en son centre, afin d'articuler les effets moins spectaculaires, et silencieux du traumatisme historique. Traquant des « actions de désir » et leurs moments de catharsis, l'article tente de montrer qu'en renonçant au spectacle sensationnel, le film met en lumière la mélancolie de « sans avenir » produite par une postmémoire de génocide. En mettant en avant-plan l'affiliation étroite de Celia avec la famille, l'article soutient que sa relation tenue fait d'elle un personnage central dans l'articulation et la survie de la mémoire du génocide. Ainsi, l'esthétique postmoderne du film permet de traiter des « outsiders » dans son défi de reconnaissance du génocide arménien.Abstract:This article explores Ararat's (Atom Egoyan, 2002) epistemological framework for understanding the Armenian Genocide. Confronted with a demand for sensationalized spectacle and the impossibility of visualizing it, Ararat contends with how to narrativize the persisting traumas of that past. I show how it makes use of the family as a narrative structure with the sacred image of the Madonna and Child at its center to articulate the less spectacular, silent effects of historical trauma. Tracking "plots of desire" and their moments of catharsis, I show that by foregoing sensationalized spectacle, the film highlights the melancholy of "without future" that a postmemory of genocide effects. Foregrounding Celia's contiguous affiliation with the family, I argue that her tenuous relationship makes her central to the articulation and survival of the memory of the genocide. The film's postmodern aesthetic thus allows it to address "outsiders" in its challenge of recognition of the Armenian genocide.