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Les résultats montrent que les parents considèrent parfois deux, trois voire quatre écoles de l’entourage avant d’arrêter leur choix, mais cette tendance est davantage présente à Ottawa où un plus grand nombre d’écoles de langue française est accessible à une distance plus rapprochée qu’à Toronto. La moitié des parents ont répondu avoir trouvé de l’information sur les écoles grâce à des visites de l’établissement et des conversations avec leur entourage. Parmi les programmes jugés attrayants par les parents, le Baccalauréat international (BI) dont plusieurs administrations scolaires cherchent l’accréditation, arrive en tête, mais n’est pas sans poser de question pour les élèves n’y ayant pas accès. Le discours des directions d’école montre l’importance de la mise en valeur de leur établissement, et leurs relations avec les écoles du voisinage se déclinent en termes de collaboration et de compétition, bien que celles d’Ottawa semblent davantage dans un rapport de collaboration. On y retrouve des écoles avoisinantes qui sont amenées à définir leur spécificité et à véhiculer un message bien adapté à la clientèle ciblée, alors qu’à Toronto, les écoles, parfois récemment ouvertes, rivalisent dans leur offre de programme pour attirer des élèves. La concurrence est ainsi plus accrue entre les écoles de la région torontoise où le bassin de population étudiante francophone ou francophile est plus restreint mais tout de même en hausse dans certains secteurs de la Ville où de nouvelles constructions d’écoles sont exigées. 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Dynamiques concurrentielles et collaboratives entre des écoles secondaires de langue française en Ontario
Le but de cet article est de mieux comprendre et comparer les dynamiques concurrentielles et collaboratives entre des écoles secondaires de langue française, lesquelles cherchent à recruter des élèves. Les écoles sont situées dans deux contextes urbains en Ontario. Une telle étude n’a jamais été menée auparavant dans le contexte de ces écoles. Les données proviennent d’entretiens avec cinq directions d’école, des réponses de 89 parents d’élèves à un questionnaire administré en ligne, de l’analyse de sites internet des écoles et de politiques locales en matière de zone de fréquentation et d’admission. La théorie sous-jacente à l’analyse renvoie aux politiques éducatives et au marché scolaire. Les résultats montrent que les parents considèrent parfois deux, trois voire quatre écoles de l’entourage avant d’arrêter leur choix, mais cette tendance est davantage présente à Ottawa où un plus grand nombre d’écoles de langue française est accessible à une distance plus rapprochée qu’à Toronto. La moitié des parents ont répondu avoir trouvé de l’information sur les écoles grâce à des visites de l’établissement et des conversations avec leur entourage. Parmi les programmes jugés attrayants par les parents, le Baccalauréat international (BI) dont plusieurs administrations scolaires cherchent l’accréditation, arrive en tête, mais n’est pas sans poser de question pour les élèves n’y ayant pas accès. Le discours des directions d’école montre l’importance de la mise en valeur de leur établissement, et leurs relations avec les écoles du voisinage se déclinent en termes de collaboration et de compétition, bien que celles d’Ottawa semblent davantage dans un rapport de collaboration. On y retrouve des écoles avoisinantes qui sont amenées à définir leur spécificité et à véhiculer un message bien adapté à la clientèle ciblée, alors qu’à Toronto, les écoles, parfois récemment ouvertes, rivalisent dans leur offre de programme pour attirer des élèves. La concurrence est ainsi plus accrue entre les écoles de la région torontoise où le bassin de population étudiante francophone ou francophile est plus restreint mais tout de même en hausse dans certains secteurs de la Ville où de nouvelles constructions d’écoles sont exigées. Nous concluons à une interdépendance compétitive entre les écoles.