En 1911, un Gala à l’honneur de l’aviation française est organisé à l’Opéra de Paris, avec comme oeuvre centrale Icare, une « épopée lyrique » composée par Henry Deutsch de la Meurthe. Magnat du pétrole, grand mécène aéronautique et musical ainsi que compositeur, Deutsch de la Meurthe est une figure tout à fait singulière qui lie le monde des technologies industrielles, les cercles sportifs et le milieu musical français du début du XXe siècle. Cet article propose d’étudier Icare en situant l’opéra à la fois dans l’histoire culturelle et musicale de l’essor de l’aviation française et dans la production musicale de Deutsch de la Meurthe. Le portrait qui s’en dégage permet en outre de remettre en question l’affirmation proclamée par les futuristes que l’opéra L’aviatore Dro (1915) de Francesco Balilla Pratella serait le premier opéra à sujet aéronautique.
1911年,在opera de Paris举办了一场纪念法国航空的盛会,主要作品是亨利·多伊奇·德·拉·默尔特(Henry Deutsch de la Meurthe)创作的“抒情史诗”《伊卡洛斯》(Icare)。多伊奇·德拉默尔特(Deutsch de la Meurthe)是一位石油大亨、航空和音乐赞助人,也是一位作曲家,他在20世纪初将工业技术世界、体育界和法国音乐界联系在一起。本文建议通过将歌剧置于法国航空发展的文化和音乐史以及Deutsch de la Meurthe的音乐创作中来研究伊卡洛斯。由此产生的肖像也让我们对未来主义者宣称的Francesco Balilla Pratella的歌剧l ' aviatore Dro(1915)是第一部关于航空主题的歌剧的说法提出了质疑。
{"title":"Le rêve et la science : Henry Deutsch de la Meurthe, Icare et la musique aéronautique en France avant la Première Guerre mondiale","authors":"Federico Lazzaro, M. Leduc","doi":"10.7202/1091838ar","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/1091838ar","url":null,"abstract":"En 1911, un Gala à l’honneur de l’aviation française est organisé à l’Opéra de Paris, avec comme oeuvre centrale Icare, une « épopée lyrique » composée par Henry Deutsch de la Meurthe. Magnat du pétrole, grand mécène aéronautique et musical ainsi que compositeur, Deutsch de la Meurthe est une figure tout à fait singulière qui lie le monde des technologies industrielles, les cercles sportifs et le milieu musical français du début du XXe siècle. Cet article propose d’étudier Icare en situant l’opéra à la fois dans l’histoire culturelle et musicale de l’essor de l’aviation française et dans la production musicale de Deutsch de la Meurthe. Le portrait qui s’en dégage permet en outre de remettre en question l’affirmation proclamée par les futuristes que l’opéra L’aviatore Dro (1915) de Francesco Balilla Pratella serait le premier opéra à sujet aéronautique.","PeriodicalId":193425,"journal":{"name":"Music and Machines","volume":"1 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-08-30","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"129358797","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
Le dossier Machines et imaginaires musicaux (1900–1950) / Machines and the Musical Imagination (1900–1950) conçoit une réflexion autour de trois axes sur les rapports entre la musique et les machines au début du XXe siècle : 1) la spécificité de cette époque dans l’histoire de la représentation des machines en musique; 2) les topoï de cette transposition; 3) la complexité des interactions entre machines, musique et société.
{"title":"Machines et imaginaires musicaux (1900–1950)","authors":"Federico Lazzaro, Christopher Moore","doi":"10.7202/1091834ar","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/1091834ar","url":null,"abstract":"Le dossier Machines et imaginaires musicaux (1900–1950) / Machines and the Musical Imagination (1900–1950) conçoit une réflexion autour de trois axes sur les rapports entre la musique et les machines au début du XXe siècle : 1) la spécificité de cette époque dans l’histoire de la représentation des machines en musique; 2) les topoï de cette transposition; 3) la complexité des interactions entre machines, musique et société.","PeriodicalId":193425,"journal":{"name":"Music and Machines","volume":"7 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-08-30","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"127928183","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
La Joie de vivre d’Anthony Gross et Hector Hoppin est un cas précoce d’animation d’avant-garde qui transpose une esthétique moderniste dans la formule du dessin animé musical des années 1930. Ses décors alternent le machinisme inspiré de la banlieue ouvrière parisienne (usines, une centrale électrique, le chemin de fer) avec un paysage bucolique. Sans être ouvertement critique de l’industrialisation, cette dichotomie pourrait être perçue comme évasion pastorale. La musique originale composée par Tibor Harsányi joue un rôle central dans l’esthétique du film, et son analyse permet de réinterpréter la dualité machine/nature dans une perspective « post-pastorale ».
安东尼·格罗斯(anthony Gross)和赫克托·霍平(Hector Hoppin)的《生活的乐趣》(the joy of living)是前卫动画的早期例子,它将现代主义美学转化为20世纪30年代的音乐动画。它的装饰将受巴黎工人阶级郊区(工厂、发电站、铁路)启发的机械与田园风光交替出现。在不公开批评工业化的情况下,这种二分法可以被视为田园式的逃避。Tibor harsanyi创作的原创音乐在电影美学中扮演着核心角色,它的分析允许从“后田园”的角度重新诠释机器/自然的二元性。
{"title":"Un « divertissement cinématographique » : machine/nature dans la musique de Tibor Harsányi pour le dessin animé La Joie de vivre (1934)","authors":"Stefano Alba","doi":"10.7202/1091835ar","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/1091835ar","url":null,"abstract":"La Joie de vivre d’Anthony Gross et Hector Hoppin est un cas précoce d’animation d’avant-garde qui transpose une esthétique moderniste dans la formule du dessin animé musical des années 1930. Ses décors alternent le machinisme inspiré de la banlieue ouvrière parisienne (usines, une centrale électrique, le chemin de fer) avec un paysage bucolique. Sans être ouvertement critique de l’industrialisation, cette dichotomie pourrait être perçue comme évasion pastorale. La musique originale composée par Tibor Harsányi joue un rôle central dans l’esthétique du film, et son analyse permet de réinterpréter la dualité machine/nature dans une perspective « post-pastorale ».","PeriodicalId":193425,"journal":{"name":"Music and Machines","volume":"6 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-08-30","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"131163019","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
In this article I explore some of the ways in which opera was affected by the dynamics of rupture and experimentation in the Soviet Union in the 1920s and early 1930s. In particular, I examine the criticism of opera as a genre among composers and theatrical practitioners, such as Nikolay Foregger, who advocated a fusion of opera and ballet inspired by the rhythms, movements, and sounds of modernity, and Adrian Piotrovsky, who argued for the transfer of cinematic devices to other art forms, including opera. The article further explores some intersections with the Futurist and Constructivist cult of the machine as reflected in the operatic experiments of Vladimir Deshevov and Aleksandr Mosolov, which were almost immediately suppressed by the rise of a more populist aesthetics and remain largely unknown.
{"title":"Machines, Films, and Operas: A (Mostly) Soviet Perspective","authors":"Paulo F. de Castro","doi":"10.7202/1091837ar","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/1091837ar","url":null,"abstract":"In this article I explore some of the ways in which opera was affected by the dynamics of rupture and experimentation in the Soviet Union in the 1920s and early 1930s. In particular, I examine the criticism of opera as a genre among composers and theatrical practitioners, such as Nikolay Foregger, who advocated a fusion of opera and ballet inspired by the rhythms, movements, and sounds of modernity, and Adrian Piotrovsky, who argued for the transfer of cinematic devices to other art forms, including opera. The article further explores some intersections with the Futurist and Constructivist cult of the machine as reflected in the operatic experiments of Vladimir Deshevov and Aleksandr Mosolov, which were almost immediately suppressed by the rise of a more populist aesthetics and remain largely unknown.","PeriodicalId":193425,"journal":{"name":"Music and Machines","volume":"40 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-08-30","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"122838991","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}
George Antheil’s Ballet Mécanique is notorious for its cacophonous sonorities, its industrial allusions, and its use of mechanical instruments, notably the player piano. Despite a successful première in Paris in 1926, the 1927 American reception of the piece was viscerally critical. Drawing upon contemporary documents, this article reconsiders the American reception of the ballet in light of the relationship between early twentieth-century American audiences and the mechanical. It suggests that through its use of mechanized instruments, specifically the player piano, Ballet Mécanique exacerbated anxiety and skepticism about the mechanical and mirrored a growing fear about the destructive consequences of a mechanized society.
{"title":"Hear the Machine, Fear the Machine: George Antheil’s Ballet Mécanique and Listener Ambivalence in the Twentieth Century","authors":"C. Sumner","doi":"10.7202/1091836ar","DOIUrl":"https://doi.org/10.7202/1091836ar","url":null,"abstract":"George Antheil’s Ballet Mécanique is notorious for its cacophonous sonorities, its industrial allusions, and its use of mechanical instruments, notably the player piano. Despite a successful première in Paris in 1926, the 1927 American reception of the piece was viscerally critical. Drawing upon contemporary documents, this article reconsiders the American reception of the ballet in light of the relationship between early twentieth-century American audiences and the mechanical. It suggests that through its use of mechanized instruments, specifically the player piano, Ballet Mécanique exacerbated anxiety and skepticism about the mechanical and mirrored a growing fear about the destructive consequences of a mechanized society.","PeriodicalId":193425,"journal":{"name":"Music and Machines","volume":"30 1","pages":"0"},"PeriodicalIF":0.0,"publicationDate":"2022-08-30","publicationTypes":"Journal Article","fieldsOfStudy":null,"isOpenAccess":false,"openAccessPdf":"","citationCount":null,"resultStr":null,"platform":"Semanticscholar","paperid":"131774458","PeriodicalName":null,"FirstCategoryId":null,"ListUrlMain":null,"RegionNum":0,"RegionCategory":"","ArticlePicture":[],"TitleCN":null,"AbstractTextCN":null,"PMCID":"","EPubDate":null,"PubModel":null,"JCR":null,"JCRName":null,"Score":null,"Total":0}